Pour tout fan de Resident Evil qui se respecte, apprendre que Shinji Mikami, le papa de la saga made in Capcom et du genre « Survival Horror », bosse sur une nouvelle licence, cela peut provoquer une petite émotion plus ressentie depuis bien longtemps. Tous espèrent encore ressentir les mêmes frissons que lors l’exploration du manoir Spencer sur Playstation en 1996. En attendant le remake HD de « Resident Evil » annoncé il y a peu, « The Evil Within » a débarqué dans nos boutiques. Est-il donc un retour fracassant aux sources de l’horreur comme annoncé ? Verdict dans ce test.
Une après-midi avec The Evil Within sur PS4
Bienvenue à Krimson City. Vous incarnez l’inspecteur Sebastian Castellanos et avec vos partenaires Joseph Oda et Julie Kidman, vous êtes envoyés au Beacon Mental Hospital, un asile psychiatrique dans lequel a eu lieu une série de meurtres sauvages. Via les caméras de surveillance, vous assistez à un véritable massacre. Un homme étrange, vêtu d’une capuche et capable de se téléporter tranche des gorges à tout va jusqu’à ce qu’il apparaisse dans votre dos et vous assomme. Ce sera le début d’un long cauchemar que vous démarrerez complètement seul et désarmé face à des ennemis redoutables ou la moindre erreur provoquera votre mort instantanée.
Pendant les premières heures de jeu, le scénario ne se dévoile pratiquement pas. Vous enchaînez des tas d’endroits différents sans véritable raison scénaristique mais en profitant néanmoins d’une excellente variété de lieux à visiter. Le héros est tourmenté, souffre d’atroces migraines ou d’hallucinations et essaye de comprendre ce qui lui arrive. En tant que joueur, vous allez être malmené et trainé dans un véritable enfer où les pièges sont légion et où le mot survie va vraiment prendre tout son sens.
Si il y a un aspect sur lequel Evil Within marque énormément de points c’est son ambiance. Certains endroits sont réellement crades, on baigne dans le sang, les murs dégoulinent de partout, le bruit des mouches y ajoute un petit cachet très plaisant, bref, vous avancez à tâtons en vous demandant toujours ce qui va vous tomber sur le coin. Parce que, oui, vous allez croiser du vilain et là, on peut réellement parler d’ennemis vraiment dégueulasses semblant sortir tout droit de l’esprit tordu de Clive Barker (ndlr : Hellraiser). Le tout est appuyé par une bande son remarquable tant au niveau des bruitages qu’au niveau des musiques. Dommage cependant qu’on ne puisse se lancer dans l’aventure en version originale sous titrée.
Le Mikami nouveau souffre toutefois de quelques problèmes bien réels et assez importants pour être mentionnés. Tout d’abord, la réalisation est plutôt moyenne, loin de ce qu’on pouvait attendre d’une console nouvelle génération. L’ensemble tient la route mais je m’attendais à voir des textures plus détaillées (certaines tardent même à s’afficher…) et des environnements de meilleure envergure. Je n’ai pas réellement pris la claque attendue, dommage.
Ensuite, la gestion de caméra s’avère tout simplement désastreuse dans certains passages exigus. Parfois, c’est vraiment frustrant de se prendre un Game Over à cause de ce genre de problème. Ajoutez à cela, cette idée de coller deux bandes noires énormes en haut et en bas de l’écran pour nous balancer l’histoire en cinémascope. C’est sensé augmenter la sensation de peur mais ça ne fait réellement que gâcher le plaisir. C’est à se demander si cela ne sert surtout pas de cache misères pour que le framerate tienne mieux la route parce qu’à certains moments c’est la débandade.
Et enfin, cette maniabilité rigide qui nous ramène encore des années en arrière à l’époque de Resident Evil 4. Castellanos a un gros balai dans le derche et quand vous êtes poursuivi, ce n’est pas pratique !
Pour le reste, le titre de Tango Gameworks Studio s’en sort relativement bien. Loin de révolutionner le genre, il emprunte beaucoup de petites choses à des titres phare du survival. C’est un mix correct entre Resident Evil 4, Silent Hill ou The Last Of Us pour ne citer que ces trois là. Evil Within enchaine habilement des scènes d’exploration bien flippantes à des scènes d’actions plus mouvementées procurant de bonnes doses d’adrénaline, le tout sans tomber dans la surenchère. D’ailleurs l’arsenal ne vous permettra pas de tout dézuinger comme un malade de la gâchette. Soyez prévenus.
J'ai aimé
- Le gore à gogo
- L’ambiance malsaine
- La foire aux monstres
- Les environnements variés
- La peur
Je n'ai pas aimé
- Le framerate qui se barre en couille parfois
- La caméra capricieuse
- L’impossibilité de choisir la VO
- Le scénario long à démarrer
- La réalisation un peu en dessous de mes espérances
Review Overview
Originalité
Fun
Technique
Flippant
The Evil Within est un survival correct qui plaira aux fans du genre.
Revue de presse
6Gamekult |
8Gamergen |
8JV.com |
8Gameblog |
Conclusions hâtives de l’ami Kris
Même si la réalisation est loin d’être au top et qu’il souffre de quelques tares, The Evil Within est un très bon titre. Il ne s’agit pas du messie qui redonnera ses lettres de noblesse à un genre qui est parti à la dérive depuis longtemps mais si vous êtes amateur de survival et que vous cherchez une aventure qui allie l’action et l’exploration de manière correcte, alors The Evil Within est fait pour vous.
N’hésitez pas à me donner votre avis sur cet article ou sur le jeu en lui même afin qu’on en discute dans les commentaires.
Site Officiel : http://theevilwithin.com/fr-fr
A Bientôt sur Sitegeek
Kris
L’ambiance malsaine façon Amnesia c’est trop oppressant pour moi !