Ces dernières années, le vélo à assistance électrique ou VAE a rencontré un grand succès. En France, un vélo est considéré comme un VAE s’il remplit des critères précis : le démarrage du moteur doit être conditionné par le pédalage, le pédalage est assisté jusqu’à 25km/h et la puissance maximale du moteur doit être de 250 watts.

Certains fabricants ont jugé la limite des 25km/h trop contraignante, se fiant aux retours de leur clientèle. Le marché a ainsi vu apparaître les speedbikes, ces « vélos » à assistance électrique qui atteignent facilement les 45km/h. Pourtant, la loi ne considère pas le speedbike comme un vélo. Explications.

C’est quoi un speedbike ?

Pour faire simple, le speedbike est un vélo qui va à 45km/h. Il a plusieurs autres dénominations : VAE45, speedelec ou speed-pedelec. Selon le Code de la route, c’est un vélo à assistance électrique de catégorie L1eb. Pour ce qui est de ses caractéristiques, l’assistance au pédalage de l’engin se coupe donc à 45km/h et la puissance maximale du moteur est de 1000W. Si vous êtes vraiment très pressé et que vous avez envie de casser votre PEL, alors les speedelecs sont faits pour vous. Vous pouvez facilement trouver un speedbike notamment chez Vansprint.

Ce type de vélo électrique est généralement équipé d’un rétroviseur côté gauche, d’éclairages à l’avant et à l’arrière, ainsi que d’un klaxon. Les freins sont le plus souvent inversés façon moto et sont branchés au feu arrière qui se déclenche à chaque freinage. Bien entendu, des modèles haut de gamme sont disponibles, avec des options en plus.

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Est-ce qu’on peut toujours appeler ces engins des vélos ? Leur vitesse, au-dessus de la majorité des autres cyclistes et usagers des voies cyclables, pourrait poser quelques problèmes si on les considère comme tels. En effet, les speedbikes vont tellement vite qu’ils sont interdits sur les pistes cyclables.

Le cadre légal en France et en Belgique

Les speedbikes sont soumis à une législation stricte en Belgique et en France.

En France

Les speedbikes ne sont pas considérés comme des vélos ou des VAE classiques par la loi française. En raison de leur vitesse de pointe de 45 km/h, ceux-ci entrent dans la catégorie des cyclomoteurs comme les scooters et motos de 50 cm3. Cette catégorie implique un certain nombre de contraintes :

  • À vélo ou VAE, le casque n’est pas obligatoire, alors qu’en speedbike vous devez être équipé d’un casque homologué cyclomoteur.
  • En plus des feux réglementaires avant et arrière sur les vélos classiques, les speedelecs doivent avoir un feu arrière qui se déclenche au freinage.
  • Les VAE peuvent emprunter les pistes cyclables et les doubles sens cyclables. En speedbike, vous devez uniquement circuler sur la route.
  • En France, le port du gilet haute visibilité est exigé hors agglomération.

Pour circuler légalement sur un speedbike, vous devez être en possession d’un permis A, B ou AM si vous êtes né après 1988, une assurance spécifique et vous devez immatriculer votre vélo.

En Belgique

Au-delà de 25km/h, le vélo à assistance électrique est considéré comme un cyclomoteur, comme en France. Le conducteur d’un speedbike doit être âgé de 16 ans minimum et un permis B ou AM est obligatoire. Une assurance est exigée pour le vélo électrique, ainsi qu’une plaque d’immatriculation. Pour obtenir cette plaque, le vélo doit avoir un certificat d’homologation.

En Belgique, les pistes cyclables sont aussi interdites aux speedbikes. Cependant, on peut y circuler sans assistance au pédalage. Les speedbikes doivent appliquer la signalisation des cyclomoteurs sur la route. Enfin, le port d’un casque spécifique reste obligatoire.

Que ce soit en France ou en Belgique, c’est normalement la boutique où vous achetez le speedbike qui se charge de : l’immatriculation, l’établissement de la carte grise, et l’assurance.

Conclusions

Le speedbike est avant tout destiné aux fans de vélos qui ne veulent pas investir dans un scooter. Il est moins encombrant que ce dernier, tout en permettant de rouler à grande vitesse. On peut le voir comme une évolution naturelle du vélo. Il reste recommandé de faire attention sur un VAE de 45km/h, les automobilistes n’étant pas forcément habitués à voir un vélo rouler à une telle vitesse.