Les agences gouvernementales sont en retrait dans le domaine spatial. Ce sont désormais les entreprises privées qui reprennent le flambeau, à l’image de SpaceX, mais aussi de Relativity-Space.
Le domaine spatial devrait donc compter dans les prochains mois sur un nouvel acteur majeur : Relativity-Space. Cependant, ce qu’elle a réussi relève d’un exploit : le lancement d’une première fusée en grande partie produit grâce à l’impression 3D.
Terran-1, la première fusée presque entièrement imprimée en 3D
Relativity-Space, une start-up américaine, a réussi le lancement de sa première fusée de type Terran-1, baptisée GLHF (Good Luck, Have Fun). Après deux tentatives avortées, la fusée a finalement été lancée la nuit du 22 au 23 mars et a pu atteindre le point Max-Q, le point où l’ensemble des pressions qui agissent sur la fusée est maximal. La grande particularité de cette fusée est qu’elle a été fabriquée à 85% de sa masse grâce à l’impression 3D, avec l’aide de la robotique et l’intelligence artificielle. La combinaison de ces trois technologies permet de réduire plusieurs étapes intermédiaires, de réduire le nombre de pièces à assembler et de gagner du temps. Au final, elle permet également de réduire le coût tout en apportant une grande adaptabilité au projet.
Relativity-Space, une start-up toute jeune
L’exploit réalisé par Relativity-Space est d’autant plus retentissant, car l’entreprise est toute jeune. De plus, on est loin d’un SpaceX d’Elon Musk ou d’un Blue Origin de Jeff Bezos qui disposent d’un budget quasi illimité. La start-up a été fondée par Tim Ellis et Jordan Noone, de jeunes ingénieurs relativement peu diplômés. Ils ont notamment acquis leur expérience dans le domaine spatial grâce à leurs passages dans les deux entreprises citées ci-dessus. Leur prochain objectif est une fusée imprimée en 3D à plus de 95% et plus grande, puisque la première Terran-1 ne mesure que 33 mètres et ne comporte que deux étages. Et pour ses deux jeunes ingénieurs, l’objectif ultime est d’atteindre Mars dès 2024.
La conquête spatiale, les Américains gardent la main
Cet exploit de Relativity-Space démontre une fois de plus que les Américains gardent encore la main dans le domaine spatial. Certes, la Nasa semble être en retrait, tout comme les agences spatiales gouvernementales dans le reste du monde. Cependant, ce sont les entreprises privées qui permettent aux USA de maintenir leur supériorité sur les autres nations. Relativity-Space est le nouvel acteur qui vient renforcer cette domination.