Un peu plus de 40 ans après les premières expéditions spatiales de Voyager II, de nouvelles avancées scientifiques sur Uranus et sur Neptune sont enregistrées. Ces nouvelles sont de bon augure pour une meilleure compréhension des tréfonds d’un univers encore inaccessible.
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Une reproduction fructueuse d’une superionique
Selon une étude parue début 2022, des scientifiques seraient parvenus à reproduire une “superionique». Cette « glace chaude » artificielle aiderait notamment à mieux comprendre la composition de deux planètes. Au cœur des études se trouvent donc les composants de Neptune et d’Uranus, où les températures sont extrêmes. Sur ces planètes, les pressions sont également très élevées. Les environnements y regroupent toutes les variables pour la création d’une glace chaude. Dans les précipices de ces planètes gazeuses, la formation de l’eau se fait à l’état solide sous l’effet des températures. La pression exercée sur le mercure frôle les 5 000 °C. Ce phénomène soumet les molécules à des pressions jusqu’à 2 millions de fois plus élevées que celles enregistrées à la surface de la mer.
Une découverte majeure pour la recherche d’exoplanètes
Le phénomène attise la curiosité de la communauté scientifique, jusqu’à être étudié dans les grandes universités. La dernière en date est celle de Stanford, où plusieurs tentatives de recréer la glace ultrachaude ont été menées. À l’aide de lasers ultra-précis, les scientifiques ont pu observer la 19ᵉ phases de formation de la glace cristalline. À ce stade, la glace est un cube dans lequel une danse chimique opère. Saturés, les ions d’oxygène vont se cristalliser et absorber les ions d’hydrogène. La matière devient alors solide et présente des propriétés conductrices. L’expérience a été faite à l’échelle microscopique, ce qui a permis d’analyser les phénomènes magnétiques sur les planètes concernées. L’étude est intéressante à bien des niveaux, car ses résultats serviront à la chasse aux exoplanètes. D’autant plus que ces dernières demandent une fine compréhension des phases de l’eau.