Le rover Perseverance de la NASA a finalement réussi à prélever son premier échantillon de roche martienne.
Après un échec en août dernier, le rover Perseverance de la NASA a réussi à capturer son premier échantillon de matériaux rocheux sur Mars la semaine dernière. Ce petit prélèvement, de la taille d’un cigare, marque une première étape cruciale dans l’effort de ramener les premiers échantillons martiens sur Terre en parfait état dans les 10 prochaines années.
Une opération chirurgicale
L’opération de prélèvement de roche a eu lieu le mercredi 1er septembre, mais la confirmation n’a eu lieu que le dimanche 5 septembre via un tweet de l’agence spatiale américaine. Perseverance a foré un trou de quelques centimètres de profondeur dans un rocher surnommé « Rochette » grâce à une perceuse à percussion installée à l’extrémité d’un bras d’échantillonnage. Le foret utilisé est creux et en forme de tube afin de capturer les matériaux rocheux à l’intérieur. Le mécanisme de torsion à l’intérieur du foret a arraché une carotte rocheuse et l’a maintenue bien ajustée à l’intérieur du tube à échantillon. Pour s’assurer que le prélèvement était bien effectif, Perseverance a manœuvré le bras pour amener le foret au niveau de la caméra principale du rover : la Mastcam-Z.
Un retour sur Terre des échantillons en préparation
Perseverance, véritable laboratoire scientifique sur roues de la taille d’une voiture, a atterri dans le cratère Jezero en février dernier. Sa mission principale est de rechercher d’anciens signes de vie microbienne et de collecter des dizaines d’échantillons. Une future mission martienne aura pour but de ramener ces prélèvements sur Terre.
Après que les scientifiques ont confirmé visuellement que l’échantillonnage était réussi, le tube a été transmis à un autre module de Perseverance pour traitement. La roche est stockée sous vide dans un récipient hermétique. Ce conteneur sera gardé dans un espace sous le châssis du rover jusqu’à ce qu’un lieu à la surface de Mars soit détermimé pour la collecte.
Dans quelques années, un robot de la NASA récupérera ces tubes à la surface et les lancera en orbite autour de Mars. Un autre vaisseau conçu cette fois par l’Agence spatiale européenne (ESA) les interceptera pour les transporter jusqu’à nous. Néanmoins, il faudra être un peu patient, la mission devrait se dérouler après 2030.