Anita Bomba est l’exemple parfait pour illustrer le fait que la bande dessinée n’a rien à envier au comics ! Sortie originellement d’avril 1994 à Septembre 1997, Akileos nous propose aujourd’hui de (re)découvrir cette pépite dans un nouveau format avec ce tome 1 qui rassemble les 3 premiers opus de cette Anita aussi charmante qu’explosive.
Anita Bomba – Synopsis
Le journal d’une emmerdeuse est le titre de ce recueil publié chez Akileos. Il reprend les 3 premiers tomes des aventures d’Anita Bomba. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’Anita illustre parfaitement l’expression « Qui s’y frotte, s’y pique ! »
Anita est une voleuse, mais la finesse c’est pas trop son truc. Elle serait plutôt du genre feux d’artifices, quitte à faire exploser des morceaux de collaborateurs au passage. De quoi se faire détester par le plus grand monde. Il serait peut-être plus aisé d’avoir un robot comme comparse. À moins de tomber sur un robot schizo, mais ça serait vraiment pas de bol ça, non ? Manquerait plus qu’un gars prêt à tout pour trouver un lieu aussi bien caché que l’Atlantide elle-même et renfermant encore plus de trésors et cela ferait un drôle de trio, vous trouvez pas ?
C’est ainsi que, contre toute attente, Anita, Sig 14 et Le Mentor se lancèrent à la recherche de la très recherchée Kamala. Mais qui dit trésor, dit forcément ennuis…
Anita Bomba – Un trio atypique qui fonctionne du tonnerre !
Anita Bomba – Mon avis sur l’histoire
Lors de ma lecture, je n’étais absolument pas au courant du fait que cette BD était sorti dans les années 90. Que ce soit les dessins, le texte ou l’histoire, rien ne donne l’impression de dater. Le personnage d’Anita est juste génial car elle est tantôt sexy, tantôt folle, mais de cette folie qu’on aime et qui fait que l’on s’attache à elle. L’univers dans lequel elle évolue, imaginé par Eric Gratien et illustré par Cromwell, est totalement barré. Pour ceux qui connaîtraient, j’ai parfois ressenti le style de Claude Ponti. Dans cette impression que votre imagination est la seule limite.
Soyez ouvert d’esprit ou vous allez être largué
Personnellement, je suis très friand de ce style d’histoire. Quand on vous dit : « Cette jeune hybride de classe K se baladait tranquillement » il ne tient plus qu’au lecteur d’accepter que les infos soient posées comme des évidences, comme si vous faisiez partie de ce monde. Et qu’il est clair que si l’on vous posait la question vous diriez : « Bien sûr que je sais ce qu’est la classe K, d’ailleurs je les préfère largement aux Clonks qui sont bien trop agressifs ».
Le texte n’est pas en reste. Et si certains pourraient trouver le style un peu trop verbeux et pesant pour un comics, de mon point de vue, il n’aurait pas pu en être autrement. Lorsque l’on baigne dans un univers aussi fou que celui d’Anita Bomba, il faut au moins ça. Sans quoi on serait face à un simple comics de SF.
Sig 14 et Le Mentor
Anita Bomba n’est pas la seule à faire que ce comics vaille le détour. Sig 14 le robot schizo aux multiples personnalités permet à l’auteur de vous surprendre à tout moment en changeant complètement la donne dans l’histoire. Il pourra être peureux et mettre le trio en péril comme complément fou et tuer tout ce qui passe. Le Mentor quant à lui est un savant mélange entre la coolitude d’un Jamaïcain et la classe d’un samouraï. Ce n’est pas Afro Samurai mais on s’en rapproche tout de même.
Anita Bomba – Mon avis sur le style
C’est étonnant comme d’un comics à l’autre, on peut se retrouver à apprécier un style que l’on ne pensait pas aimer au départ. Je ne parle pas des dessins de Cromwell qui sont excellents mais plutôt du choix de couleurs. Je ne sais pas si c’est dans un souci de gain de temps ou un choix artistique mais l’ambiance d’Anita Bomba baigne constamment dans les mêmes tons. Rouge, orange et gris seront les principales couleurs de cette aventure.
Ce n’est pas monochrome mais le rouge prédomine c’est sur.
Et c’est vrai qu’à la base, je préfère des couleurs plus « vivantes ». Mais voilà, après seulement quelques pages, j’avais complètement déjà oublié ce détail. J’irais même jusqu’à dire que je ne suis pas certain que j’aurais autant aimé Anita Bomba s’il avait été plus coloré. C’est ça aussi le plaisir d’aller lire tout et pas seulement ce qui nous plait. La joie de découvrir que l’on peut se tromper.
En résumé
Au moment où je vous écris ces lignes, il me reste encore quelques pages à lire pour finir ce tome 1 d’Anita Bomba – Journal d’une emmerdeuse. Tout simplement parce que j’aime bien finir de lire avec un regard moins critique. Et si vous saviez à quel point je suis impatient de retourner aux exploits d’Anita, vous sauriez que de votre côté qu’il ne sert à rien d’attendre. Si vous avez l’opportunité d’acheter Anita Bomba (qui est à 22€ sur Amazon), n’hésitez même pas ! Sauf, évidemment, si vous ne savez pas ce qu’est un hybride de classe K…
N’hésitez pas à vous rendre sur le site de l’éditeur Akileos pour avoir plus d’infos sur leurs futures sorties.
Et vous ? Vous connaissiez déjà Anita Bomba ?
A bientôt sur Sitegeek
Frédéric Perez
Liby-maryse Colot aucune idée si tu verras pourquoi ma sœur chérie mais j’ai pensé à toi en écrivant celui-ci. ????
J’hésite entre : « …elle est tantôt sexy, tantôt folle, mais de cette folie qu’on aime et qui fait que l’on s’attache à elle. » ou « Pour ceux qui connaîtraient, j’ai parfois ressenti le style de Claude Ponti. » ????
???? J’avais pas vu la première qui pourrait effectivement correspondre. Mais c’est bien toi qui m’a fait découvrir Claude Ponti. ????????
????