Avec l’entrée en jeu des acteurs privés, ce n’est plus qu’une question de temps avant que les grands voyages spatiaux ne soient rendus possibles.
La physionomie humaine n’est pas le fruit du hasard. Elle s’est développée au cours de notre évolution avec le conditionnement de l’atmosphère terrestre et de la gravité. Alors, comment se comportent nos corps loin de notre planète ? Une étude a justement démontré que les séjours prolongés dans l’espace entraînent des changements physiologiques dans le cerveau.
Les ventricules cérébraux qui gonflent
Des chercheurs de l’Université de Floride et du Johnson Space Center de la Nasa ont découvert ce phénomène grâce à des IRM d’astronautes. En comparant des clichés d’avant et d’après les missions de plusieurs dizaines d’astronautes, ces chercheurs ont remarqué des gonflements des ventricules cérébraux. Il a également été découvert que la situation ne revenait à la normale qu’au bout de trois mois après leur voyage. Ces ventricules contiennent le LCS, le liquide cérébrospinal où baignent le cerveau et la moelle spinale. Le rôle du LCS est d’amortir les chocs et les mouvements, susceptibles justement d’endommager le cerveau. Le volume du LCS augmente donc en même temps.
Un mécanisme de défense
En réalité, ce n’est pas la première fois que ce phénomène a été observé. Elle serait un mécanisme de défense naturel chez l’homme, en réponse à l’apesanteur. Ce qui explique également pourquoi la situation redevient normale au bout d’une certaine période, lorsque la pesanteur terrestre rassure en quelque sorte le corps. Ce qui explique également pourquoi d’autres facteurs comme la durée du séjour et la fréquence des voyages pouvaient influencer les gonflements et les temps de réadaptation une fois les astronautes revenus de mission. En effet, les études ont démontré que les vols spatiaux de deux semaines n’affectent que très peu la taille des ventricules cérébraux, tandis que les missions de six et douze mois ont entraîné des changements mesurables.
Alors, les vols pour mars ?
La question vient donc se poser. Comment notre corps se comportera-t-il lors d’un vol sur Mars qui peut durer plusieurs années ? Néanmoins, le gonflement semble ralentir après six mois dans l’espace, d’après Rachael Seidler, auteure principale de l’étude. Gardons donc espoir !