Prendre les transports en commun et faire ses courses forment les activités quotidiennes de nombreux franciliens. Afin de réunir ces deux sphères, la RATP (Régie autonome des transports parisiens) a décidé d’inviter la marque Monoprix à s’installer dans les couloirs du métro.
Voici une nouvelle qui devrait plaire aux parisiens devant faire une course de dernière minute. Des « boutiques du quotidien », à l’instar de Monoprix (et ses enseignes Monop’ et monop’Daily) ou Relay, vont investir en 2023 les stations et les couloirs du métro francilien. Une dizaine de convenience stores, soit des supérettes taillées sur mesure, vont ainsi voir le jour pour « répondre aux attentes des voyageurs », indique la RATP.
A l’initiative de ce nouveau concept, la société de transport n’a pas choisi l’enseigne du groupe dirigé par Jean-Charles Naouri par hasard. Mises à mal par les longs mois de Covid, les stations ont vu leur fréquentation baisser sensiblement. La régie veut donc faire revenir les voyageurs. « Monoprix symbolise plutôt bien ce que nous souhaitons pour le métro. C’est une marque très urbaine, très « quotidien » et de qualité », précise Patricia Delon, directrice générale de RATP Travel Retail.
Il faut toutefois signaler que ces boutiques souterraines ne seront pas semblables aux magasins de surface. Patricia Delon précise qu’« elles proposeront une offre de produits qualitative, innovante et variée, adaptée à la grande diversité des gares et stations du réseau et à celle des profils de voyageurs ». L’enseigne du groupe Casino devrait faire son entrée dans les stations Auber, Opéra, Gare Montparnasse, Gare de Lyon, Nanterre Université et Saint-Denis Université.
L’offre doit en effet s’adapter au profil des clients circulant dans le métro. « Il faut pouvoir répondre au temps fort que sont les heures de pointe. Les enseignes doivent aussi être créatives et continuer d’attirer ceux qui passent deux fois par jour devant leur vitrine », indique la directrice générale de RATP Travel Retail.
Le choix des boutiques n’est pas non plus le fruit du hasard. Avant de lancer l’appel d’offres, la RATP a en effet analysé les besoins en fonction de la station (résidentielle, emploi, loisirs) ou des magasins existant à l’extérieur. « En bout de ligne par exemple, avec des voyageurs pendulaires, ce sera plutôt du petit-déjeuner ou du dépannage pour le dîner du soir. A Châtelet, on forcera sur les propositions de gourmandises », explique la spécialiste.