Hotshot Racing a vu le jour en septembre 2020 pour immédiatement séduire les fans de jeux de course arcade sauce 90’s. En mars 2021, il est proposé dans le Game Pass de Microsoft et en solde sur Steam, c’est l’heure de la session de rattrapage pour les retardataires…
Une histoire bien moderne pour un Hotshot Racing bien rétro
Initialement lancé par Lucky Mountain Games via la plateforme participative Kickstarter, Hotshot Racing répondait au doux prénom de Racing Apex. Vu comme une expérience Mario Kart-like aux parfums rétros, le projet n’a pas abouti. Heureusement, les développeurs ont saisi l’opportunité de s’associer à Sumo Digital pour la finalisation du développement et à Curve Digital pour l’édition. Sumo Digital ayant fait ses preuves et ses armes, notamment sur Sega All Stars Racing, Forza Horizon 2, Out-Run 2006 Coast 2 Coast et bien d’autres, s’est avéré le partenaire idéal pour structurer toutes les bonnes idées du mal aimé de Kickstarter.
Pas de scénario mais des modes de jeu en folie
Le soft n’y va pas par quatre chemins et revendique d’entrée de jeu son gameplay axé arcade. Hommage immédiat au catalogue Sega des années Daytona USA et Virtua Racing, le menu et ses options ne se contentent pas de faire honneur à un catalogue en voie de disparition. En effet, en proposant les modes classiques tels que Grand Prix, Chronomètre et Multijoueur, Hotshot Racing rassure les puristes de la première heure. Pour les gamers plus habitués aux titres tels que Need For Speed ou Mario Kart, les développeurs ont pensé à intégrer des modes Policiers et Voleurs, lancer de barils et explosion.
Il y en aura donc pour tous les goûts, même si pour ma part, l’obsession des check-point et autres final laps m’a rendu accro aux modes Chronomètres et Grand Prix. Au milieu de tous ces défis, vous avez également la possibilité de customiser vos véhicules et vos personnages, grâces aux deniers récoltés au fil des épreuves.
Beau comme Virtua Scud Racer USA!
Avec une esthétique toute en polygones, Hotshot Racing atteint son but et rend un level design de toute beauté, loin des effets de lumières et de textures des jeux d’aujourd’hui, mais qui en qualité de jeu néo-rétro fournit tout ce qu’on attend : Couleurs flashy, sprites énormes dans les décors, spectateurs en furie, régions variées et hyper animées, etc. Entre les dinosaures en pleine jungle, le Las Vegas revisité au milieu du désert ou les routes enneigées de la montagne, vos rétines ne seront pas en reste. Le jeu tient la route sur toutes les plateformes, PC, Switch, Xbox ONE ou PS4 et nous fait même l’honneur de tourner en 60 fps.
Toutefois, en mode multijoueur local (de 2 à 4 joueurs en écran splitté), le jeu redescend à 30 fps, mais cela reste un détail. J’ai lu à plusieurs reprises que les musiques laissaient les autres joueurs de marbre, de mon côté elles m’ont transcendé ! J’ai même eu des impressions de Drive (ndlr : excellent film de Nicolas Winding Refn, sorti en 2011) lors de certaines mélodies. Par contre, autant les bruitages font parfaitement le travail, autant le vrombissement du moteur est décevant car trop discret et taciturne.
Et avec un volant en main et des pédales aux pieds ?
Ayant testé le titre sur PC, j’ai pris la peine de court-circuiter les options de base pour imposer mon volant et mon pédalier aux commandes disponibles. Je vous expliquerai cela dans un autre article si vous êtes intéressés. Ainsi, je n’ai joué qu’en mode Race Cab. Confortablement installé au fond de mon siège RSeat 1, avec mon volant Thrustmaster TX Leather Edtion entre les mains, j’ai pris un pied d’enfer ! La maniabilité un peu déroutante au début à cause de la zone de braquage morte dans la première partie de la rotation du volant, prend vite son sens et devient juste incroyablement intuitive et addictive.
Après toutes ces références à Sega, la sensation que le gameplay m’a rappelé est celle de Ridge Racer en arcade, de Namco! La conduite intuitive, le freinage quasi inutile et la notion de Drift s’imposent d’eux-mêmes à votre style de conduite et rapidement, vous en arriverez à trouver vos marques, balancer votre volant de gauche à droite comme un démon, afin de faire glisser votre véhicule sur l’asphalte des circuits ultra rapides, drifter et déclencher les boosts aux moments opportuns. Le volant n’étant initialement pas pensé dans le gameplay, on regrettera juste l’obligation d’accéder à une touche supplémentaire pour déclencher les drifts. J’aurais préféré les déclencher avec un coup de frein.
Du plaisir en barre et j’en redemande !
Ce Hotshot Racing est MA révélation au volant ! Beaucoup trop rares sont les titres de course automobile pensés comme les jeux d’antan. À chaque fois qu’un éditeur nous sort un titre du style, il manque toujours un des éléments de base des gameplay arcade qui ont fait le succès du genre dans les années 90. Gravel n’est pas assez rapide. Forza Horizon est beaucoup trop ouvert. Need For Speed est beaucoup trop sauvage, et j’en passe des dizaines ! Jamais un titre n’avait touché aussi juste, le cœur de mes attentes. Bref, plaisir maximum.
Vous voulez vraiment que je conclue sur ce Hotshot Racing ?
En définitive, que vous y jouiez à la manette ou au volant, ce Hotshot Racing devrait vous plaire s’il rencontre vos attentes. Il vous offrira un retour aux sources de l’arcade Racing comme Sega et Namco proposaient jadis dans les salles. Il dynamisera tout cela avec des modes de jeu plus modernes, funs et décalés. vous aurez la possibilité de vous mesurer aux autres drifters avec le mutli-online. Si vous cherchez de la simulation pure et dure, des courses régulées ou des réglages d’ingénierie, alors vous pourriez vous demander ce que vous faites à bord d’un de ces véhicules déjantés ! En ce qui me concerne, déjanté ou pas, je m’identifie pleinement à cet OVNI d’un autre temps.
Vega