Voilà Assassin’s Creed Shadows qui débarque sur Switch 2. Après le portage de Cyberpunk 2077 qui avait réussi à impressionner en faisant tourner le RPG de CD Projekt Red dans des conditions plus que honorables, les attentes étaient assez élevées. Voyons donc ensemble si le dernier opus de la saga d’Ubisoft parvient lui aussi à tirer son épingle du jeu.
Résumé de notre test d’Assassin’s Creed Shadows
Assassin’s Creed Shadows propose d’incarner deux héros aux styles de jeu radicalement opposés : Naoe, une shinobi privilégiant l’infiltration et Yasuke, un samouraï au style nettement plus bourrin. Malheureusement, si cette mécanique de gameplay vise à satisfaire aussi bien les fans de la première heure que les amateurs de la trilogie Origins/Odyssey/Valhalla, elle pose quelques problèmes d’immersion. En effet, pouvoir basculer d’un personnage à l’autre à tout moment, sans justification narrative, casse parfois le rythme de l’aventure. À cela s’ajoutent une IA aux fraises, des menus surchargés et des temps de chargement désagréables lors des transitions entre les deux protagonistes. Malgré ces réserves, le jeu s’impose malgré tout comme l’un des meilleurs épisodes de la saga. Graphiquement, c’est une véritable claque : les décors sont sublimes, le tout étant magnifiés par un cycle de saisons et une météo dynamique qui renouvellent constamment l’atmosphère. Le contenu est généreux, entre la personnalisation du repaire, le recrutement d’alliés et des mécaniques de gameplay variées. Finalement, Naoe, avec son arsenal de ninja, reste le personnage le plus agréable à jouer, tout en s’inscrivant parfaitement dans l’ADN de la franchise.
Que vaut la version Nintendo Switch 2 ?
Parlons tout d’abord des performances et du framerate. A savoir que le jeu vise 30 FPS aussi bien en mode docké qu’en portable. Malheureusement, tout n’est pas si rose puisque certaines cinématiques, ainsi que certaines séquences remplies d’action peuvent descendre jusqu’à 20 FPS. Cependant, Ubisoft a réussi à développer un algorithme spécial permettant au VRR (Variable Refresh Rate) d’améliorer la fluidité perçue, et ce particulièrement en mode portable. Ceci étant dit, ne vous attendez pas à un miracle, le jeu ne brille pas vraiment par sa fluidité et les affrontements contre plusieurs adversaires ne sont vraiment pas agréables. En bref, Je vous conseille de privilégier l’infiltration. En ce qui concerne la résolution, Assassin’s Creed Shadows sur Switch 2 atteint environ 640p en docké et 420p en portable, ce qui, reconnaissons le, n’est pas folichon. Heureusement, le jeu utilise le DLSS pour améliorer son rendu final et compenser ses résolutions natives basses, ce qui limite un peu les dégâts. Mais ne crachons pas dans la soupe, l’expérience reste malgré tout assez agréable et certains décors font encore leur petit effet. Cependant, au vu des résolutions un peu basses, j’aurais malgré tout aimé avoir un peu plus de fluidité.
Compromis visuels
Les principales concessions par rapport aux versions PS5/Xbox Series sont :
- Absence totale du ray-tracing et de l’illumination globale ray-tracée (RTGI), remplacés par un éclairage précalculé similaire à la version Xbox Series S
- Réduction de la distance d’affichage, image moins nette, et suppression des reflets sur l’eau
- Absence du motion blur
- Réduction du nombre de PNJ dans les zones peuplées
- Pop-in plus visible et qualité des ombres réduite
En bref, je dirais qu’Assassin’s Creed Shadows sur Nintendo Switch 2 est assez agréable à parcourir en mode portable grâce au VRR, mais que le mode docké souffre malheureusement de quelques problèmes de frame-pacing qui mériteraient d’être revus par Ubisoft. Malgré ses imperfections, le portage reste néanmoins une belle prouesse technique et l’un des plus beaux jeux de la dernière console de Nintendo. Enfin, la Switch 2 parvient à briller un peu plus que le Steam Deck en proposant un portage dédié qui promet une expérience plus fluide et mieux optimisée en portable.
Avis Assassin’s Creed Shadows sur Switch 2
Malgré ses défauts, ce portage d’Assassin’s Creed Shadows sur Nintendo Switch 2 est une vraie prouesse technique. Certes, des compromis ont dû être faits (résolutions modestes, manque de fluidité par moments), mais l’essentiel de l’expérience a pu être préservée. Soulignons tout de même que c’est surtout le mode portable qui parvient à tirer son épingle du jeu grâce au VRR. D’ailleurs en lançant le jeu pour la première fois, j’ai pu récupérer ma sauvegarde Xbox puisque le tout bénéficie d’un système de cross-progression via Ubisoft Connect. C’est très cool car la Switch permet le mode de jeu hors-ligne et je peux continuer ma partie en mode nomade où et quand je veux. Côté contenu, notons que cette version inclut toutes les mises à jour disponibles à ce jour, notamment les nouvelles mécaniques de parkour et le contenu narratif gratuit, et qu’elle accueillera toutes les futures extensions prévues dans la roadmap d’Ubisoft. En ce qui concerne l’UI, j’apprécie l’ajout des contrôles tactiles pour naviguer dans les menus et sur la carte, car ça vient corriger un défaut qui me déplaisait beaucoup dans les autres versions. Au final, si vous n’avez pas de PS5 ou de Xbox et que vous souhaitez malgré tout découvrir le jeu, cette version Switch 2 fera largement le travail si vous privilégiez le mode portable.




