Safe-Inet, un service VPN d’envergure, a été saisi par le FBI et Europol au cours de la semaine dernière.
Si les services VPN sont là pour protéger notre vie privée, il arrive que ceux-ci soient utilisés à mauvais escient, notamment par des criminels. C’est le cas de Safe-Inet, un VPN d’envergure qui a permis à de nombreux criminels d’effacer leur trace. Heureusement, le service a été fermé au cours de la semaine dernière.
Une opération en cours
Depuis le 21 décembre 2020, le nom du domaine de Safe-Inet redirige vers une bannière indiquant qu’une opération du nom de Nova est en cours et que le site a été saisi par les autorités compétentes dans le cadre de celle-ci.
En effet, les 3 noms de domaine ont été démantelés après 10 ans en ligne. Selon les forces de l’ordre, le VPN était à toute épreuve. Il permettait en effet de totalement séparer l’identité des individus de leurs actions, que ce soit du phishing ou d’autres actes de cybercriminalité. D’ailleurs, les protocoles atteignaient les 5 couches de profondeur, de quoi effacer toute trace.
Ainsi, étant un VPN allant bien plus loin que la simple protection d’identité habituelle, de nombreuses publicités concernant ce service circulaient sur les serveurs « underground » fréquentés pas des criminels et cybercriminels. Europol a indiqué que « ce service de VPN a été vendu à un prix élevé au milieu criminel, en tant que l’un des meilleurs outils disponibles permettant d’éviter l’interception des forces de l’ordre et offrant jusqu’à cinq couches de connexions VPN anonymes ». Par ailleurs, le FBI, en collaboration avec Europol, aurait réussi à déjouer des cyberattaques visant plus de 250 entreprises en pénétrant le service à plusieurs reprises et en contactant à temps les cibles des attaques.
Néanmoins, cette opération soulève des questions sur les VPN, puisque les points problématiques rencontrées avec Safe-Inet et le réseau criminel actif grâce au VPN se retrouve dans de nombreux autres services VPN mainstream.