To Be King or not to Be… ça vous parle ? Eh bien, saviez-vous que le scénario du Roi Lion reposait sur une pièce de William Shakespeare ? C’est le moment de se remémorer ce titre de Disney sorti il y a déjà 25 ans. C’est parti pour le Roi Lion sur Super Nintendo.
Oyez oyez, Le Roi Lion nous rend visite en 2021 grâce à PixelHeart !
Pourquoi vous parler du Roi Lion aujourd’hui ? Alors certes, j’aime partager avec vous mes souvenirs vidéoludiques et vu ma 42ᵉ bougie bien consumée, il s’agit souvent de titres que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre. Néanmoins, pour le coup, c’est la Maison PixelHeart qui m’a inspiré. En effet, ces petits coquins ont mis la main sur des stocks de jeux Super Nintendo il y a 10 ans. Dans la plus grande discrétion, ils ont conservé ces trésors dans les meilleures conditions possibles. C’est ainsi qu’aujourd’hui, périodiquement, ils proposent des stocks limités de jeux rétro NEUFS ! J’ai d’ailleurs récemment mis la main sur des titres Dreamcast qu’ils proposent dans les mêmes conditions, MSR sorti en 2000.
Disponible sur le site de PixelHeart pour 39,99 euros, Le Roi Lion sur Super Nintendo est aussi envisageable dans des conditions moins onéreuses, telle que l’émulation, si vous disposez d’une rom légale. Gwen vous en a d’ailleurs récemment parlé dans son excellent article sur l’émulateur Snes9x. Quoi qu’il en soit, de mon côté, déballer un jeu Super Nintendo, 25 ans après sa sortie, a été un retour aux sources juste vibrant d’émotions. J’ai donc relancé les moteurs de ma Super Nintendo pour enfin découvrir la version 16-bit des aventures de Simba.
Simba voulait seulement être Roi
Le Roi Lion est donc le 43e long-métrage d’animation des studios Disney. Sorti en 1994, le film a marqué toutes les générations qui ont suivi. Récemment, une version film réalisée par Jon Favreau a relancé la passion autour des aventures du fils de Mufasa. Le jeu éponyme, sorti la même année sur Megadrive et sur Super Nintendo a, lui aussi, marqué son époque. Il retrace également les aventures d’un jeune lionceau à qui le Destin promet de devenir Roi. Les aléas de la vie, les hyènes et surtout son vil oncle Scar vont contrarier les plans de Dame Nature. Le titre vous propose d’incarner Simba, de parcourir la savane africaine et d’évoluer avec lui jusqu’au combat final.
Pour l’anecdote, le scénario repose sur les mêmes bases que le cultissime Hamlet de William Shakespeare. Hamlet, le jeune Prince a perdu son père, Feu le Roi Hamlet. Voué à devenir Roi du Danemark, il doit faire face à son oncle Claudius qui a momentanément remplacé le défunt Monarque. Autrement dit, il est possible de jouer du Shakespeare sans monter sur les planches…
Indépendamment du gameplay et des caractéristiques techniques, le scénario proposé respecte scrupuleusement la trame de l’histoire originale. Le titre développé par les studios Westwood se targue même de proposer des mini-scènes entre chacun des 8 stages pour assurer une narration simplifiée et lisible. À l’heure où les adaptations de licences à succès sont souvent des navets vidéoludiques, il est bon de se souvenir qu‘en 1994, le soin apporté aux titres estampillés Disney jouissaient d’un niveau d’exigence remarquable. Il en a d’ailleurs été de même pour les adaptations d‘Aladdin, du Livre de la Jungle et consorts.
Le Roi Lion est beau comme un Coeur (de lion…)
Le Roi Lion est une vraie vitrine technologique pour la Super Nintendo. La console est sortie depuis avril 1992 et la surenchère des effets spéciaux dont elle était capable a laissé place à plus de maitrise et d’équilibre. Le Roi Lion représente ce parfait équilibre entre couleurs vives, dégradés dans les décors et utilisation des effets spéciaux avec parcimonie. Le plus bel exemple est le Mode 7. Utilisé notamment dans la scène mémorable de la course de gnous où Simba doit survivre aux assauts de ces bestioles au milieu de superbes effets de profondeur. Cette astuce technique est le plus souvent utilisé sur des machines à forte capacité 2D, sans gestion de la 3D. Elle permet ainsi de simuler un rendu de profondeur, comme dans F-Zero et Super Mario Kart aux premières heures de la console 16-bit de Nintendo.
Le titre était multiplateforme et a donc aussi été porté sur Megadrive. Avec ses capacités d’affichage de couleurs plus faibles, la 16-bit de Sega partait avec un désavantage. Néanmoins, le rendu visuel de la bête noire était plus patiné, avec des couleurs plus vives que sur Super Nintendo. Du coup, on se retrouve avec deux versions très similaires finalement. Les fans s’accordent à préférer la version à laquelle ils ont joué à l’époque. Personnellement, j’ai une petite préférence pour la version SNES, ne serait-ce que pour la qualité des digits vocales. Après, pour les autres jeux Disney, il y a vraiment débat.
Concernant les animations, le lionceau se comporte juste magnifiquement bien. Il gesticule, joue avec les papillons, rugit, … Quoi que vous fassiez, vous serez toujours surpris par la réaction de votre avatar. La façon dont il s’accroche aux arbres ou aux rochers est aussi très mignonne et réussie. Enfin, les musiques sont juste excellentes ! On retrouve la majorité des hits qui font la B.O. du dessin animé et vous pouvez même les écouter dans le menu d’accueil. Bref, la qualité du chef-d’œuvre d’animation version cinéma se retrouve dans le cahier des charges de son pendant vidéoludique.
Maniabilité : Vole comme le Papillon et énerve comme l’abeille !
Le gameplay repose sur quelques touches. Vous pourrez ainsi sauter, rugir et griffer. Les coups de griffe ne seront disponibles que lorsque le lionceau deviendra Lion. En effet, une des subtilités de la jouabilité est que les manipulations évolueront avec le gabarit de Simba. Heureusement, ces modifications ne vont pas métamorphoser la prise en main, elles vont juste la varier. C’est sympa et ça offre une touche originale aux… touches.
Tout semble donc fonctionner pour le mieux, dans la meilleure des savanes… oui, mais non. En effet, le jeu est juste hyper complexe. Le premier stage est plutôt sympa. Il permet de s’acclimater aux fonctions du félin et ne présente aucun défi insurmontable. Vous vous rendez tout de même rapidement compte que l‘inertie de Simba est particulière, notamment dans les sauts. Il vous faudra une certaine dose d’élan, pour bondir suffisamment loin. On s’habitue. Par contre, les ennemis ont un système de hitbox plutôt grisant. Vous devrez sauter dessus pour les surprendre, mais tantôt vous les touchez, tantôt vous êtes blessé. Cela manque cruellement de précision. En rugissant, vous les affaiblirez, selon votre barre d’énergie de gauche. Celle de droite indique votre barre de vie.
Cette sensation d’imprécision existe aussi dans les interactions avec le décor. Le pire exemple est le stage 2. Véritable casse-tête chinois, il propose un gameplay fondé sur la réflexion. Vous devrez utiliser la queue du rhinocéros pour être projeté dans les airs. Saisir cette dernière n’est pas toujours simple… Idem pour les sauts à dos d’autruche. Imprécis à souhait, ils rendent l’exercice compliqué. Bref, pour finir ce stage 2, vous devrez combiner mémoire, habilité, et… chance. Or, le hasard du bon vouloir de l’IA ne devrait pas intervenir dans ce genre de jeu. Après, l’histoire raconte que certains gamers ont tellement refait ce stage, qu’ils le réussissent les yeux fermés, immergés dans un bocal d’acide sulfurique. Je les félicite, mais moi, je hurle de rage dans mon fauteuil !
Les stages suivants seront pour la plupart mieux équilibrés et proposeront des scènes d’anthologie. Certains stages intermédiaires permettent de récolter des bonus. Ce seront d’ailleurs les seuls moments où vous pourrez contrôler le phacochère Pumbaa. En parcourant au total les huit stages, vous devrez moult fois recommencer certains passages, avec un seul continu, pour pouvoir affronter Scar dans le combat final.
Conclusion
Le Roi Lion sur Super Nintendo est une référence technologique. Il ne se contente pas de surfer sur la licence prolifique de Disney. Il propose un jeu de plateformes sympa, avec des particularités de gameplay innovantes, sans trop bousculer les codes. Toutefois, certains passages peuvent rendre fou faute à certaines manipulations trop imprécises. Quoi qu’il en soit, le jeu en vaut la chandelle, surtout si vous avez gardé une Super Nintendo dans le fond de votre grenier…
À très bientôt sur sitegeek pour d’autres voyages pixelisés dans les couloirs du temps !
Vega