L’incursion de l’IA générative dans le monde du travail a apporté son lot de chamboulement et ne s’est pas arrêtée là…
Aujourd’hui, l’intelligence artificielle fait son bout de chemin pour s’imposer aussi dans le monde de l’éducation. Si elle reste source de polémique, elle est aussi synonyme d’opportunités pour bien des personnes. C’est le cas dans les grandes universités où la politique est d’en tirer le meilleur parti. À Harvard, c’est chose faite. L’université, qui est une des plus grandes références internationales en matière d’éducation, a adopté ChatGPT sans barguigner. Dans le contexte, l’université a décidé d’avoir recours à un outil d’intelligence artificielle alimenté par cette technologie pour dispenser des cours d’informatique. Le format est destiné aux débutants qui peuvent ainsi acquérir les bases en toute simplicité. Mais pour l’établissement, l’avantage est surtout économique, car l’adoption de l’IA a permis de décharger les assistants d’enseignement de certaines tâches.
Un outil pour apprendre l’informatique plus facilement
À Harvard, l’IA alimentée par ChatGPT s’est fait connaître sous le petit nom de CS50 Bot. D’abord déployée auprès d’environ 70 étudiants, l’IA générative facilite l’apprentissage de l’introduction à la programmation. Depuis, il s’est imposé comme un des outils de formation les plus accessibles aux étudiants. En pratique, le chatbot d’IA fournit une aide personnalisée qui décrypte les difficultés de codage. Le programme offre un retour d’information instantané, grâce auquel les étudiants peuvent trouver des solutions à leurs sources de blocage. Pratique lorsque les enseignants sont indisponibles, l’outil améliorerait significativement leurs taux de rétention.
Une ressource pratique pour les élèves et les professeurs
Bien qu’il favorise l’autonomie des étudiants, le programme alimenté par ChatGPT n’a pas pour vocation de remplacer les professeurs. L’outil a été introduit dans l’idée d’automatiser certaines tâches pour soutenir l’apprentissage, tout en réaffectant les ressources humaines à des postes plus utiles. Par ce moyen, l’Université compte « renforcer » le nombre d’enseignants. D’ailleurs, les assistants de recherche et les professeurs devraient également pouvoir tirer profit de cette ressource. Le modèle commence à intéresser d’autres institutions qui sont de plus en plus nombreuses à envisager une approche similaire. En France, le recours des IA à Sciences Po reste strictement interdit. Il en est de même dans les écoles New-Yorkaise où l’accès à ChatGPT a été bloqué.