Sorti en 2016 sur PC à la suite d’une campagne kickstarter très rapide, Rad Rodgers a débarqué sur consoles fin février. Un jeu de plateformes qui avait toutes les bonnes intentions. Sauf que parfois, ce n’est pas entièrement suffisant.
Une après-midi avec Rad Rodgers sur Xbox One
Commander Keen, Jazz JackRabbit, Ruff & Tumble,… Ces jeux vous parlent ? Si ce n’est pas le cas je vous invite à les découvrir ne fut-ce que pour le fun de découvrir des piliers du jeu vidéo. Quoi qu’il en soit, Rad Rogers s’en inspire sans s’en cacher.
Et grâce au Kick Starter fait en 2016 les petits gars de chez Interceptor Entertainement ont pu récolter un peu plus de 80.000$ sur les 50.000$ qu’il leur fallait afin de pouvoir démarrer le projet. Malheureusement pour pouvoir bénéficier du jeu dans son intégralité c’est plutôt 200.000$ qu’ils auraient voulu. On se contentera donc du premier monde et apparemment d’un certain manque de technique sur des points que je relèverai plus tard.
S’inspirer de succès ne vous assure pas le vôtre…
Pour en venir au jeu. Le concept de base de Rad Rodgers est on ne peut plus simple. Rad est un petit garçon féru de jeux vidéo qui se fait avaler par sa télé (qui a dit déjà vu ?) pour rejoindre son jeu favori armé d’une arme à faire pâlir Rambo. Une fois dans ce monde, sa vieille console s’est transformée en compagnon de route façon sac à dos. Celui-ci s’appelle Dusty et vous sera plus qu’indispensable au cours de votre aventure grâce à ses longs bras articulés permettant d’agripper et frapper.
Quand je vois un jeu de plateformes, j’ai presque toujours envie de l’essayer, je suis un fan de la première heure. Environnements variés, thèmes recherchés, maniabilité au top et graphismes originaux et soignés. Voilà pour moi les ingrédients d’un bon et beau jeu de plateformes.
Un vrai univers mais un réel manque de technique
Globalement, Rad Rodgers nous emmène réellement dans son monde avec ses graphismes inspirés et ses mondes hyper variés. J’ai vraiment bien aimé cet univers féérique malheureusement, bien que tout cela soit agréable à l’œil, difficile de dire qu’on a devant nous un jeu digne des dernières consoles. Rad Rodgers n’utilise pas le potentiel de la console, ce qui nous donne des graphismes pas toujours nets et une profondeur des détails qui laisse à désirer. Rien de bien grave mais quand on voit la concurrence, peut mieux faire et vu l’univers, franchement dommage.
Une maniabilité correcte et parfois frustrante
Pour finir chaque niveau normal, Rad Rodgers devra courir, sauter et dégommer des ennemis avec son fusil, pouvant passer dans différents modes. Au cours de votre progression, vous devrez ramasser 4 fragments d’une clef circulaire permettant d’ouvrir la porte de fin de niveau. Vous rencontrerez sur votre chemin des ennemis qui ne représentent aucun challenge, s’obstinant à faire toujours le même geste ou le même parcours.
Mais vous devrez également franchir de nombreux obstacles et sauter entre les plateformes pour atteindre la suite. Le tout est assez fluide et relativement efficace. J’ai cependant parfois pesté en raison d’un manque de précision sur le timing et la distance de saut. Ceci est particulièrement frustrant dans les stages « pogo vertigo» ou vous devrez, à l’aide d’un bâton sauteur, grimper le plus rapidement possible dans le niveau pour éviter de vous faire noyer par l’eau qui monte. Si ce n’était pour ces quelques approximations, Rad Rodgers est un jeu hyper facile que vous ne mettrez que quelques heures à finir. On a également beaucoup aimé le concept du « pixelverse ». En résumé, vous passerez par des bouts de stage pixelisés à l’ancienne. Vous devrez alors envoyer Dusty dans le pixelverse pour qu’il retrouve les pièces manquantes et reconstruise le niveau.
Un bon son electronique
La bande son est sympa, sans casser des briques. On apprécie certains sons électroniques façon 80s-90s revenus à la mode grâce à des concepts comme Stranger Things notamment. Pour le reste, rien d’extraordinaire mais le job est fait.
Résumé des scores
Graphismes
Jouabilité
Contenu
Bien intentionné
Rad Rodgers est un jeu de plateformes avec de belles intentions et un bel univers mais aussi un gros manque de finition et de profondeur
Revue de presse
08/20Gamekult |
–/20Gamergen |
12/20JV.com |
–/20Gameblog |
Conclusions hâtives de l’ami Arnaud
Voilà je pense que tout a été dit sur Rad Rodgers. Encore une fois les intentions sont bonnes et le concept sympa mais pas assez poussé. La technique n’est pas suffisante sans que ce soit laid pour autant, la maniabilité immédiate pêche parfois par manque de précision et le nombre de niveaux rend la durée de vie assez faible. On aime l’ambiance et la rejouabilité grâce au tableau des scores en ligne et aux chapeaux à collectionner mais ce ne sera pas suffisant pour convaincre la plupart des amateurs de jeux de plateforme.
Plus d’infos sur le site officiel de Rad Rodgers.
A très bientôt sur Sitegeek
Arnaud Godet
Les années 90
Bande-annonce :
[gwen_video link=”https://www.youtube.com/watch?v=Y8B6upmtZUk”]