Il est temps de se plonger dans l’univers terrifiant de Silent Hill F, le tout dernier jeu de la célèbre franchise d’horreur de Konami. Avec un impressionnant score Metacritic de 86/100 et 1 million d’exemplaires vendus dès sa première journée, le titre marque le retour triomphal de la série après plus d’une décennie d’absence. Au-delà des chiffres et des critiques, voici mon avis personnel sur cette nouvelle aventure horrifique. Alors, prêt pour le grand frisson ?
Silent Hill F, un changement radical de décor
La première chose à savoir, c’est que Silent Hill F marque une rupture avec la franchise en délaissant l’Amérique au profit du Japon rural des années 60. C’était un pari risqué, mais vu le résultat des ventes, on peut clairement affirmer que cette stratégie s’est avérée payante. Le jeu se déroule donc dans le village fictif d’Ebisugaoka et met en scène Shimizu Hinako, une lycéenne confrontée aux violences de son père et à la pression sociale du Japon de cette époque. Le scénario a été écrit par Ryukishi07 qui avait déjà acquis de l’expérience dans le domaine avec Higurashi et qui nous propose cette fois d’explorer des thématiques comme la violence familiale et les discriminations de genre. Dès les débuts de l’aventure, on fait donc la connaissance de Hinako et de son groupe d’amis, ce qui brise un peu la solitude que l’on peut retrouver habituellement dans les autres jeux de la licence. De plus, cela permet d’explorer d’autres thématiques relationnelles complexes, dont une impliquant le triangle amoureux formé par Hinako, Shu et Kotoyuki. Ça a son importance puisque même si le jeu ne dure qu’une dizaine d’heures, il a été conçu pour être rejoué plusieurs fois en New Game+ et ainsi découvrir plusieurs fins différentes.
Gameplay, combats et énigmes
Silent Hill F nous invite à explorer principalement un village qui fait la part belle au folklore japonais. Le tout est assez joli et la direction artistique propose un contraste très marqué entre le brouillard et des environnements progressivement consumés par des fleurs surnaturelles rouges. Ajoutons à cela une ambiance sonore qui mêle habilement chants traditionnels et instruments nippons et on obtient une ambiance que je trouve vraiment exceptionnelle. De plus, et comme dans tout bon jeu d’horreur qui se respecte, le gameplay de Hinako se veut lourd afin de conférer un certain sentiment d’impuissance au joueur. Le tout est ponctué par des combats au corps à corps avec des armes de mêlée qui proposent des mécaniques d’endurance et d’esquives qui peuvent faire penser à ceux de Dark Souls (la difficulté en moins). Ça ne révolutionne rien, mais ça reste sympa. Le seul bémol réside selon moi dans le manque de diversité parmi les adversaires à affronter. Notons également qu’on a à notre disposition des Omamoris qui confèrent divers bonus et qui permettent d’expérimenter différents builds au cours de nos différentes parties. Les énigmes se veulent quant à elles volontairement floues, mais hormis quelques exceptions, elles sont loin d’être impossibles puisqu’elles reposent plus sur l’observation que sur la réflexion. Personnellement, je trouve le tout assez bienvenu car ça permet de souffler un peu et puis bon, que serait Silent Hill sans ses fameuses énigmes cryptiques ?
Avis Silent Hill F
Je ne vais pas tourner autour du pot, Silent Hill F est selon moi un des meilleurs jeux de l’année 2025. Certes cet opus souffre de quelques défauts, mais l’expérience globale est vraiment réussie. En effet, je trouve que Konami a réussi à proposer quelque chose de radicalement différent tout en conservant l’ADN de la série et ça, c’est cool. L’atmosphère oppressante, les thématiques psychologiques profondes et cette sensation de malaise permanent sont bel et bien présentes. De plus, le nouveau cadre dans lequel se déroule l’aventure apporte un bon petit vent de fraîcheur à la franchise et prouve que Silent Hill peut voyager au-delà des États-Unis. Alors oui, le système de combat peut diviser, la variété des ennemis laisse clairement à désirer et certains passages peuvent s’avérer frustrants, mais Silent Hill F est pour moi l’une des meilleures expériences horrifiques de ces dernières années et démontre avec brio que la franchise a encore beaucoup de choses à offrir. De plus, je trouve que la direction artistique est vraiment somptueuse et j’adore le contraste qu’apportent les fleurs rouges omniprésentes tout au long du jeu. Une autre très grande réussite est selon moi la bande originale qui dénote avec ce qu’on peut entendre habituellement dans les autres productions actuelles. En bref, si vous êtes fan de cinéma japonais, de survival horror vidéoludique, ou si tout simplement vous êtes à la recherche d’une expérience sortant des sentiers battus, je vous conseille vivement Silent Hill F. Vous n’en sortirez pas indemne.
Alors, il vous tente ce jeu ? Vous êtes fan de la franchise Silent Hill ? Dites-nous tout dans les commentaires !
Johnny