Dragon Ball Xenoverse est l’un des derniers jeux que j’ai testés “professionnellement”. Une belle surprise, dans la mesure où je m’attendais au flop. Un jeu perfectible, cela dit, comme c’est souvent le cas quand on lance un nouveau concept. Une maladresse dont les symptômes n’ont malheureusement pas tous disparu dans Dragon Ball Xenoverse 2…
Un après-midi avec Dragon Ball Xenoverse 2
Conformément à notre format de test, je ne vais pas entrer dans les détails techniques du gameplay de Dragon Ball Xenoverse 2. Je vais plutôt partager avec vous mes impressions après quelques heures de jeu. Des heures qui se sont légèrement prolongées afin que mes craintes comme mes bonnes surprises soient confirmées. Premier point positif, les combats plus nerveux que dans le premier opus. Dynamiques et fluides (comme quoi, parfois les 60 fps, ça joue), soit tout le contraire du 1. Rappelez-vous, les personnages étaient mous, la caméra complètement à l’Ouest et les combats ennuyants. Le dynamisme de Dragon Ball Xenoverse 2 a tout de même sacrifié la richesse du gameplay.
Une fois de plus, le joueur peut acheter et customiser les attaques spéciales. En dehors de celles-ci, le gameplay reste fondamentalement le même et consiste à marteler les touches. Le résultat reste malgré tout fort jouissif et satisfaisant. Surtout quand on enchaîne avec une attaque spéciale pour bien dégommer l’adversaire. Les joueurs qui espèrent des mécanismes plus sophistiqués doivent se tourner vers un autre genre. Après tout, dans mes souvenirs, le meilleur Dragon Ball sur consoles était Dragon Ball Z Legends, l’épisode PS1 jamais sorti en Europe, ultra-simpliste mais nerveux à souhait.
Autre surprise, plus mitigée pour le coup, ce sont les graphismes irréguliers. Les personnages ont gagné en finesse, tandis que les décors en carton renvoient à n’importe quel J-RPG bas de gamme de ces dernières années. Le summum de l’arnaque étant Conton City, le hub de Dragon Ball Xenoverse 2. Bien qu’il septuple la taille de Toki Toki City, il repose exactement sur la même structure, si bien que la grande taille devient une tare. On doit effectuer des va-et-vient intempestifs et tant qu’on ne peut pas voler, on doit se contenter de téléporteurs ou de moyens de transport flottants mal animés et imprécis. Sans compter que les décors sont recyclés, un constat d’autant plus marquant sur les arènes de combat, qui renvoient exactement aux mêmes que dans le volet précédent.
Déchaîne ton véritable potentiel !
Si l’on s’accommode de ces défauts dans un jeu dédié principalement aux fans d’Akira Toriyama, d’autres éléments agaceront mêmes les plus zélés de la secte DBZ. À commencer par les chargements longs et (trop) récurrents, qui cassent le rythme du jeu. Ce qui n’est pas si grave, puisque – second problème – le scénario est pour ainsi dire inexistant. En fait, Dragon Ball Xenoverse 2 reprend le concept de héros inédit qui revit les moments forts de la saga pour réparer le continuum espace-temps (oui, je voulais absolument utiliser cette expérience, merci Doc !).
Enfant, j’ai toujours rêvé d’intégrer la fine équipe de San Goku et ses amis. Cela dit, je m’imaginais capable de parler et d’influer réellement sur le cours du jeu. Ici, on se contente d’enchaîner des combats (avec de belles cinématiques, il faut l’avouer) sans avoir l’impression d’être dans un jeu de rôle. Car sur papier, c’est bien ce que propose Dragon Ball Xenoverse 2. Et si ça a l’odeur d’un RPG, le look d’un RPG et les mécanismes d’un RPG… ce n’est pas un RPG. Et ça, c’est vraiment dommage. Sans compter les réactions illogiques des personnages. Ils voient un saiyen ou un membre de la race de Freezer, et ils ne trouvent rien de mieux à dire que “qui es-tu ?” avant de partir sans prendre leur dû.
On reprend les mêmes, ils n’y verront que du feu
La cerise sur le gâteau, c’est quand même la réutilisation de scènes issues de l’épisode précédent. Un “problème” connu des développeurs puisque même le Kaioh du Temps se sent obligé d’expliquer au début du jeu que “oui, le héros précédent (dont un hologramme pose fièrement sur la place centrale de la ville) a déjà réglé ces soucis temporels par le passé”. Ce qui signifie : “il nous fallait une suite et… on avait déjà quasi utilisé tous les meilleurs moments donc… voilà, quoi”. Qu’à cela ne tienne, rejouer ces scènes avec un meilleur gameplay reste jouissif et concrétise une partie du rêve je-suis-dans-Dragon-Ball. D’autant que de nouvelles scènes viennent agrémenter le scénario, ajoutant au passage des personnages au roster déjà bien fourni. En effet, on retrouve environ 80 personnages issus de Z, GT et même des OAV. Par contre, beaucoup de transformations dans le lot, avec des techniques qui varient.
La composante RPG du gameplay ne change pratiquement pas par rapport à Xenoverse. On retrouve ainsi les quêtes parallèles (qui sont en fait les quêtes annexes) pour leveler avant d’enchaîner avec les quêtes d’histoire. Certaines phases inédites permettent de varier les plaisirs, notamment les combats avec les gorilles énormes, qui donnent enfin l’impression d’affronter de vrais mastodontes, même si dans l’absolu, on se contente toujours de mitrailler la manette et d’éviter les mauvais coups. Parmi les nouveautés, la possibilité pour tous les personnages de se transformer en pleine partie, ce qui a un intérêt principalement esthétique, puisque le reste du gameplay consiste à mart… bref, vous avez compris !
Résumé des scores
Graphismes
Scénario
Fun
Nouveautés
Xenoverse 1.5
Pourquoi changer quand ça se vend bien ?
Revue de presse
7/10Gamekult |
15/20Gamergen |
16/20JV.com |
7/10Gameblog |
Conclusions hâtives de l’ami Musa
Il y a deux aspects à distinguer dans Dragon Ball Xenoverse 2. Premièrement, le jeu a subi les ajustements nécessaires pour devenir jouissif, manette en mains. Des combats plus dynamiques, plus de variété de gameplay, incarnation de son propre personnage… tout y est pour inciter le fan de la première heure à (s’)investir dans le jeu. En revanche, d’un point de vue critique, difficile de pardonner l’absence de nouveautés fondamentales. Pire, certains éléments ont simplement été recyclés du premier épisode. Un système narratif toujours imparfait, des graphismes irréguliers et des artifices anecdotiques empêchent à Dragon Ball Xenoverse 2 d’être la référence du jeu inspiré de cet univers riche à toute une génération. Reste qu’on est toujours la bonne voie amorcée par le premier Xenoverse… le seul souci, c’est qu’on n’a pas beaucoup avancé depuis la dernière fois. Vous êtes donc face à un dilemme entre le fun subjectif que procure le jeu et la qualité objective dont il se targue. À vous de jauger vos attentes et de sortir le portefeuille en fonction.
Plus d’infos sur le site officiel de Dragon Ball Xenoverse 2.
N’hésitez pas à donner votre avis en commentaire et à très bientôt sur Sitegeek,
Musa
Des faux airs de DLC…
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Bande-annonce :
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J’ai pas encore vraiment “jouer” à proprement parler au jeu, mais pour le moment, je suis agréablement surpris par les nouveautés de gameplay et les petits plus à gauche et à droite.
Mais ce que je regrette et que je regrettais déjà avec le précédent opus, c’est l’obligation de se connecter à la ville, d’aller chercher l’endroit des versus pour pouvoir faire des combats libres… je trouve ça vraiment idiot, je pense qu’il aurait été très chouette d’avoir deux modes de jeu bien distincts, genre le mode Xenoverse (ou tu joues avec ton avatar) et une tripotée d’autre modes un peu plus libres si tu veux pas jouer avec ton avatar (genre un mode story à l’ancienne, des championnats hors ligne, des versus libres…)
Peut être que le prochain pourra réaliser ce petit souhait… ou alors il faudra attendre que le projet Raging Blast 3 devienne un peu plus hype et que Namco Bandai décide de le développer !