Mode phare de la série FIFA depuis plusieurs versions, le mode Ultimate Team se retrouve aujourd’hui au cœur d’une polémique.
Sorti le 9 octobre dernier sur PC, PS4, Xbox One et Nintendo Switch, FIFA 21 perpétue son fameux mode Utimate Team. Le jeu se retrouve aujourd’hui sous le feu des critiques, le mode phare est interdit en Belgique et des procédures judiciaires sont lancées en Angleterre et aux Pays-Bas, en attendant l’initiative française d’avocats ayant pris fait et cause sur le sujet.
Vers la fin des loot boxes ?
Mais alors, quel est le problème ? Les paquets de joueurs, ces fameux loot boxes, sont en cause. Pour résumer, on leur reproche un système aléatoire qui fait penser à des jeux de hasard ou une logique de casino, sans en respecter les règles fixées par la justice. Grâce à ce système, le joueur peut acquérir des grands joueurs capables de changer la physionomie d’un match, mais dans l’absolu, on se retrouve le plus souvent avec un pack assez pauvre tout juste bon à revendre avec le système interne au jeu.
Dans les procédures engagées par les différents pays où la justice s’est saisie de l’affaire, on reproche à ce système de s’apparenter aux jeux d’argent comme les paris sportifs, très réglementés en Europe, avec certaines dérives comme un faible taux de redistribution et un phénomène d’addiction dû à l’appât du gain.
EA n’en est pas à son premier soubresaut et s’est déjà fait épinglé par le passé avec des pratiques un peu borderline. Pour autant, ces actions en justice portent leurs fruits, car EA va intégrer courant novembre une nouvelle fonctionnalité appelée FIFA Playtime qui va agir comme une sorte de contrôle parental avec la possibilité de limiter les dépenses et le temps de jeu.
À titre informatif, ces contenus téléchargeables payants représentent une manne colossale pour Electronic Arts et dépasse de loin le chiffre d’affaires généré par la vente des jeux eux-mêmes. On comprend ainsi mieux pourquoi EA pose des réticences à apporter des modifications à son mode de fonctionnement.