La mission DART de la NASA, qui avait pour objectif de dévier un astéroïde de sa trajectoire, a prouvé qu’elle pouvait sauver la planète d’un astéroïde « tueur de planètes ».
En septembre dernier, la NASA a fait s’écraser un vaisseau spatial sur un astéroïde pour voir si l’impact pouvait le dévier de sa trajectoire. Aujourd’hui, une équipe de chercheurs dirigée par le Johns Hopkins Applied Physics Lab (APL) a publié un article dans la revue scientifique Nature (en anglais), confirmant que la mission DART (Double Asteroid Redirection Test) est bel et bien un succès. Ce type de mission prouve que l’humanité peut dévier des astéroïdes et sauver la Terre.
L’impact cinétique, un moyen de défense planétaire efficace
La NASA a présenté cette conclusion sur son blog, expliquant que la technique de « l’impacteur cinétique » (kinetic impactor en anglais) employée par la mission DART pourrait en effet être utilisée comme un moyen efficace de défense planétaire. Un administrateur associé de l’agence spatiale américaine a déclaré : « Ces résultats enrichissent notre compréhension fondamentale des astéroïdes et jettent les bases sur la manière dont l’humanité peut défendre la Terre contre un astéroïde potentiellement dangereux en modifiant sa trajectoire ». Ces résultats font partie d’une série de 4 articles publiés dans la revue scientifique Nature décrivant les enseignements de la mission DART de la NASA.
La mission du 26 septembre dernier a modifié l’orbite de l’astéroïde Dimorphos de 33 minutes, comme l’a calculé le laboratoire de physique appliquée John Hopkins. Le vaisseau spatial DART a créé des débris d’astéroïde au point d’impact et l’effet de recul de ces débris a contribué davantage à la modification de l’élan de Dimorphos que l’impact lui-même.
Les chercheurs du laboratoire ont indiqué que des astéroïdes comme Dimorphos, d’un diamètre d’environ 800 mètres, peuvent être déviés avec succès par cette méthode et ne nécessitent pas de mission de reconnaissance préalable. Les scientifiques précisent toutefois qu’un délai d’alerte suffisant est nécessaire pour atténuer une telle menace, idéalement quelques décennies à l’avance ou au minimum plusieurs années.
Dans l’ensemble, l’optimisme est de mise quant à la capacité de l’humanité à se protéger d’un astéroïde « tueur de planètes ». Pour l’heure, le laboratoire de physique appliquée John Hopkins indique « qu’aucun astéroïde connu ne constitue une menace pour la Terre avant au moins le siècle prochain ».