La ludothèque 2022 pose ses bases et avant le ras-de-marée des grosses licences, un certain Blackwind débarque, entre autres, sur PS5 en édition physique ! L’heure est venue de se pencher sur cette nouvelle licence qui vient titiller l’univers des méchas !
Ne manquez pas mon test vidéo de Blackwind sur PlayStation 5.
Blackwind – Tour d’horizon sous le vent noir !
Je viens donc de tester ce Blackwind sur PS5. Disponible en édition physique sur la dernière console de Sony depuis ce 21 janvier, il est distribué par Just For Games. Notez que vous le trouverez également en version digitale sur Xbox One, Xbox Series X|S, PS4, PS5, Switch & PC. Développé Drakkar Dev et édité par Blowfish Studios, le titre a des atouts esthétiques aguicheurs.
Au rayon scénaristique, Blackwind vous permet d’incarner un adolescent piégé dans un prototype d’armure de combat lors d’une invasion extraterrestre. Évidemment, c’est encore vous qui devez affronter des hordes ennemies pour sauver la planète. Mais comment en est-on arrivé là ?
Lorsque votre vaisseau spatial Pandora a été abattu, votre avatar, allias, James Hawkins s’est retrouvé piégé à l’intérieur d’un prototype d’armure militaire Battle Frame alors qu’il fonçait vers Medusa-42. Après avoir découvert comment utiliser et vous battre avec votre armure, vous vous lancez à la poursuite du vilain Raknos ! Ce dernier, accompagné de son armée, ravage la planète et laisse toutes les colonies minières humaines en ruines ! Pire, votre père, papa Hawkins donc, a carrément disparu ! Lui, avec qui vous aviez fraichement débarqué, n’est autre que le créateur du fameux Battle Frame que vous vous appétez à dompter ! C’est parti pour votre Odyssée, façon méchas !
Technique – Blackwind est-il digne de la génération PS5 ?
Avec sa 3D isométrique, Blackwind s’affiche comme un hack’n slash qui fait envie. Néanmoins, cette patte à la Darksiders ne suffit pas à faire mouche.
Le premier aspect foireux concerne la caméra. Bizarrement, vous n’avez pas la possibilité de la contrôler. C’est alors intuitivement qu’elle se positionne là où elle le juge utile. Et techniquement, ça ne fonctionne pas. Vos ennemis sortiront souvent du champ et vous n’aurez plus qu’à deviner où ils se trouvent. En parlant d’ennemis, ils sont hyper répétitifs et anormalement faibles. Le contraste avec quelques ennemis qui débarquent de temps à autre et qui eux vous défoncent en moins de deux est juste frustrant. Bref, je reviendrai là-dessus dans l’analyse du gameplay. Mais esthétiquement, c’est plutôt cheap.
Le design général du jeu démarre bien. Les armes de votre avatar, ses sabres lasers accrochés aux avant-bras, tout cela est cool. Pourtant, rapidement, tout va à nouveau se répéter. L’esthétique des environnements, la variété de vos “finish moves”, les décors, tout tend à se reproduire. Cette répétitivité va s’étendre aux dialogues et aux digits vocales. Les voix du héros et de son Battelframe sont sympas, sans rien inventer. Mais leurs “répliques sont limitées à 5 ou 6 courtes réactions peu inspirées. À nouveau, ce qui s’annonce bien dans les 15 premières minutes, s’avère finalement répétitif et lassant. Par contre, les musiques ont un côté épique et rythment bien les combats. C’est peut-être la plus belle qualité du jeu.
Gameplay – Des hommes et des machines, ça passe ou ça casse !
QTE, Sabres lasers et missiles…
Les titres qui nous ont mis dans la ferraille d’un mécha n’ont pas toujours réussi à nous convaincre. Souvent, à bord d’un engin trop encombrant, on ressent cette impression claustrophobique et la lenteur des déplacements anesthésie à petits feux les stimuli positifs de ce Blackwind. Ici, à bord de votre Battle Frame, vous ne ressentirez pas du tout cette lourdeur. Que du contraire, vous aurez plutôt l’impression de balader un héros ultra léger, voire trop léger. Néanmoins, la prise en main est agréable. Vous allez parcourir des scènes de guerre avec une vue majoritairement de 3/4. Vous allez croiser ennemis et alliés, échanger quelques palabres peu intéressantes il faut le concéder et grosso modo, comme dans ce genre de soft, vous allez faire tout péter.
Pour vous frayer un chemin dans cet environnement hostile, vous disposez d’un arsenal assez classique, mais sur le papier très badass. Vous vous déplacez avec le stick gauche et vous orientez vos tirs avec le stick droit. Mais comme je le disais dans l’analyse technique, il n’est nullement possible de déplacer la caméra avec ce stick gauche. Et ça, c’est vraiment casse-pied. L’IA du jeu ne fonctionne pas correctement et si au niveau visuel, ceci est problématique, dites-vous bien que c’est encore plus rédhibitoire en termes de gameplay.
Pour les attaques, vous envoyez des tirs lasers avec la gâchette RT. Ce tir pourra être upgradé ultérieurement dans l’aventure. Pour le corps à corps, vous pouvez alterner entre les coups puissants et les coups rapides. Une autre touche permettra de déclencher une espèce de mini QTE pour achever les ennemis. Ces QTE sont méga répétitifs et deviennent juste inutiles à la longue. Encore et toujours, c’est navrant, car l’idée est parfaite. Vous pourrez aussi débloquer quelques combos, mais ceux-ci ne relèvent pas le challenge et il s’agira plutôt d’enchainer 5 fois la même touche, sans grande originalité.
Enfin, certaines phases axées plateformes vont tenter de pimenter l’ensemble de l’expérience Blackwind. La plupart du temps trop basiques, elles ne marqueront pas les esprits. Tantôt vous vous accrochez à des éléments pour glisser contre le mur ou vous balancer. Tantôt vous devrez exécuter des sauts plus ou moins longs pour passer d’une base à l’autre. Le tout est entaché de passages ou votre perso reste bloqué entre deux rochers. La visibilité n’est pas constamment optimale et le fait de ne pouvoir déplacer la caméra n’aide pas.
… upgrade, drone et coop !
Toute cette compote de bonnes idées, mal exploitées va trouver un nouveau souffle au fur et à mesure des upgrades. En effet, vous pouvez faire évoluer votre Battle Frame avec de nouveaux pouvoirs et élargir votre arbre de compétences. C’est sympa, ça occupe, mais on est à des années lumières de la finesse et de l’ingéniosité d’un Dead Space. Finalement, l’upgrade de vos combos n’apportera pas grand-chose, la possibilité de voler quelques secondes permettra d’atteindre des plateformes éloignées et de découvrir certains objets cachés mais quoi qu’on en dise, n’est pas Metroid qui veut !
La grosse particularité de Blackwind pourrait être l‘utilisation du drone Battle Frame. Il permet d’une part d’étendre vos capacités de combat et d’exploration dans la campagne solo. Il permet d’aller checker des zones invisibles. Notamment en le faufilant dans des conduits d’aération, vous pourrez débloquer des portes jusque-là lockées. Forcément, votre vaisseau va rencontrer des belligérants dans ses explorations et le gameplay prendra des airs de shmup. Perso, j’ai bien aimé ces passages mais ils restent ponctuels et anecdotiques. Enfin, dans le mode Coop Local : le Battle Frame et son Drone peuvent être contrôlés par 2 joueurs. Cela permet de s’amuser, mais le rôle du joueur 2 reste très anecdotique et je pense que si on a la chance de jouer à deux, on s’adonnera à un autre titre plus ambitieux en termes de coopération.
Conclusion – Blackwind souffle trop froid !
Finalement, ce Blackwind a raté son coup. Plein de bonnes idées en font un titre sur lequel on s’amusera quelques heures, mais le manque de profondeur pourrait vite vous lasser. Le fait qu’il n’y ait pas de map dans les environnements extérieurs risque de vous perdre. Le manque de précision dans les sauts et les tirs risquent de vous irriter. Le trop peu de variété de l’ensemble anesthésie l’intérêt de l’aventure et l’adrénaline qu’elle procure. Dommage, car la ludothèque 2022 en aurait volontiers fait son chouchou de ce début d’année… Ce n’est que partie remise !
À très bientôt sur sitegeek,