Tails of Equestria est un jeu de rôle basé sur la série animée My Little Pony : Friendship Is Magic de Hasbro, et édité par Black Book Editions. L’ouvrage compte 152 pages, toutes en couleurs, et présente le concept du jeu de rôle pour les plus jeunes, ainsi que ses bienfaits éducatifs.

On décortique Tails of Equestria

 

Le livre se compose de 152 pages, toutes en couleur. Je le trouve de très bonne qualité, surtout au prix de 29,90€. Tails of Equestria contient :

  • Une page de titre et un avant-propos (1 page) ;
  • Chapitre 1 : Introduction (8 pages) rappelle le principe même d’un jeu de rôle, ainsi que les éléments nécessaires (crayon, gomme, fiche de personnage, dés…) ou utiles (écran du MJ, suppléments, figurines…) ;
  • Chapitre 2 : Créer son poney-joueur (8 pages) liste les étapes à suivre pour créer son personnage. Choix du type de poney, de l’élément d’harmonie, du Talent et des Particularités (défaut, peur…), de la Cutie Mark (marque de beauté), nom du personnage, équipement, et répartition des Jetons d’Amitié ;
  • Chapitre 3 : Les types de poneys (12 pages) propose la carte d’Equestria et de ses environs, détaille également les types de poneys jouables : poneys terrestres, licornes et pégases ; ainsi qu’une note au sujet des alicornes, extrêmement rares et puissants ;
  • Chapitre 4 : Les éléments d’équilibre (6 pages) présente les Eléments d’Harmonie ainsi que l’influence qu’ils peuvent avoir sur les poneys : la Bonté, la Générosité, l’Humour, la Loyauté, l’Honnêteté et la Magie ;
  • Chapitre 5 : Caractéristiques et robustesse (6pages) décrit présente les traits des personnages (Body, Mind et Charm), ainsi que la Stamina, mélange de résistance physique et mentale ;
  • Chapitre 6 : L’amitié (6 pages) : présente les Jetons d’Amitié, leur utilisation en cours de jeu (pour relancer des jets), et la manière d’en gagner (il s’agit principalement d’aider les autres personnages) ;
  • Chapitre 7 : Épreuves et défis (12 pages) détaille les règles, les échecs et réussites critiques, l’utilisation des talents et de l’entraide, les jets « impossibles » et les jets opposés, les combats, et les modificateurs pour les jets ;
  • Chapitre 8 : Talents et défauts (12 pages) revient sur les talents disponibles pour les personnages, certains étant réservés à un type de poney (la magie pour les licornes, le vol et la manipulation de nuages pour les pégases, l’endurance pour les poneys terrestres), ainsi les défauts ou les faiblesses (allergies, phobie, naïveté…) ;
  • Chapitre 9 : Noms, marques de beauté et portraits des poneys (4 pages) donne des conseils pour lier le nom, la Marque de Beauté et le portrait du personnage ;
  • Chapitre 10 : Équipement et argent (6 pages) donne une liste d’objets plus ou moins courants (armure, rations, vêtements, lampe, sacoche, kit de farces et attrapes…), et leur valeur monétaire ;
  • Chapitre 11 : Les niveaux et la montée de niveau (6 pages) indique la procédure à suivre quand un poney gagne un niveau, généralement à la fin de chaque aventure, ainsi que des règles pour jouer un personnage de niveau 0 ;
  • Chapitre 12 : Les aventures : trucs et astuces (10 pages),donne des conseils pour la création de personnages, ainsi que pour jouer ou maîtriser une partie ;
  • L’Aventure, Petits animaux / Gros soucis (40 pages) est destiné à des personnages de niveau 1, il s’agit d’un scénario simple pour introduire l’univers et les différents personnages ;
  • Appendice, divers (13 pages) contient des chartes de résultats pour les différents types de dés utilisés (du D4 au D20), permettant d’effectuer un « lancer » en fermant les yeux et en tombant sur une case indiquant le résultat obtenu. Le livre se termine sur un Index (2 pages), une publicité pour la suite de la gamme (2 pages), et une feuille de personnage vierge (1 page).

Univers : My Little Chiche

 

Mon Petit Poney, c’est au départ une collection de jouets à coiffer des années 80, ainsi qu’une série animée du temps du Club Dorothée, qui ont bercé mon enfance. La petite fille que j’étais avait un coffre rempli de poneys de toutes les couleurs aux crinières scintillantes, et même adulte j’en suis toujours aussi fan (c’est mon côté kawaii). Un jeu de rôle My Little Pony ? J’ai frôlé l’hystérie ! Et j’ai même littéralement harcelé un copain MJ pour me le faire tester… L’ouvrage et les dessins sont aussi colorés que les souvenirs de mon enfance, et c’est avec un large sourire aux lèvres qu’on ne peut s’empêcher de (re)découvrir l’univers.

C’est à travers ce JDR que je me suis rendu compte que mis à part ma passion (assez superficielle, je le reconnais) pour ces bêtes équestres, je ne connaissais pas l’univers si bien que ça. Background des personnages principaux, intrigues… Et même si ce jeu respecte visuellement toute la mignonnerie et la magie associées aux dessins animés, il est un peu difficile dans un premier temps pour le néophyte d’entrer dans le bain (même si remplis de bulles et de paillettes), l’appendice n’étant pas assez riche en informations. Ce défaut peut être néanmoins facilement et rapidement rattrapé au fil de la partie, en étant accompagné par des joueurs plus aguerris sur le sujet (voire même par vos enfants, nièces, neveux…) ou le MJ.

Système : sur les bases de D&D, mais simplifiées

 

Au niveau des règles, elles ont été conçues de manière à ce que le jeu puisse se jouer dès 8 ans. C’est donc très simple, et il s’agit d’un très bon support d’initiation au jeu de rôle pour les plus petits.

On en retient :

  • Trois caractéristiques :  le corps, l’esprit, le charme
  • Des talents (compétences)
  • Des points d’endurance (état de santé)
  • La personnalisation de son poney, en lui octroyant des qualités et des défauts (pouvant donc se matérialiser en bonus et malus selon la situation rencontrée).

Trois types de poneys sont jouables avec le livre de base :

  • les pégases, pouvant voler
  • les licornes, dotées d’un pouvoir de télékinésie
  • les poneys terrestres, plus forts et robustes, avec un talent augmentant la chance de réussir une action physique une fois par partie

Les valeurs des caractéristiques indiqueront le dé à lancer (4, 6, 8, 10, 12 ou 20) et si le seuil de difficulté fixé par le maître du jeu est atteint ou dépassé, c’est jackpot. S’y ajoute une règle supplémentaire, en totale adéquation avec le côté role play : chaque poney peut apporter à ses camarades un jeton d’amitié (vendus séparément, mais facilement dispensables, en les notant sur les feuilles de perso par exemple). Ces jetons peuvent être utilisés pour retenter une action, ou créer un élément scénaristique utile. Pour encourager à l’entraide, le coût en jetons est moins élevé si on les dépense pour aider quelqu’un. En fonction des actions, le maître de jeu peut également donner d’autres jetons aux joueu.r.ses en cours de partie.

Pour les combats, c’est également très simple, on fait la différence entre l’attaque des adversaires et le ou les poneys qui font le moins bon score perdent la différence en points d’endurance. Quand un protagoniste tombe à 0 point d’endurance, il tombe KO. Pas de mort car ce n’est pas dans l’esprit du monde dans lequel le jeu se déroule. Les combats sont souvent rapides et la plupart du temps les anciens ennemis deviendront des alliés, encore une fois grâce au POUVOIR DE L’AMITIÉ !

Et quand on joue ? Ben faut mater le dessin animé d’abord…

 

Tails of Equestria dispose de règles très simples et fluides. Une carte du monde nous permet de découvrir le monde d’Equestria mas le jeu manque d’après moi de background. Comme précisé précédemment, le joueur totalement étranger à l’univers My Little Pony ne peut se contenter du peu d’informations fournies en appendice. Il n’y a pas de descriptions précises des lieux clés ni des PNJ. Il vous faudra regarder quelques épisodes de la récente série (disponible sur Netflix) pour vous mettre un peu dans le bain.

Cela ne m’a absolument pas dérangé, mais je comprends que certains n’aient pas forcément envie de faire « l’effort », même si c’est loin d’être une torture (sauf pour mon homme peut-être qui ne partage pas le même engouement que moi pour les licornes et les poneys, surtout devant le petit déj’ du dimanche matin !).

Mis à part ça, il faut reconnaître qu’il est facile de se plonger dans l’aventure. Tout ce qui peut nous passer par la tête est plutôt réalisable. Les joueurs et le MJ disposent d’une grande liberté, et on ne sent pas du tout bridé sur les actions à mener. En misant sur le côté « Rôle Play », avec les qualités et les défauts de chacun, la partie gagne en « fun » et promet quelques fous rires.

Pour les joueurs en manque de combats épiques : passez votre chemin ! En tout cas sur les premiers scénarios, ne vous attendez pas à croiser, de près ou de loin, dragons et autres créatures légendaires. Le principe même de l’aventure est plutôt axé sur de l’enquête et l’exploration.

Scénario : Petits animaux, gros soucis

 

La première aventure proposée en scénario d’introduction est plutôt complète et sympa pour démarrer, à la fois en tant que MJ et joueurs. Twilight Sparkle et ses amies ont une mission à mener et ont besoin de votre aide pendant leur absence, à savoir garder leurs animaux de compagnie. Certes, il y a plus épique et plus glorieux, mais n’oublions pas qu’il s’agit de notre première partie et que le jeu s’adresse aux plus jeunes également. Libres à nous et à vous de rédiger par la suite vos propres scénarios et de prendre même certaines libertés (un ami MJ pensait créer une partie « trash/dark » pour Halloween).  L’intrigue est plutôt mignonne, mixant à la fois aventure, enquête, et exploration.

La fin se conclut avec le même message porté par l’univers My Little Pony : l’amitié a le pouvoir de résoudre tous les soucis !

Conclusion : un JDR pour les plus grands et les plus petits !

 

Tails of Equestria est un jeu qui s’adresse à tout le monde. Facile à prendre en main, dans un univers enfantin, il peut à la fois être drôle et familial, mais aussi prendre des chemins différents selon les choix du MJ. Le système ne va pas révolutionner le genre et reste classique, mais on en demande pas plus. La création de personnages est très fluide, rapide et très intuitive pour les enfants. Entre excellent jeu d’initiation et JDR fun entre amis, Tails of Equestria vous promet de belles aventures remplies de fous rires.

J’en profite également pour remercier le Pôle Jeux de Rôle et les copains de Justice League Animation (et Greg, un de nos MJ, particulièrement) avec qui je me suis bien amusée lors de mon premier scénar’ !

À bientôt sur Sitegeek,

Alex

Verdict

Univers
Design et lisibilité
Système
Et quand on joue
Scénario