On savait un peu de manières intuitives que les jeux de société pouvaient faire progresser en math. Il manquait juste une vraie étude scientifique pour le confirmer, et elle est finalement là.
Pour des enfants, les jeux de société sont bénéfiques au-delà du simple amusement. Ils améliorent leurs compétences cognitives, et plus précisément leurs résultats en maths. C’est ce que cette étude menée par des chercheurs chiliens a mis en évidence.
Une synthèse d’autres études sur la question
La concentration, la mémoire ou le raisonnement logique, ce ne sont que quelques exemples des apports positifs des jeux de société. Cependant, aucune étude n’a vraiment donné de conclusion directe sur l’apport pédagogique des jeux de société sur les maths. C’est sur quoi plusieurs chercheurs de l’université pontificale catholique du Chili, dont le Dr. Jaime Balladares, se sont penchés.
Ces derniers ont en réalité fait la synthèse de 19 études internationales qui portaient sur des enfants de trois à neuf ans. En moyenne, ces enfants jouaient environ 20 minutes par semaine aux échecs, aux dames, à Puissance, etc. L’étude a montré qu’un tiers de ces enfants ont obtenu de meilleurs résultats à des tests de raisonnement logique et de calcul mental que leurs camarades qui n’ont pas pris part aux jeux. Mais en plus, ils étaient plus motivés à résoudre ces problèmes mathématiques.
Quid des jeux vidéo ?
La question mérite d’être posée puisque les jeux vidéo commencent à voler la vedette aux jeux de société chez les enfants. Les chercheurs chiliens se sont également penchés sur la question, et sont parvenus à la conclusion suivante. Certes, les jeux vidéo peuvent renforcer les compétences en maths, mais leur apport est moins significatif, plus précisément chez les enfants de moins de six ans. Et ce, même pour les jeux vidéo de stratégie et de raisonnement. Dans ce cas, c’est toujours mieux d’orienter les enfants vers les Monopoly et les Yams, au lieu de mettre une manette dans leurs mains. Pour en savoir plus, vous trouverez l’intégralité de l’étude sur ce lien.
Source : https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/09575146.2023.2218598