Sorti en exclusivité sur Switch 2, Hyrule Warriors Les Chroniques du Sceau marque le retour de la collaboration entre Nintendo et Koei Tecmo, les maîtres du musō. Après L’Ère du Fléau, ce troisième épisode nous plonge donc dans les origines du Royaume d’Hyrule afin de découvrir la Guerre du Sceau, cette bataille épique à peine esquissée dans Tears of the Kingdom. Mais ce retour aux sources tient-il toutes ses promesses ?
Un voyage dans le temps prometteur mais timide
Le pitch de Hyrule Warriors Les Chroniques du Sceau est simple, mais efficace puisqu’il propose d’incarner la princesse Zelda projetée dans le passé et d’affronter aux côtés du roi Rauru un Ganondorf en roi démon particulièrement imposant. Les fans de Tears of the Kingdom seront donc ravis d’en apprendre davantage sur le lore de la saga. Et le début de l’aventure est bel et bien prometteur, avec des cinématiques de qualité et un doublage impeccable reprenant le casting original. Les premières heures nous immergent dans le passé avec efficacité. Malheureusement, le récit s’essouffle assez rapidement. Car entre deux missions principales, on se retrouve vite submergé par une kyrielle de quêtes secondaires qui diluent considérablement le fil narratif. Résultat : les révélations sur le lore de TOTK sont finalement trop rares et un peu superficielles, se contentant de suivre les souvenirs du jeu principal sans jamais vraiment prendre de risques.
Hyrule Warriors Les Chroniques du Sceau, un gameplay maîtrisé et addictif
C’est clairement par cet aspect que Hyrule Warriors Les Chroniques du Sceau brille le plus. La recette musō est ici parfaitement huilée, avec une sensation de puissance grisante dès les premiers combats. Le jeu est terriblement addictif et il est impossible de ne pas se laisser entraîner par le fameux syndrome du “allez, une petite dernière et j’arrête”. De plus, les attaques synchronisées entre personnages apportent une vraie dimension stratégique et spectaculaire aux combats. Selon les duos formés, ces attaques produisent des effets dévastateurs qui demandent l’intervention du joueur pour optimiser leur impact. La jauge d’attaque ultime permet quant à elle de balancer des coups spéciaux propres à chaque personnage, créant des moments ultra jouissifs durant lesquels l’écran explose d’effets visuels. Certaines séquences donnent même l’impression de jouer à Dragon Ball Z tellement ça pète dans tous les sens. Parlons aussi des artéfacts Soneau qui viennent enrichir un peu plus le champ des possibilités : turbines, lance-flammes, bombes à retardement… Ces outils apportent une variété bienvenue aux affrontements. Et puis, il y a les séquences à dos de Golem dans le ciel qui offrent des phases de gameplay à la Panzer Dragoon et qui cassent agréablement la routine des batailles terrestres. Ces moments de tir en 3D auraient mérité d’être davantage développés, mais ils ont quand même le mérite de diversifier l’expérience.
C’est beau, c’est fluide et c’est fun, mais…
Hyrule Warriors Les Chroniques du Sceau est une véritable vitrine technologique pour la Switch 2, le jeu vise 60 images par seconde et y parvient la plupart du temps. C’est fluide, c’est beau, et c’est un bond énorme après les sacrifices techniques de L’Ère du Fléau et ses chutes de framerate catastrophiques. À noter que le mode coopération en écran partagé bride le framerate à 30 FPS, mais c’est un mal pour un bien et c’est malgré tout très cool de pouvoir jouer à deux. La direction artistique reprend quant à elle l’esthétique de Breath of the Wild et Tears of the Kingdom avec une vraie maîtrise, même si je trouve que le rendu des cinématiques est moins qualitatif que les phases de jeu en temps réel. Malheureusement, et malgré des qualités indéniables, Les Chroniques du Sceau souffre de plusieurs défauts qui l’empêchent d’atteindre la perfection.
Tout d’abord, parlons de la difficulté au fraise du jeu. Car oui, Hyrule Warriors Les Chroniques du Sceau est beaucoup trop facile. Là où les précédents opus proposaient de véritables défis avec des échecs possibles, celui-ci se traverse sans encombre. On ne ressent aucun sentiment de débordement, aucune contrainte de temps, même les redoutables Lynels peuvent être dégommés en moins de deux minutes. Et puis, il y a également le bestiaire que je trouve un peu limité. Bokoblins, Moblins, Lézalfos, Chuchus… On fait vite le tour des différents types d’ennemis, et la répétitivité s’installe assez rapidement. Enfin, parlons du roster assez conséquent composé de 19 personnages jouables. Sur le papier, c’est alléchant, certes. Certains héros comme Rauru ou le Golem transpirent même le charisme, mais d’autres ont beaucoup moins d’intérêt et ne servent que de prétexte à farmer des ressources lors des quêtes secondaires.
Avis Hyrule Warriors Les Chroniques du Sceau
Hyrule Warriors Les Chroniques du Sceau est un musō solide et addictif qui remplit parfaitement son rôle de défouloir. Techniquement irréprochable sur Switch 2, avec un gameplay maîtrisé et une durée de vie honnête (30 heures pour la quête principale et les nombreuses quêtes secondaires), le jeu ravira à n’en point douter les fans de Tears of the Kingdom. Cependant, il laisse un petit goût d’inachevé. Je le trouve un peu trop timide dans son exploration du lore, trop facile dans sa progression et trop répétitif dans son bestiaire. Alors oui, disons-le franchement, c’est le meilleur épisode de la franchise, mais j’avoue que j’en attendais un peu plus de sa part et malheureusement, il ne parvient pas à transcender la formule pour devenir incontournable au même titre que les vrais jeux Zelda. Mais ne crachons pas dans la soupe, c’est malgré tout un très bon jeu pour se vider la tête et pulvériser des hordes d’ennemis, mais si vous attendez de nombreuses révélations scénaristiques, vous risquez d’être déçus.
Alors, vous aimez les musōs ? Il vous tente ce nouvel épisode ? Dites-nous tout dans les commentaires !
Johnny





