Ayant voyagé en Afrique du Sud et ayant visité 2 musées mythiques, le premier Freedom Park Heritage site and museum à Pretoria et le deuxième Apartheid Museum à Johannesburg, le titre de ce film Escape from Pretoria m’a directement aimanté…
J’ai l’occasion de vous faire partager mon ressenti sur ce biopic.
Escape from Pretoria – Synopsis
C’est l’histoire vraie de l’incarcération et de l’évasion de deux blancs activistes anti Apartheid, Tim Jenkin et Stephen Lee, en Afrique du Sud en 1978. Mis dans la prison de sécurité maximale de Pretoria, ils décident d’envoyer un message clair au gouvernement et de s’échapper !
C’est un thriller de course contre le temps qui se déroule dans les jours tumultueux de l’Apartheid en Afrique du Sud.
Revenons sur le début du film qui commence en 1975 avec une explosion particulière : Jenkin et Lee se font attraper par la police lorsqu’ils font de la propagande anti Apartheid de façon très ingénieuse avec des détonateurs maison placés dans les rues. Ceux-ci servent de canons à confettis, mais ces confettis sont, en effet, des textes contre le gouvernement raciste et ségrégationniste.
Lors du procès en 1978, Jenkin et Lee sont respectivement condamnés à 12 et 8 ans de prison par un juge qui les accuse de trahison contre leur pays.
Le coeur du film se concentre principalement sur l’incarcération et la tentative d’évasion. En effet, il a fallu 404 jours et la confection de 39 clès pour ouvrir les différentes portes, unes par unes, jusqu’à la dernière de la prison, mais sortiront-ils vivants ?
Bande d’annonce en VO
Fiche technique : la distribution, le casting
C’est un film britanico-australien sorti le 6 mars 2020 au Royaume-Uni d’une durée de 106 minutes. Le tournage s’est déroulé à Adélaïde en Australie, un an avant.
SCÉNARIO
- Scénariste et réalisateur : Francis Annan
- Scénariste : L.H. Adams
- D’après l’oeuvre de Tim Jenkin
SOUNDTRACK
- Compositeur : David Hirschfelder
PRODUCTION
- Producteurs : David Barron, Mark Blaney, Jackie Sheppard, Gary Hamilton, Michelle Krumm
- Producteurs délégués : Michael Auret, Todd Fellman, Jason Garrett, Martin McCabe, Mick Southworth
EQUIPE TECHNIQUE
- Directeur de la photographie : Geoffrey Hall
- Chef monteur : Nick Fenton
- Chef costumier : Marriott Kerr
SOCIETES DE PRODUCTIONS
- Footprint Films
- The Works Film Group
ACTEURS PRINCIPAUX
- Daniel Webber dans le rôle de Stephen Lee
- Daniel Radcliffe dans le rôle principal de Tim Jenkin
- Ian Hart dans le rôle de Denis Goldberg
ACTEURS SECONDAIRES
- Mark Leonard Winter dans le rôle de Leonard Fontaine
- Nathan Page dans le rôle de Mongo
- Grant Piro dans le rôle de Captain Schnepel
- Adam Ovidia dans le rôle de Van Zadelhoff
- Adam Tuominen dans le rôle de Jeremy Cronin
Mon avis de cinéphile
LE SCENARIO
Cette histoire cinématographique prend une dimension de thriller de prison avec un message politique qui n’est pas assez développé à mon goût. L’engagement idéologue sur l’anti racisme institutionnalisé n’est pas assez mis en avant sur cet événement historique aussi horrible. Un discours et des images plus engagés auraient été bien venus pour dramatiser la situation réelle vécue à cette époque. L’importation historique sur l’anti Apartheid reste un peu légère.
Le film propose des scènes visuellement rythmées et dynamiques de la planification à une évasion hors du commun, sans effets spéciaux à l’américaine. Ces séquences sont bien conçues, bien tournées, fascinantes. Toutefois, le script manque de surprise et de suspens…
Il a un déficit dans les échanges durs et dans les actions entre antagonistes, ce qui rend difficile de s’impliquer psychologiquement et de s’inquiéter du sort de Tim Jenkin et de son équipe.
Les obstacles matériels et humains de cette prison de sécurité maximale de Pretoria ne sont pas assez importants. En effet, ils se résument à un gardien obèse qui fait ses rondes et des portes avec des serrures qui s’ouvrent sans grandes difficultés avec de fines clés en bois limées faites maison… Pourquoi si peu ? L’engagement émotionnel du téléspectateur aurait pu être ultime si les obstacles sur leur chemin auraient été multipliés et crescendo jusqu’au dénouement.
UN JEU D’ACTEUR REMARQUABLE
Par contre, le film fonctionne vraiment bien quand les actions sont centrées sur Daniel Radcliffe qui incarne à merveille le rôle du prisonnier réel Tim Jenkin. Son jeu d’acteur est à souligner. Nous sommes loin de l’univers Harry Potter qui l’a fait connaitre au grand public. Ses performances d’acteur obnubilé par la création de ses clés sont véritablement convaincantes. Son langage corporel, ses traits physiques caractéristiques d’un prisonnier leader nerveux, tendu et épuisé avec une seule idée fixe en tête donnent un gros plus à ce film.
Escape from Pretoria en bref
Ce n’est pas vraiment un spoiler, car Escape From Pretoria est basé sur un fait réel en Afrique du Sud, une véritable évasion de prison qui a conduit à une chasse à l’homme internationale de plusieurs décennies durant l’Apartheid.
Je recommande ce film à tout le monde, surtout aux cinéphiles qui apprécient les biopics et les thrillers de jailbreak mais il n’y a pas de grande surprise. Les décors sont limités, une histoire simple et unidimensionnelle mais le casting est efficace avec Daniel Radcliffe, Daniel Webber et Ian Hart.
Je remercie Francis Annan pour avoir fait découvrir le contexte de l’Apartheid en Afrique du Sud à un public qui ne le connaissait peut-être pas.
N’hésitez pas à laisser des commentaires pour nous donner votre avis sur ce film…
À très bientôt sur Sitegeek.
Cécile
Bonjour Anthony,
Oups la boulette orthographique !
Je te remercie pour ton commentaire et je suis contente que tu es apprécié le film…
Cordialement.
Cécile
…aurait pu être ultime si les obstacles sur leur chemin auraient été multipliés et crescendo jusqu’au dénouement…
http://comment-conjuguer.fr/regles/les-si-naiment-pas-les-rais/
Bel article, j’ai apprécié le film