Cela fait quelques jours que Pokémon Legends Z-A est sorti et le moins qu’on puisse dire, c’est que les avis à son sujet sont assez tranchés. D’un côté, il y a les fans qui disent que c’est probablement le meilleur épisode de la licence et de l’autre, il y a les haters qui disent que c’est le pire jeu de la Switch 2. Il n’en a pas fallu plus pour me donner envie de me faire ma propre idée en me lançant dans l’aventure. Sans plus attendre, voici donc mon avis impartial sur ce nouvel opus !
Le nouveau gameplay de Pokémon Legends Z-A
Tout d’abord, précisons que j’ai pu tester Pokémon Legends Z-A sur Switch 2 : le jeu tourne à 60 FPS et s’affiche en 4K en mode docké. Ça, c’est dit ! Pour le reste, l’aventure débute par une scène à bord d’un train, où notre héros se dirige vers Illumnis, une version miniature de Paris. On ne sait pas très bien ce qu’on fait là et on ne le saura jamais, mais dès les premières minutes, on se retrouve embarqué de force dans une équipe de dresseurs Pokémon et voilà. Le jeu oscille donc entre des phases d’exploration le jour dans lesquelles on doit attraper des Pokémons entassés dans des zones de chasse et des phases de combat la nuit dans lesquelles on doit combattre d’autres dresseurs pour passer du rang Z à A. Du moins, c’est qu’on essaye de nous faire croire puisque dans la pratique, on passe du Rang Z à V, et puis directement à F… Mais pas de spoil !
En ce qui concerne les combats, le jeu délaisse enfin le tour par tour pour le temps réel et ma foi, ça apporte un bon petit vent de fraîcheur à licence. Ceci étant dit, je vois beaucoup de fans s’extasier sur le gameplay, mais dans les grandes lignes, le tout est complètement pompé de Xenoblade Chronicles (et alors les fans de Pokémons, vous jouez à d’autres jeux parfois ?). Dans la pratique, on contrôle son personnage, on exécute ses compétences avec des temps de recharge (les arts dans Xenoblade) et on se positionne de façon optimale. Loin de moi l’idée de dire que c’est mal, il faut juste rendre à César ce qui est à César. Mais ne crachons pas dans la soupe, il faut bien reconnaître que la boucle de gameplay est rudement addictive. Et puis, c’est bien car ça permet aux plus jeunes de mettre un pied dans d’autres monuments du JRPG. Ceci dit, je trouve quand même que la proposition de Pokémon Legends Arceus était un peu plus originale, même si elle ne s’affranchissait pas vraiment du tour par tour.
Des jeux de plus en plus faciles…
Même si les premiers épisodes de la licence n’étaient pas vraiment difficiles, on atteint des sommets avec Pokémon Legends Z-A. Tout d’abord parlons du début de l’aventure qui comporte un tutoriel de deux heures beaucoup trop long qui empêche un peu de s’immerger dans l’aventure. Certes Pokémon est destiné aux enfants, mais je trouve que Game Freak en fait beaucoup trop depuis la septième génération. Car à force de trop prendre le joueur par la main, à la longue on finit par le perdre, surtout quand on lui colle des murs invisibles pour lui faire faire ce que l’on veut. Ensuite parlons des combats qui sont beaucoup trop faciles à mon goût. C’est simple, je n’en ai perdu aucun, et même si le jeu est addictif, on finit forcément par s’ennuyer au bout d’un moment. Certes, il y a bien des quêtes secondaires pour briser la monotonie, mais on réalise très vite qu’il s’agit toujours d’effectuer un combat ou d’attraper un Pokémon spécifique.
Parlons d’ailleurs de la capture qui ne représente plus aucun challenge puisqu’à la fin de chaque combat, chaque Pokémon est stun pendant un court instant, ce qui permet de lancer une pokéball qui fait mouche à chaque fois. Personnellement, j’aimais beaucoup l’ancien système qui nous forçait à ne pas y aller comme un bourrin pour affaiblir un pokémon sans le tuer et je suis déçu de ne plus retrouver ça dans cet épisode. Notons également que l’utilisation des CT est désormais illimitée, ce qui signifie qu’il n’est plus nécessaire de réfléchir longuement avant d’en attribuer une à un membre de son équipe. De même, les attaques peuvent être modifiées à volonté, favorisant l’expérimentation, mais réduisant aussi le sentiment d’attachement envers ses Pokémons. Enfin signalons que tous les membres de son équipe prennent de l’XP sans forcément combattre, mais ça ce n’est plus vraiment une nouveauté.
Et de plus en plus à la ramasse techniquement
Techniquement, on est encore loin du compte avec Pokémon Legends Z-A. Parlons tout d’abord de la map qui est minuscule, et surtout terriblement répétitive. Certes en progressant, on découvre différents biomes dans lesquels vivent différents Pokémons sauvages, mais on a quand même un gros sentiment d’inachevé. De plus, cela faisait longtemps que je n’avais pas vu un game design aussi archaïque : tout est plat, sans relief, avec des bâtiments clonés à perte de vue, et des portes, fenêtres et balcons collés comme du simple papier peint. Un autre gros défaut qui nuit gravement à l’immersion est le fait que tout est cruellement vide. Certes on croise certains PNJ çà et là, mais la majorité d’entre eux n’ont aucune animation et il n’est pas rare de voir ceux qui se déplacent disparaître sans aucune raison. Ajoutons aussi que quelques doublages auraient été les bienvenus, mais sans surprise, ils sont inexistants.
Et puis il y a aussi les dialogues qui ne sauvent pas vraiment les meubles, avec des choix bidons du style « oui » ou « bien sûr », comme si le jeu se moquait de nous. Ajoutons à cela qu’on ne peut pas traverser une étendue d’eau de 50 cm de profondeur mais que pour la contourner, on peut sauter du toit d’un immeuble sans se faire mal et on comprendra vite qu’il est inutile de chercher la moindre logique dans tout ça. Pour couronner le tout, les trois pauvres musiques tournent en boucle pendant toute l’aventure et le clipping est omniprésent. Franchement, il est temps que Game Freak passe à la vitesse supérieure en exploitant pleinement la Switch 2, car quand on voit qu’on peut jouer à Cyberpunk 2077 sur cette console, ça fait un peu mal de débourser 60 euros sur le shop Nintendo pour des titres comme Pokémon Legends Z-A. Heureusement, la console offre tout de même des temps de chargement relativement rapides, ce qui sauve un peu les meubles et permet de passer d’une zone à l’autre sans trop de frustration.
Avis Pokémon Legends Z-A
Je vais quand même essayer de finir sur une note positive en disant que Pokémon Legends Z-A est certes très moche, mais qu’il est malgré tout assez appréciable. Les pokémons ont été bien choisis et ils jouissent tous d’une très bonne animation qui rendent les combats plaisants. Certes le scénario n’est pas transcendant, mais l’utilisation des Méga-Évolutions, même si elles ne sont limitées qu’à certains pokémons, est quand même cool et les combats contre des Méga-Ferox hors de contrôle parviennent à relever le niveau. Et même si la map n’est pas énorme, on ressent quand même un bon petit sentiment de progression grâce aux capacités spéciales qu’on peut débloquer comme dans tous les autres jeux de la licence. La verticalité est aussi bien exploitée et parfois, il faut se creuser les méninges pour accéder à certains toits et réussir à capturer un pokémon que l’on pensait inaccessible. Enfin, parlons brièvement de la durée de vie qui tourne entre 30 à 40 heures, ce qui n’est pas exceptionnel mais bon (un DLC est déjà annoncé, mais ça aurait quand même été bien qu’il soit intégré au jeu). Alors oui, en tant qu’adulte, je suis vraiment déçu par la technique de cet opus qui est encore une fois totalement à la ramasse, mais si j’avais eu Pokémon Legends Z-A quand j’étais gosse, j’aurais franchement adoré ça !
Et vous, vous pensez quoi de tout ça ? Vous aimez Pokémon ? Quel est votre épisode préféré ? Dites-nous tout dans les commentaires !
Johnny