L’ESA lance une campagne la semaine prochaine pour recruter des astronautes dans les États membres, en vue d’un futur voyage sur la Lune.
Cela faisait plus de 11 ans que l’agence spatiale européenne n’avait pas entrepris une telle campagne de recrutement de nouveaux astronautes. Les détails sur les conditions de recrutement seront révélés ce mardi 16 février et les candidatures pourront être déposées entre le 31 mars et le 28 mai prochain. Cette campagne se veut être ouverte au plus grand nombre, selon l’ESA.
Vous avez toujours rêvé d’être astronaute ? C’est peut-être votre chance…
Le processus de sélection sera divisé en six étapes et devrait s’achever en octobre 2021, selon le communiqué de l’agence spatiale européenne. L’ESA lance également un projet pilote qui prévoit la sélection d’un parastronaute, soit selon les termes du communiqué « le premier astronaute à un certain niveau de handicap ».
Ce projet sera pour « une partie de la société jusqu’ici exclue des vols spatiaux », l’occasion de poursuivre une carrière d’astronaute. C’est la première fois de l’histoire qu’une agence spatiale entreprend un projet inclusif aussi ambitieux, précise l’ESA.
Cette campagne de recrutement d’astronautes fait partie d’une stratégie plus globale pour l’agence spatiale qui, par ce biais, veut montrer les nombreuses possibilités d’emplois au sein de son organisation. Elle a pour objectif de recruter près de 100 personnes par an sur les 10 prochaines années. L’ESA met également l’accent sur son objectif d’attirer plus de femmes.
Des volontaires pour devenir nos nouveaux collègues ? Pour la 1ère fois depuis 2008, l'ESA ouvre une sélection d'astronautes, le 31/03/21. Plus d'infos à venir, et j'essaierai de donner quelques conseils 😉 Le 1er : Lancez-vous !!https://t.co/KyE59956uX pic.twitter.com/hgmi9dCf7C
— Thomas Pesquet (@Thom_astro) February 10, 2021
Lors de la dernière campagne en 2009, 1 430 candidates avaient été acceptées, sur un total de 8 413 personnes. Le directeur du département d’exploration humaine et robotisé, David Parker, a fait valoir que la diversité au sein de l’agence ne devait pas seulement porter sur l’origine, l’âge, l’expérience ou le sexe des astronautes, mais également inclure des personnes en situation de handicap.
Enfin, l’agence spatiale européenne ne cache plus ses ambitions en cette période où la course à l’espace connaît un gros coup d’accélérateur : « Grâce à un mandat fort des États membres de l’ESA lors du dernier conseil ministériel en 2019, l’Europe prend sa place au centre de l’exploration spatiale. […] Pour aller là où nous n’avons jamais été auparavant, nous devons chercher plus loin qu’avant ».