S’il est bien un style de jeux qui se fait trop rare sur nos consoles c’est celui des plateformes 3D. Alors quand on m’annonce l’arrivée d’une nouvelle franchise, je suis impatient. Mes attentes étaient peut-être un peu trop hautes pour Yooka-Laylee donc la déception est présente, je vous explique pourquoi.
Une après-midi avec Yooka-Laylee sur Xbox One
Yooka-Laylee est un jeu développé par les studios Playtonics, regroupant en grande majorité des anciens de chez Rare, les mêmes personnes derrière Banjo Kazooie et Donkey Kong Country, du lourd donc pour le développement de ce nouveau jeu. Fruit d’un financement participatif en 2015 baptisé projet Ukulele, Yooka-Laylee a réussi la gageure de lever £ 2.1 millions et reste à ce jour le jeu ayant été le plus financé en Grande-Bretagne. C’est dire les attentes des joueurs qui espéraient enfin un successeur à Banjo Kazooie sorti sur N64.
Euh, vous n’avez pas vu mon livre ?
Soyons honnêtes, le scénario dans un jeu de plateformes est bien souvent là seulement pour donner un semblant de fil conducteur et une petite histoire. C’est le cas ici également. Vous incarnez Yooka, un caméléon et son ami Laylee, une chauve-souris déjantée, qui devront combattre la société Capital B, son infâme dirigeant et le docteur Quack. Ceux-ci tentent de s’emparer de tous les livres de la planète afin de les transformer en pur profit. Votre rôle sera de rassembler des pagies (qui ne sont rien d’autre que des pages d’un livre magique) qui vous permettront de débloquer les mondes et de sauver la planète. Au fur et à mesure de votre quête, ces pagies vous serviront également pour pouvoir agrandir les mondes existants pour des univers encore plus vastes. Avec un total de 5 mondes, en mode ouvert ainsi que des quêtes annexes et la présence de jeux rétro à jouer dans le jeu en mini-challenges, la durée de vie est assez conséquente pour un jeu de ce genre.
Yooka-Laylee – Un monde hyper coloré et super fluide
Honnêtement, le moins que l’on puisse dire, c’est que Yooka-Laylee est très joli. Sur XBOX ONE du moins, sur PS4 surement aussi. Par contre on ignore encore si la version Nintendo Switch pourra afficher les mêmes performances. Les 5 mondes présents sont tous différents et nous emmène dans des univers hauts en couleurs. Je n’ai pas observé de défauts majeurs et l’affichage était fluide en permanence même dans les phases plus rapides de courses ou de sauts. Hyper original au niveau de ses personnages, on adore surtout le caméléon hyper mignon et la chauve-souris au design aussi déjanté que son humour.
Quand un jeu de plateformes relève de l’apprentissage du ukulélé
Abordons la jouabilité maintenant. Je trouve malheureusement que c’est là que le bats blesse et c’est bien dommage. Au début, le jeu est hyper fun et on acquière au fur et à mesure des capacités en plus afin de pouvoir rouler, fracasser ou encore étourdir les ennemis. Le problème survient tout d’abord lors de certains passages plus compliqués où il devient très difficile de passer certains obstacles en raison de problèmes de caméra qui ne se repositionne pas correctement et surtout assez rapidement. Certains bugs ont déjà été corrigés mais pas tous, c’est assez embêtant.
L’autre point qui met à mal la jouabilité ou du moins le plaisir de jouer, c’est le choix du monde ouvert pour un jeu de plateformes. Même si l’idée de base est excellente, ce que j’aime surtout dans un jeu de ce style c’est de savoir où je vais et ce que je dois faire en permanence. Ici, malgré un scénario assez simple, on se surprend à se perdre et à se demander où aller ou encore si l’on a raté quelque chose car on ne sait simplement pas quoi faire par moments pour progresser. C’est à tâtons et parfois avec un peu de chance que l’on découvre le prochain objectif. Je m’interroge donc, les jeux de plateformes étant destinés à un public très large et ce dès le plus jeune âge, comment espérer que ceux-ci comprennent ce qu’il faut faire ?
Au niveau de la bande son, même si l’ambiance générale est bonne, on se lasse vite des dialogues en onomatopées et surtout impossibles à passer. Personnellement j’aime suivre le fil de l’histoire donc ce n’est pas dérangeant, sauf si vous mourez et devez vous le retaper 6 fois d’affilée. Il faut cependant noter les dialogues pleins d’humour en permanence et bourrés de références nostalgiques que je vous laisse découvrir.
Résumé des scores
Graphismes
Jouabilité
Scénario
Inachevé
Un chouette petit jeu qui aurait pu être génialissime avec un fil rouge et une jouabilité plus aboutie
Revue de presse
12/20Gamekult |
–/–Gamergen |
–/–JV.com |
14/20Gameblog |
Conclusions hâtives de l’ami Arnaud
En conclusion, Yooka-Laylee est un jeu que j’aimerais adorer mais qui me laisse un peu trop sur ma faim. Nul doute que je vais y retourner et essayer de progresser mais que ce soit les problèmes de caméra ou l’absence d’objectifs clairs, il est difficile de toujours tenir bon. L’univers hyper coloré et les graphismes au top nous rappellent que les équipes de Rare ont du talent mais est-ce que cela suffira à convaincre le plus grand nombre ? Je vous laisse le découvrir le 11 avril et venir partager vos avis dans les commentaires.
Plus d’infos sur le site officiel de Yooka Laylee.
A très bientôt sur Sitegeek,
Arnaud Godet
Un lézard et une chauve-souris
Bande-annonce :
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