Si vous connaissez la ludothèque arcade légendaire de la Neo Geo, il se pourrait que Ganryu 2 vous dise quelque chose. Cette licence est de retour pour la plus belle excitation des fans de retrogaming et de culture 90’s !
Ne manquez pas mon test vidéo et mon avis sur Ganryu 2.
Ganryu 2 – Les dessous du projet
Il y a quelques mois, je vous parlais de Ganryu dans sa version Dreamcast. En effet, les éditeurs de chez PixelHeart ont récemment racheté les droits et licences de Visco. Le catalogue de Visco regorge de pépites 90’s, souvent moins ronflantes que les indétrônables licences de Capcom, Sega et consort. Il n’empêche qu’avec des titres tels que Andro Dunos et Ganryu, les amateurs d’arcade ont encore de beaux projets devant eux.
Prévu ce 22 avril 2002 sur Switch, PS4, Xbox ONE et STEAM, ce jeu d’action / plateforme a été développé par le studio Storybird. En association avec Just For Games, des versions physiques et digitales sont au menu. Comme d’habitude, des éditions collectors sont annoncée et les précommandes sont ouvertes.
Pitch – Il faut tuer le mort !
Ganryu 2 est donc bien la suite de Ganryu, développé par Visco sur NEO GEO MVS en 1999. L’aventure prend ses quartiers dans un Japon féodal imaginaire inspiré par l’histoire de Takezo Musashi, dont les aventures sont narrées dans différents ouvrages nippons.
Vous incarnez Miyamoto Musashi et traverserez les terres nippones du 17e siècle pour atteindre l’île de Ganryu-jima, où le conflit est né entre Musashi et le vilain Kojiro. Bien que Musashi ait vaincu son rival dans l’épopée précédente, l’esprit de ce dernier semble toujours animé. Nourri par de vils desseins, il est temps pour Musashi de retourner lui clouer le bec une bonne fois pour toutes !
Gameplay – Plus léger, plus précis mais plus ardu !
Au début, on fonce…
A priori très bourrin, on a juste une envie, c’est de dasher comme un malade, cavaler comme un ninja, sauter partout et déglinguer ! Sauf que pour le coup, Ganryu 2, avec ses airs de jeu basique, va vite vous calmer !
Alors, oui en effet, les manipulations sont a priori assez simples : une Touche pour sauter, une autre pour dasher (ça remplace le coup de pied glissé du premier épisode, et encore une pour donner un coup d’épée. Des combos sont possibles en appuyant plusieurs fois, ça roule. Appuyer vers le bas en sautant et vous passez à l’étage du bas quand c’est possible. Appuyez deux fois sur le saut, et vous faites un double saut. Enfin, une ultime touche permet de lancer des shurikens aussi utiles que compté. Vous en récupérez le long de votre route mais pas suffisamment que pour espérer en balancer à tout va. Bon, jusque-là, c’est logique. Mais là où vous n’avez pas le droit de caramboler, c’est lorsque vous croisez des ennemis. Ils sont hyper punitifs et apparaissent toujours inopinément ! Les PNJ de base, de couleur rouge sont assez simples à vaincre car ils ne peuvent que donner des coups d’épée, mais les autres vont solliciter toute votre concentration. Et en matière de concentration, Ganryu 2 fonctionne plutôt bien. C’est pour moi, le vrai défi du jeu, celui qui va vous obliger à jouer à l’ancienne, au pixel près.
… puis on réfléchit.
Du coup, votre façon d’aborder les tableaux va être particulièrement rigoureuse et défensive. D’autant plus qu’après le game over, et bien le game… il est over ! Vous devrez recommencer tout au début du stage ! La difficulté, faite du comportement des ennemis et de l’impact de l’environnement, est bien dosée mais hyper complexe. Je trouve le jeu punitif et ardu, mais finalement, il est surtout exigeant. Ce genre de gameplay appartient à une autre époque et si Ganryu 1er du nom n’était pas un chef-d’œuvre, il avait aussi cette particularité, mais avec des défauts de maniabilité qui rendait le tout moins digeste.
Si vous ne disposez plus du grappin énervant du premier opus, les développeurs ont pensé au système de coups spéciaux. Vous devez récupérer des espèces de flammes de magie pour remplir votre jauge en haut à gauche. Lorsqu’elle est pleine, vous pouvez invoquer une fonction spéciale. Et là, encore une fois, ça va être galère. Pour la lancer, vous devrez utiliser la touche R, pour la choisir et en changer, la touche R1 ou L1. Accéder à ses magies demande aussi beaucoup de patience, car à chaque mort, vous perdez les points économisés… donc avant de remplir votre jauge, il faut batailler, sans périr ! Si vous y parvenez, vous constaterez qu’elle sert soit à vous mettre en mode véner électrique, soit à déclencher des bourrasques de feu à l’écran, soit à regénérer votre énergie, entre autres.
Le level design est hyper varié et rien qu’au sein du stage 1, vous en aurez pour votre argent. A pied ou sur des wagons qui filent à toute allure, on sent que la difficulté va en croissant et sérieux, arrivé au deuxième boss, vous commencez à réellement comprendre votre douleur ! Le jeu devient carrément méchant ! On peut même regretter qu’aucun choix du niveau de difficulté ne soit proposé. Ça aurait pu aider à bien des moments.
Technique – Joli sans briller
Au rayon graphisme, le 1er Ganryu avait 8 ans de retard sur le catalogue Neo Geo. Ici, on est dans le même univers. Le titre est joli mais il ne casse pas trois pattes à un canard. Le perso est stylé, il a une démarche à la Haomaru mais ses couleurs sont un peu girly sur les bords. Etrangement, il n’y a plus moyen de choisir un 2e personnage. C’est regretable car le deuxième personnage, Suzume la fille, avait des caractéristiques intéressantes dans le 1er épisode. De plus, une option deux joueurs aurait été sympa.
Et pourtant, ça fonctionne. Le titre est là pour vous donner l’impression d’intégrer une aventure néo retro, entre hier et aujourd’hui, et l’esthétique s’y prête bien. Un peu comme avec Andro Dunos 2, Ganryu 2 parvient à servir le minimum nécessaire en termes de pixel art pour que cela fonctionne d’un point de vue esthétique. Les niveaux sont au nombre de 5. Les 4 premiers se déroulent chacun durant une saison différente, en commençant par le printemps, pour finir en hiver. Le dernier se déroule dans la forteresse flottante ! Je ne l’ai pas vue je vous avoue ! Les boss intermédiaires esthétiquement assez basiques font peur au début, mais au fur et à mesure que vous avancez, ils auront un look de plus en plus barré.
J’ai tout particulièrement apprécié les mélodies ! Elles ont ce côté Japon féodal classique avec des variations de rythme qui soulignent plutôt bien les différents moments de tension pendant les bastons. Les bruitages font le job, tranquillement.
Alors, finalement, l’aspect purement technique de l’ensemble me convient, mais je reste mitigé concernant l’ensemble. Ça fonctionne, ça colle à l’esprit du délire, mais ça aurait pu être plus ambitieux.
Conclusion : Je t’aime moi non plus Ganryu 2 !
En conclusion, je vous dirais que Ganryu 2 se réserve à 3 catégories de gamers :
1. Les fans de l’héritage Neo Geo qui aiment qu’on maintienne leur ludothèque préférée en vie, même si c’est autour de titres moins intéressants.
2. Les fans de difficultés à l’ancienne qui n’ont pas peur de passer des heures et des heures sur les mêmes stages, étudier les patterns des boss et qui n’ont pas tendance à jeter leur pad dans leur écran OLED dernier cri.
3. Les masochistes qui aiment se faire exploser dans tous les sens, car ils ont tendance à faire des bêtises avec leur secrétaire au bureau durant la journée !
Si vous ne vous retrouvez pas dans ces profils, Ganryu 2 n’est pas peut-être pas fait pour vous les amis… mais ça, c’est vous qui voyez !
Et vous, ça vous parle ce Ganryu 2 ? Quoi qu’il en soit, je vous donne rendez-vous en avril pour le test de ce titre qui m’emballe comme un triple AAA! Le jeu est déjà disponible en précommande sur le site de PixelHeart.
Vega