Ça y est, les héros du petit écran Marvel se sont enfin rassemblés dans The Defenders, la série faisant office de l’Avengers du pauvre…
The Defenders ? Deux avis à défendre…
Cette critique est le fruit d’une âpre discussion entre Arnaud et moi-même sur Messenger (oui, on discute beaucoup sur Messenger au sein de l’équipe… trop, même). Après avoir visionné The Defenders sur Netflix, nous avions visiblement un avis différent (mais le mien est meilleur, je vous le promets). C’est là que Fred est intervenu (le filou !) : “Eh les gars, et si vous écriviez un article sur The Defenders, dites donc ! Ce serait top dément, non ?!” (Si, si, Fred parle comme ça sur Messenger…). Et moi de répondre : “Mais dis donc, Fred, en voilà une idée qu’elle est top d’enfer !” (Faut dire que je parle pas mieux) Et comme j’ai été plus rapide, voici ma critique de The Defenders.
J’ai raté un épisode…
J’entame cette critique par une bonne nouvelle. Pas besoin d’avoir regardé toutes les séries Marvel en entier pour apprécier (ou pas) The Defenders. Pour ma part, j’ai regardé les deux saisons de Daredevil et Iron Fist. Je n’ai pas terminé Luke Cage et ai à peine pu commencer Jessica Jones qui m’a vite rebuté. Reste que la trame de The Defenders se construit grandement sur la seconde saison (ratée) de Daredevil et la première d’Iron Fist, il est donc recommandé de les avoir vues pour suivre. Un conseil à soupeser dans la mesure où il ne s’agit pas des meilleures saisons du MCU TV.
Marvel Top Chrono Universe
Voilà le défaut de The Defenders. La saison est trop courte. Je suis pourtant de ceux qui encouragent les séries à pondre moins d’épisodes pour éviter les bouche-trous mais en réunissant quatre séries (de 13 épisodes chacune), comment caser tout et tout le monde en seulement huit épisodes ? Du coup, on sent le rythme très (trop) soutenu avec des rebondissements qu’on n’a pas le temps de digérer et des caméos éclairs frustrants. Chaque personnage secondaire importé revêt un rôle anecdotique devant malgré l’ampleur d’événements qu’il faut résoudre vite vite vite. On ressent intensément la présence des scénaristes qui pressent les personnages et empêchent toute exploration, tout développement. Il ne reste pratiquement plus que le superficiel – ce qui plaira à un certain public, probablement.
C’est un aveugle qui rencontre un ex-détenu, une détective et un milliardaire
Avec un scénario à toute allure, difficile de mettre à l’honneur chaque protagoniste. Ils sont pourtant quatre et méritent tous d’être au devant de la scène. Les scénaristes le savent puisque la saison débute plutôt bien, mettant chaque héros face à ses interrogations existentielles. Entre Matt Murdock qui tente de nier le Daredevil en lui et Luke Cage qui veut servir sa communauté, les questions fusent. Et disparaissent aussitôt.
Très vite, la trame prend le pas et ne laisse que très peu d’espace à Jessica Jones et Danny Rand (alias Iron Fist). Pire, les problèmes posés en début de saison semblent résolus à la fin sans la moindre explication via les événements qui ont eu lieu. Du coup, le spectateur qui cherche quelque chose de plus que de l’action et des rebondissements ordinaires restera sur sa faim.
C’est les gens contre les méchants
Bon, d’accord, on met les personnages secondaires de côté, on rushe les trucs annexes et on se concentre sur le scénario. Mais est-il bon, ce scénario ? Je me contenterais d’un “meh”, comme disent les Américains. Sans tomber dans la vacuité scénaristique d’un Arrow ou The Flash, The Defenders s’en rapproche dangereusement. La série est plus sombre, plus sérieuse et plus intense, certes. Mais on a l’impression que les enjeux sont très pauvres : des méchants veulent causer la fin du monde (même pas, de New York) et faut les arrêter, taïaut ! En laissant le développement des personnages de côté, voilà ce qui nous reste. Un scénario très manichéen sans grandes surprises et surtout sans grand intérêt.
Ça se regarde, comme un scénario du Arrowverse, mais on est loin d’un Daredevil saison 1. On pourrait se rabattre sur l’humour mais celui-ci est très convenu, très forcé (tiens, et si on se faisait des punchlines entre super héros, ce serait original, non ?) malgré quelques vannes plutôt drôles.
Ça tape fort et ça tape bien
Là, par contre, je suis comblé. Sur ma faim depuis les combats brutaux de Daredevil, j’en ai enfin eu pour mon argent (faut dire que l’abonnement Netflix coûte pas cher non plus). Non seulement les combats sont globalement bien chorégraphiés (avec quelques échanges de coups ridicules), mais ils sont nombreux ! Chaque fois que je me disais “bon, ça y est, on a eu notre dose…” BAM ! Nouveau combat. Mieux encore, chaque personnage a son moment de gloire, ce qui n’est pas forcément évident à quatre. Ils s’avèrent également complémentaires, selon leurs aptitudes et la manière dont ils les combinent subtilement à l’écran. C’est un vrai plaisir à regarder, j’en redemande !
Conclusion
Pour 9,99 euros par mois, je devrai me contenter de jolies bastons et d’un scénario compréhensible. C’est tout. Je suis persuadé que The Defenders avait du potentiel pour nous offrir bien plus que ça. Un scénario développant ses personnages et leurs questionnements. Des personnages secondaires mis en avant et donnant de la substance aux quatre héros qui découvrent les joies et les déboires de la collaboration. Difficile d’aborder tous ces aspects en seulement huit épisodes, alors si en plus on doit se contenter d’un scénario et d’un humour téléphonés, c’est dommage. The Defenders n’en reste pas moins très divertissant (plus qu’Iron Fist, ennuyeux au possible !) et se regarde d’une traite. Je constate juste une vraie baisse de qualité depuis les débuts de Daredevil…
Et vous, vous en avez pensé quoi de The Defenders ? Laissez-nous votre avis en commentaires !
Quant à moi, je vous dis à bientôt sur Sitegeek.fr,
Musa
Bande-annonce
https://www.youtube.com/watch?v=D_6J9BqgonU