Une startup française a conçu un capteur photographique à la courbure particulière qui aura des applications pratiques en neuroscience.
Première mondiale pour cette innovation, elle a nécessité les efforts conjoints durant sept années des chercheurs du CNRS de l’université d’Aix-Marseille et de Curve-One, une startup française. Le tout premier capteur photo courbé au monde a été développé pour des applications dans le domaine scientifique à destination de l’Institut de Neurosciences de la Timone. Sa principale caractéristique est de reproduire parfaitement la courbure du cerveau, ce qui permettra une étude plus précise de cet organe par les chercheurs en neuroscience.
D’éventuelles possibilités commerciales ?
En plus de son domaine d’application de prédilection, le capteur photo pourrait aussi servir dans d’autres domaines scientifiques comme l’astrophotographie, par exemple. Bien que l’objectif fût scientifique dès le départ, la startup Curve-One n’exclut pas un rapprochement avec le monde de la photographie et notamment sur le marché très dynamique de l’imagerie embarqué sur smartphone et tablette. En effet, le fait d’utiliser un capteur incurvé pourrait permettre de résoudre certaines problématiques auxquels sont confrontés les capteurs photographiques courants.
Ceci permettrait de contrecarrer la perte de netteté dans les angles, par exemple, ou encore les problèmes de grain lors d’une captation à basse lumière. Un capteur courbé pourrait également corriger certains défauts optiques inhérents à l’utilisation d’objectif grand et très grand-angle. Évidemment, les géants du secteur de la photographie comme Sony ou Nikon se sont déjà penchés, depuis de nombreuses années de recherche et développement, sur la question sans toutefois parvenir à une solution qui tient la route technologiquement et commercialement.
Le capteur de Curve-One pourrait donc ouvrir une voie, mais avant qu’une telle technologie équipe un smartphone du marché, il y a encore du chemin. Cette possibilité mérite en tout cas d’être étudiée même s’il faudra encore très certainement quelques années de R&D avant de voir se démocratiser ce genre de dispositif.