Si vous avez l’habitude d’enregistrer votre voix pour accompagner vos contenus de streamers ou de vidéastes, vous utilisez assurément un micro. Je viens de tester le MIC 330 de chez Avermedia, un modèle XLR qui a terriblement bousculé les habitudes de mon micro USB. Place à la présentation de cet Avermedia Live Streamer MIC 330 – AM330.
Packaging et contenu de l’Avermedia Live Streamer MIC 330
Unboxing
Le MIC 330 est livré dans son écrin sobre et efficace, comme d’habitude chez Avermedia. Il est disponible pour 98,99 euros sur Amazon. Le coffret contient le micro Live Streamer MIC 330 (AM330), un câble XLR (3.0 m), un anneau de couleur interchangeable gris (pour remplacer le rouge) et un adaptateur de filetage pour fixer le microphone à un pied. Avec tout ce petit monde, vous êtes presque prêt pour vous concentrer sur votre voix.
Je précise “presque prêt” car on regrettera tout de même l’absence d’une solution pour le poser ou l’accrocher. Un petit socle aurait été le bienvenu, car si vous êtes négligeant au moment de passer commande, vous risquez d’être incapable d’utiliser confortablement le produit si vous n’avez pas un pied prévu à cet effet. De plus, aucun pied dédié n’est proposé dans le catalogue d’Avermedia. Dommage. Toutefois, gageons que lorsqu’on passe du côté XLR de la force, on quitte le monde plug’n play, pour s’engager dans des options pièce par pièce, loin du all in one des micros USB.
Enfin, on constate immédiatement la robustesse du produit, il est relativement lourd et solide. Le bouton on/off est situé à l’arrière du micro. Selon la façon dont vous le fixerez, cette position n’est pas optimale, car on ne le voit pas pendant qu’on parle. J’ai dû à plusieurs reprises me lever pour vérifier si le micro était allumé durant mes tests. C’est un détail, mais j’aime le préciser.
La famille micros Avermedia
Je vais éclairer la lanterne des intéressés qui ne seraient pas au clair avec les technologies USB et XLR. Néanmoins, gardez tout de même à l’esprit que si l’option XLR ne vous convient pas, d’autres micros aux caractéristiques similaires existent dans la même famille Avermedia. En connaissance de cause, ce sont vos besoins et votre équipement qui définiront la solution qui vous correspond le mieux. Les 3 modèles disponibles sont les suivants :
- AM133 : micro omnidirectionnel et facilement transportable, celui-ci se veut compact et nomade. Muni d’un pied en métal et d’un câble multibroche, il se veut particulièrement polyvalent.
- AM310 : idéal pour une utilisation en intérieur, ce modèle représente le plug’n play absolu. Il se connecte par USB à votre PC. Il ne nécessite aucun matériel supplémentaire et aucune installation.
- AM330 : le microphone Avermedia qui occupe notre scène dans ce test, dont la particularité est de proposer une connexion XLR.
Connectique XLR moins chère et meilleure ?
Pour résumer la situation, un micro XLR est a priori moins chez qu’un micro USB. Et pourtant, il fournira une qualité de son souvent considérée comme meilleure. Par exemple, j’ai récemment testé l’excellent micro USB EPOS B20. Ce dernier est disponible pour environ 150 euros. Pourtant, la qualité du AM330 lui est bien supérieure, pour à peine 100 euros. Pourquoi ?
Sans entrer dans les détails techniques d’ingénieur son, il faut garder à l’esprit qu’un micro XLR n’est pas complétement autonome. Il doit souvent être alimenté par un amplificateur ou une table de mixage. L’association idéale, mise en avant par Avermedia est le Nexus. Cette console est en effet équipée d’une entrée XLR et fera le boulot intermédiaire. Que vous choisissiez une option onéreuse telle que le Nexus, ou pour un intermédiaire moins gourmand, vous devrez aller au portefeuille pour compléter votre équipement. Je vous invite à consulter mon article sur le boitier Nexus pour les détails de branchement, de connexion et d’utilisation du soft Avermedia.
De plus, les micros USB sont souvent équipés de différents réglages directement accessibles sur et dans le micro. Ces technologies ne se trouvent évidemment pas sur le MIC330 donc à nouveau, tout cela passe par des solutions extérieures. Bref, vous l’aurez compris, la solution USB rassemble plusieurs technologies, alors que le XLR se contente du microphone brut.
Pourquoi opter pour du XLR eu lieu d’un USB ?
À la lumière de mon résumé pour les nuls, vous comprendrez qu’investir dans un micro XLR sous-entend que vous envisagez de vous équiper comme un semi-pro. De ce fait, la solution du MIC 330 XLR sera évidemment plus couteuse qu’un USB tout en un. Du coup, cette option conviendra aux créateurs de contenus plus exigeants, mais surtout disposés à investir une partie de leurs économies dans leur setup. De plus, ce type de combinaison prend beaucoup plus de place qu’un simple micro sur pied.
Pour résumer, vous devrez vous affranchir d’un pied, d’une table de mixage ou d’un boitier Avermedia AX310 et d’un soft pour faire tourner le tout sur votre PC. Dans cette gamme de prix, il n’y a pas photo entre le son prodigué par le MIC 330 contre celui d’un micro USB. Heureusement, me direz-vous,…
Le point sur le son du MIC 330
Il est donc temps de faire le point sur le son et la qualité de l’enregistrement de l’élément central de notre sujet : votre voix.
Le MIC 330 est un micro Dynamique Cardioïde. Ce qui signifie qu’il est moins sensible aux sources audio éloignées. Il capte les sons émis directement devant lui, ce qui lui permet de se concentrer sur votre voix. Ainsi, lorsque vous arrêter de parler, il arrête d’enregistrer. C’est très utile pour éviter de diffuser les sons parasites qui vous entourent. Je pense au clavier, à la ventilation de votre espace ou de vos machines, et même au chat qui miaule.
Le micro est optimisé pour le rendu des fréquences moyennes à hautes. Cela permet de mettre en valeur votre voix pendant vos streams, avec un rendu audio intimiste et vibrant, comme à la radio ou en studio. Si l’on compare avec les micros USB que j’ai testés auparavant, on peut dire que la voix est plus chaude, un peu comme un vinyle comparé à un enregistrement digital (sans les craquements évidemment).
Toute la stratégie du micro réside donc dans son approche cardioïde. Cela signifie qu’il ne va pas se disperser en essayant de capter les sons venant de différents intervenants, mais bien sur votre seule voix. C’est évidemment un atout. Néanmoins, il faut du coup oublier la possibilité de l’utiliser en mode conférence, et espérer capter la voix de 3 ou 4 intervenants autour d’une table. Il est aussi équipé d’un filtre anti-pop intégré, cela vous éviter donc de devoir coiffer votre tout joli MIC 330 d’une bonnette disgracieuse.
L’Avermedia Live Streamer MIC 330 est-il un maître achat dans sa catégorie ?
J’utilise l’Avermedia Live Streamer MIC 330 depuis deux semaines. J’ai diffusé 3 vidéos enregistrées avec ce micro et je dois bien admettre que c’est le jour et la nuit. Les réglages que vous pourrez apporter via un soft extérieur sont très poussés et techniques. Cela ravira les plus motivés et les plus pointilleux, mais cela pourrait ennuyer les moins intéressés par ce genre de réglage. Néanmoins, sans toucher à aucun réglage, le son est déjà beaucoup plus pur qu’avec mon micro USB. L’investissement dans un setup complet est indispensable pour le faire fonctionner à plein régime. Néanmoins, si vous décidez de passer à la vitesse supérieure, le MIC 330 est fait pour vous.
N’hésitez pas à partager vos solutions d’enregistrement en commentaire,
À très bientôt sur sitegeek,
Vega