La domination de l’architecture ARM dans le domaine des microprocesseurs est-elle en train de basculer ? Deux géants viennent, en effet, de redistribuer les cartes.
Associés depuis longtemps à ARM, Qualcomm et Google viennent de prendre un virage à 90°. Ils ont justement annoncé qu’ils collaborent pour associer la plateforme Wear OS à des processeurs équipés d’architectures RISC-V.
Un marché longtemps dominé par les architectures ARM
La guerre des microprocesseurs a connu une tournure importante dans les années 90, lorsque les architectures ARM sont venues concurrencer les architectures x86 d’Intel et d’AMD. Rapidement, les processeurs ARM de type RISC ou Reduced instruction set computer se sont imposés, notamment pour les petits appareils portables. En effet, grâce à un jeu d’instruction très rapide, il n’est pas nécessaire d’associer des processeurs RISC à un système de refroidissement actif. Apple, MediaTek, Nvidia ou Qualcomm se sont ainsi tournés vers ARM.
RISC-V, la nouvelle donne
En réalité, RISC-V n’est pas récent. Elle a commencé à produire des processeurs depuis les années 2010. Également de type RISC, ces derniers partagent de ce fait plusieurs similitudes avec ceux d’ARM. Néanmoins, une immense différence subsiste : les architectures RISC-V sont libres de droits tandis que celles d’ARM sont produites et vendues par l’entreprise du même nom. De grandes entreprises du secteur s’y sont ainsi intéressées, comme Google, Nvidia, Western Digital, AMD, IBM, Samsung, etc. Mais, c’est ce projet commun entre Google et Qualcomm qui pourrait enfin propulser RISC-V.
Des montres connectées adoptant RISC-V
Des montres connectées équipées de puces Snapdragon RISC-V de Qualcomm, qui fonctionnent sous Wear OS de Google, c’est ce que projettent de commercialiser les deux géants. Ce sera donc la première fois qu’un appareil connecté sera fabriqué sans les architectures ARM. Et, on peut imaginer que si celui-ci est une réussite, cette collaboration n’attendra pas longtemps avant de s’attaquer au marché des smartphones.