Il y a presque une décennie, le premier Void se hissait parmi les casques les plus populaires des LAN parties. En 2025, Corsair dépoussière ce best‑seller avec un Void V2 désormais full sans‑fil, un design aminci et un couple autonomie‑logiciel qui promet de séduire les joueurs PC, console et mobile. Vendu 139 €, il vise le terrain du « premium abordable » où s’affrontent HyperX Cloud III Wireless, Razer Barracuda X 2024 ou Logitech G535. Nous l’avons utilisé deux semaines sur Steam, PS5 et Switch – voici notre verdict détaillé
Corsair Void V : charactéristiques techniques
Composant | Spécifications |
---|---|
Sans‑fil | Dongle USB 2,4 GHz (latence < 1 ms) + Bluetooth 5.2 multipoint |
Autonomie | 70 h (2,4 GHz) / 130 h (BT) • 15 min charge → 6 h jeu |
Pilotes | 50 mm néodyme • 20 Hz – 20 kHz • 116 dB SPL |
Micro | Omni intégré rabattable • ‑40 dB • 100 Hz – 8 kHz |
Poids | 303 g (sans câble, sans boom détachable) |
Logiciel | Corsair iCUE (EQ 10 bandes, profils, RGB, Atmos) |
Compatibilité | Windows, macOS, PS4/5, Switch BT, Android / iOS |
Design & ergonomie : plus léger, plus sobre
Visuellement, le Void V2 conserve le fameux arceau en Y, mais affine ses coques et troque les surfaces glossy pour un noir mat soft‑touch, bien moins sensible aux rayures. Les oreillettes pivotent à 90° pour reposer à plat sur le bureau. Les mousses à mémoire recouvertes de mesh respirant font la différence en session d’eSport : après trois heures de Valorant, pas de points de chauffe. À 303 g, il reste plus léger qu’un SteelSeries Arctis Nova 7 (325 g).
Installation & iCUE 4 : plug & play + personnalisation
Sur PC, le dongle se branche et le casque est prêt ; Windows le reconnaît comme source Atmos grâce au partenariat Corsair–Dolby. iCUE 4 déverrouille l’égaliseur, cinq préréglages (FPS, Movie, Clear Chat…), l’éclairage anneau RGB (statique, pulsation, réactif au son) et la sauvegarde de profils dans la mémoire du dongle, pratique pour aller sur PS5 sans réinstaller iCUE. Le logiciel permet aussi de mixer indépendamment le chat et le jeu via la molette latérale.
Performances audio : punchy mais équilibré
Par défaut, la signature est en V modéré : basses rondes, aigus brillants, mais non sibilants, médiums légèrement en retrait. Sur Helldivers 2, les explosions grondent sans couvrir la voix des coéquipiers. En FPS compétitif, le preset FPS Competition réduit les basses pour favoriser les bruits de pas. L’Atmos virtuel élargit la scène : sur Cyberpunk 2077, les voitures semblent passer derrière vous. Pas au niveau d’un casque 100 € plus cher muni d’algos head‑tracking, mais l’immersion est réelle et c’est vraiment un bon point. Je n’aurai plus d’excuse pour Counter Strike avec ce casque!
Micro : clair, mais fixe
Le micro omni rabattable reprend la tige courte héritée du Void. Les tests Discord révèlent une voix claire, un peu compressée au‑delà de 5 kHz, suffisante pour le chat vocal. Le bras non détachable gênera les créateurs de contenu, mais pour le jeu il fait le job. L’annulation de bruit logicielle coupe efficacement un ventilateur placé à 1 m.
Sans‑fil double : 2,4 GHz irréprochable, BT perfectible
En 2,4 GHz, aucune coupure ni latence perceptible (<1 ms mesurée avec MouseTester). La portée atteint une pièce et demie (~14 m). En Bluetooth SBC, la qualité reste correcte pour Spotify, mais nous avons rencontré trois micro‑coupures en métro. Dommage qu’aucun codec AAC/aptX soit présent.
Autonomie & charge rapide
Avec RGB off et volume 60 %, nous avons mesuré 68 h en 2,4 GHz et 128 h en BT : promesse tenue. Pour un week‑end LAN, inutile d’emporter le câble USB‑C. Si besoin, 15 min sur secteur délivrent ~6 h, pratique avant une ranked de dernière minute.
En pratique : retour d’expérience complet
Au quotidien, le casque se montre polymorphe : deux pressions sur le bouton latéral passent instantanément du PC à un Steam Deck, puis au smartphone pour Discord mobile. La mémoire du dongle conserve les EQ : en branchant sur PS5, on garde son preset Bass Boost. J’ai particulièrement apprécié le confort sur de longues sessions ; la mousse respirante évite la sueur que j’obtiens avec un HyperX Cloud II Wireless.
Points noirs : le micro non détachable (pas pratique pour le transport) et le Bluetooth SBC limité. Un mot sur la charge : Corsair livre un câble USB‑C tressé de 1,8 m, assez long pour jouer en filaire si l’on tombe à 0 %. Enfin, les coques RGB peuvent être synchronisées avec un clavier K70 RGB via iCUE ; gadget, mais joli sur un setup Corsair.
Verdict : un rapport qualité‑prix quasi imbattable
En modernisant son design, en doublant l’autonomie et en ajoutant le Bluetooth, Corsair réussit le pari du Void nouvelle génération. Pour 139 €, on obtient un casque confortable, immersif, réellement multiplateforme et doté d’une autonomie XXL. Les joueurs exigeant un micro pro ou le LDAC regarderont plus haut, mais pour la grande majorité, le Void V2 s’impose comme un choix très recommandable dans sa gamme.
Je trouve le rapport qualité/prix très chouette et j’apprécie la sobriété d’une gamme gamer sans RGB.
Et vous, que pensez-vous de ce modèle?
Gwen