Street Fighter 6 est sorti ce 2 juin 2023 sur PS5, Xbox et PC. Le jeu de combat le plus attendu et le plus teasé de l’année tient-il ses promesses ? On vous dit tout dans notre test.
Ne manquez mon test vidéo de Street Fighter 6 sur PS5.
Street Fighter 6 – Retour de la franchise VS Fighting
Quels sont les modes de jeu de SF6 ?
Street Fighter a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois. Il fait assurémment partie des grosses sorties de ce mois de juin 2023. Disponible sur PS5, Xbox et PC, pour moins de 70 euros, le titre s’offre également une édition collector équipée de goodies et d’un stick arcade Hori dédicacé Street Fighter ! Les ambitions de Capcom sont gargantuesques avec pas moins de 3 modes de jeu. Vous retrouvez ainsi les modes World Tour, Fighting Ground et le Battle Hub.
Les personnages de Street Fighter 6
Street Fighter 6 propose 18 personnages à son Rooster initial. D’autres personnages iconiques de la série viendront s’ajouter au rooster, en DLC payant. Vous retrouvez ainsi Ryu, Ken, Honda, Chun Li, Blanka, Guile, Zangief, Dhalsim, Cammy, Juri, Dee Jay et Lily. À ces combattants emblématiques de la saga viennent s’ajouter 6 petits nouveaux, Luke, Jamie, Kimberly, Manon, Marisa et JP.
Les persos classiques ont droit à un skin sympa, qui même s’il ne fait pas l’unanimité a le mérite de les voir évoluer et arborer des traits matures. Les petits jeunes profitent de gameplay variés et originaux. Ils sont pour la plupart très modernes et semblent avoir été designés pour séduire la nouvelle jeunesse. Je retiendrai particulièrement Luke, le beau gosse bad-ass en première de couverture. Avec sa technique proche de Ryu et Ken, il a le potentiel pour s’imposer comme un incontournable. Manon, la française, annoncée judoka, fonctionne plutôt bien, sa prise en main est agréable. Par contre, ses techniques de judo sont limitées à deux mouvements, un Uchi-mata et un Ō-uchi-gari. On aurait aimé voir ses techniques davantage nourries de prises de judo. Et enfin, Jamie, l’adepte du Kung-fu est fluide, rapide et profite d’un très bon équilibre.
Les nouveautés de gameplay
Le mode classique
Concernant le gameplay, SF6 propose principalement deux expériences de jeux : le mode classique d’une part, càd le retour des 6 boutons de frappe, 3 niveaux de coup de poings, 3 niveaux de coup de pied. Evidemment, cela correspond aux 6 touches classiques de votre pad, 4 boutons et deux gâchettes. Le plus optimal étant de jouer au stick.
Outre votre barre de vie classique, une deuxième jauge, dite « drive », en bas de la jauge de vie, se remplit et vous permet de déclencher des Parry, sorte de défense active, des reversal et toute une série de Special moves, dignes héritiers des épisodes précédents. La troisième jauge, en bas de l’écran, permet de faire différents Super et un Critical art. Ce sont ces manipulations qui font le sel du jeu. La jauge drive particulièrement car elle vous permet d’appréhender votre stratégie de défense. En effet, lorsqu’elle est vide, non seulement vous ne pourrez plus déclencher de Parry, mais votre défense face aux coups puissants sera affaiblie également.
Le mode moderne
Le mode moderne est le mode assisté. Les touches sont totalement réinventées pour faire place à une logique nouvelle, et terriblement scriptée. Ainsi, les 4 touches principales de votre pad ne seront plus dédiées aux 2 poings faible et moyen, et deux pieds faibles moyens, mais bien, par exemple pour le carré, à un coup spécial de votre perso. Ainsi, le hadoken de Ryu (quart de cercle avant + poing) se fera en appuyant bêtement sur carré. Pour déclencher un shoryu ken, avant-bas-diagonale avant bas + poing, il suffira d’appuyer sur le même carré et vers l’avant simultanément.
Alors, je précise quand même que ce mode garde un peu de challenge puisque certains combos et autres coups à charge vont nécessiter quelques manips supplémentaires, mais on a quand même davantage l’impression de jouer à Smash Bros, qu’à SF6 selon moi. Néanmoins, pour les novices ou pour les joueurs plus casual, ce mode pourra fonctionner.
Il semblerait donc qu’un joueur qui maitrise le mode classique un tant soit peu, parviendra à prendre la mesure du joueur qui s’auto censure avec le mode assisté. Et je vous rassure, un petit logo indiquera dans quel mode se trouve votre adversaire.
Les 3 modes de jeu de sf6
Le mode Battle HUB
Le mode Battle Hub commence donc avec une intro funny façon King Of Fighters, la mode est à la féminité masculine apparemment, pourquoi pas, on est là pour la déconne finalement. Ensuite, vous participez à la customisation de votre avatar. Autrement, dit, jouer à Barbie et Ken au pays de Ryu, pour se mettre sur la tronche dans un hub géant en forme de salle d’arcade online. La customisation intégrale de votre avatar vous permet de paramétrer à peu près tout.
On peut passer bcp de temps sur ces détails, perso, je trouve cela assez cool. Votre avatar aura plusieurs rôles. Vous pourrez déambuler dans le Battle Hub, défier les avatars d’autres joueurs pour des battles d’avatars. Mais là où cela devient intéressant, c’est que ce même avatar sera celui utilisé lors du World Tour. Et c’est aussi dans ce mode WT que votre perso va gagner en XP et en techniques, je vous explique cela de ce pas.
Le mode World Tour de Street Figher 6
Open world
Le mode Wortld Tour de SF6 est LA grande nouveauté du titre. Dans la peau de votre avatar, vous allez vous balader dans Metro City, la ville empirique de Capcom, notamment depuis Final Fight. Votre avatar débute son périple à la salle de sport, coaché par Luke. Vous allez devoir faire évoluer, en vous entrainant, en remplissant des défis et surtout, en rencontrant des coaches légendaires, tels que Chun-Li, Luke, Ken et les autres persos du jeu. La grande particularité de votre évolution tient dans les modes de combat que vous allez pouvoir adopter. A chaque fois que vous rencontrez un perso légendaire, vous pourrez adopter son style. Néanmoins, vous pourrez toujours attribuer des techniques d’autres personnages à votre avatar.
Ainsi, vous pourriez créer un perso qui additionne une projection de Zangief, avec le Hadoken de Ryu et le Spinning Bird Kick de Chun-Li. Le Level de votre perso va évoluer, et va vous permettre de défier n’importe quel manant que vous croiserez, afin de progresser encore et encore. Evidemment, si vous défiez un adversaire beaucoup plus gradé que vous, cela risque d’être très compliqué, donc il va falloir prendre le temps d’upgrader votre avatar, et suivre les conseils des maîtres.
Customisation et upgrade
Ici aussi, le passage par la customisation est important. Dans les boutiques, vous pouvez acheter des attributs vestimentaires, ceux-ci vont faire évoluer vos compétences également. D’ailleurs, un arbre de compétence est accessible, et toujours avec la monnaie Zennies, vous pouvez aussi débloquer des améliorations. Bref, vous l’aurez compris, ce World Tour apporte une touche Light RPG à Street Fighter, et vous propose de découvrir le gameplay de Street dans un univers scénarisé entre Yakuza et GTA.
L’idée est bonne et ambitieuse. Néanmoins, on s’éloigne terriblement de ce qui fait l’essence même de Street Fighter : l’aspect arcade ultime. Street Fighter, c’est le format optimisé au maximum pour de l’arcade, or avec ce mode, SF propose une drôle d’expérience, hybride entre le light RPG, le beat’m up TPS et le VS, mais qui n’excelle dans aucune de ces trois catégories. A-t-on vraiment envie de se balader dans un mauvais Yakuza pour légitimiser notre évolution ?
Le rythme de la narration est très mauvais, les transitions entre les combats n’ont ni queue ni tête, les missions sont simplement débiles de sens et techniquement, on est loin des standards. Pour ma part, j’aurais de loin préféré un système semblable à celui de VF4. Un mode kumité, qui vous aurait simplement baladé de salle d’arcade en salle d’arcade, dans lequel vous auriez affronté des joueurs sur borne. Cela aurait permis de moins investir dans un Metro City du pauvre, pour se focaliser encore plus sur la rigueur technique des séquences de combat.
Le mode Fighting Ground
Dans le Fighting Ground, vous allez retrouver tout ce qu’on aime dans Street Fighter, et ce pourquoi on décide de jouer à un jeu de combat. Le mode arcade, dans lequel vous affronterez 5 ou 12 combattants fonctionne très bien. Chaque perso a droit à son scénario et l’on prend du plaisir à découvrir ou redécouvrir les anecdotes de chaque belligérant. C’est ici aussi que vous pourrez défier un compagnon de chambre, en mode local deux joueurs.
Les modes tutoriel et entrainement sont particulièrement réussis. Les explications sont limpides, détaillées et illustrées en vidéo, j’ai rarement été pris par la main comme dans ce Street Fighter 6. C’est une excellente chose. Bref, votre marge de progression se trouve dans le Fighting Ground.
Que valent les graphismes de Street Fighter 6 ?
Concernant l’esthétique de SF6, la direction artistique est orientée flashy, à la limite du kitsch. Des graffitis, des couleurs fluos et néons saturent l’ensemble mais personellement, j’aime bien et je trouve que cela renforce le coté arcade 90’s de la licence. Lors des combats, les personnages déboitent bien et les animations sont pêchues, mais on ne ressent pas encore la grosse claque next-gen que l’on aurait pu espérer. On verra ce que les autres ténors du vs Fighting vont nous proposer en 2023 avec MK1 et Tekken 8.
Dans le mode World Tour, la technique est beaucoup plus aléatoire et contestable. De nombreux bugs d’affichage viennent noircir la fresque de Metro City, et les décors sont figés et répétitifs. Alors, certes, la fibre nostalgique est flattée par les nombreuses refs aux univers de Capcom, mais en qualité de réalisation, ce mode est limite et ne fait pas honneur à la licence Street Fighter.
Avis Street Fighter 6
Street Fighter 6 est un titre ambitieux. Les développeurs ont pris des risques et ont ouvert les portes à des modes de jeu très casual. En passant du World Tour, au mode Moderne, les novices auront de quoi s’amuser rapidement sans se fouler. Pour les puristes de Street Fighter, les réelles nouveautés intrinsèques, et l’aspect compétitif de la licence n’ont probablement pas subi la révolution qu’on aurait pu espérer. De mon côté, je vais poursuivre mon aventure dans le World Tour, je compte m’exercer en ligne pour améliorer mon skill et je vais appréhender plus profondément quelques personnages. Donc mission globalement accomplie pour ce nouveau Street Fighter, malgré un goût de trop peu sur ce qu’aurait pu être ce 6ème opus.
À bientôt sur Sitegeek,
Vega
Graphismes - 8
Scénario - 8
Jouabilité - 8.5
Plaisir du testeur - 8
8.1
Street Fighter marque un tournant dans l'histoire du jeu de combat. Toutefois, les nombreuses nouveautés accessoires camouflent un peu trop le manque d'inventivité des développeurs en ce qui concerne l'essentiel du titre : Le VS Fighting.