Il est extrêmement compliqué pour une licence de perdurer. C’est pourtant le cas avec Assassins’s Creed qui tient bon vaille que vaille depuis maintenant 10 ans. Les développeurs ont eu la bonne idée de laisser passer deux ans depuis Syndicate. Est-ce que cette année supplémentaire a porté ses fruits ? Est-ce qu’Origins sera le 1er épisode d’un nouveau genre ?
Une après-midi avec Assassin’s Creed Origins sur Xbox One
Avec cet épisode sobrement intitulé Origins, Ubisoft signe ici le 11ème volet de sa juteuse licence. Il y a bien eu des épisodes extra comme les Chronicles mais disons que pour la trame principale Origins serait tamponné d’un superbe XI si Ubi n’avait pas (intelligemment) pensé à retirer la numérotation depuis le IV (Black Flag). Pour ce qui est du pitch de ce nouvel opus, le titre est déjà plus qu’explicite. Vous allez donc vous retrouver dans la peau de celui qui semblerait être l’un des premiers Assassins, j’ai nommé : Bayek. Son histoire est poignante et l’on se sent investi dès les premières minutes de jeu de la même envie de vengeance que notre protagoniste. Le tout se passe aux temps des Pharaons dans une Egypte naissante.
Les bases de l’histoire étants posées il faut que je vous explique un détail assez important pour ce test. Tout est dans le titre ! Il se trouve que même si j’arrive à voir les qualités indéniables d’Origins je ressens tout de même une lassitude. C’est pourquoi je vais vous donner mon avis “neutre” sur le jeu avant de vous donner mon avis/ressenti purement personnel.
Assassins’s Creed Origins – De toute bôté
Pour commencer, et ce n’est pas une surprise, Assassin’s Creed Origins est superbe, que dis-je, magnifique ! Depuis le premier épisode, la série fait partie de ses jeux qui arrivent à me bluffer et me donner envie de faire des screenshots sans arrêt tellement les effets de lumières et les décors sont splendides (chaque image de cet article provient d’ailleurs de ma session de test sur la Xbox One).
Certains sites prétendent que le jeu ne comporte quasi aucun bug mais il faut croire que la Xbox One X ou la PS4 Pro doivent en avoir moins que ma pauvre petite Xbox One. Car dès la première cut-scène je me suis pris des bugs violents et ensuite dans les villes la plupart des animaux ont tendance à n’en faire qu’à leur tête d’un point de vue règles gravitationnelles. On est heureusement loin, très loin des problèmes des épisodes précédents ou encore du catastrophique Mafia 3 dont on vous avait parlé. Le tout reste plus que jouable en l’état.
Nouvelles mécaniques de jeu
Mais les graphismes de la série Assassin n’ont plus rien à prouver, car les développeurs ont déjà démontré leur savoir faire. Il fallait donc renouveler le genre en insufflant de nouvelles mécaniques de jeu. Alors pourquoi pas prendre les meilleurs idées de plusieurs de leur propres licences pour les fusionner ? C’est ainsi que le système d’évolution des compétences est devenu similaire à la série des Far Cry. Exit donc les entrainements et bonjour les XP gagnés et le choix difficile du genre de combat voulu.
Que ce soit la confection des armes, le choix du type de capacité tout cela est intelligemment intégré à Origins pour que l’on ait l’impression que cela a toujours été ainsi. Fini aussi les quêtes annexes sans intérêt. Dans Origins même le simple fait de venger la mort d’autres joueurs devient intéressant. Fouiller les tombes, chasser les animaux, voler avec Semu (l’aigle de Bayek), voler les caches des bandits, aider les pauvres gens… toutes ces missions ont une réelle narration et s’intègre même parfois assez bien à la trame principale. Le but de celle-ci étant évidemment d’avoir plus XP pour pouvoir monter de niveau.
Tu connais pas Assassin’s Creed ? Voici 500 pages de lecture.
Vous l’aurez compris jusqu’ici Assassin’s Creed fait quasi un sans faute. Mais qu’en est-il de l’histoire que l’on suit depuis notre trop regretté Desmond ? Et bien on s’en fiche un peu ! Ici pas de réel résumé mais bien des dossiers et des mails à foison qu’il vous faudra disséquer si vous voulez comprendre le tout ou simplement vous rafraichir la mémoire. Les passages dans le temps présent se font rares et ne servent finalement qu’à pouvoir accéder à toutes ces informations, mais n’espérez pas trop de ce côté là. L’animus est devenu un gadget portable et vous découvrirez que les moyens d’utilisation ont quelque peu changé. Je ne dis pas pour autant qu’Ubisoft a totalement mis de côté ce pan de l’histoire mais on est loin du 50/50 des débuts d’Assassin’s Creed.
Niveau musical on est plutôt gâté avec des musiques d’ambiance toujours plaisantes et entièrement dans le ton. Côté dialogues il vous faudra faire le choix de télécharger ou non le pack de langues qui vous intéresse (un peu plus d’1 Gb pour le français). Lors des cut-scène malgré la beauté du jeu les mouvements des persos restent tout de même fort robotiques mais cela n’enlève heureusement rien au plaisir de jeu. Dernier point, anecdotique pour certains mais qui m’embête tout de même, le jeu n’est pas adapté à une manette dans les menus. Les mouvements du pointeur sont à faire avec le stick, vraiment dommage.
Mon ressenti
Inutile de vous cacher que mon cerveau a bouillonné avec Assassin’s Creed Origins. Tiraillé entre ma lassitude et le constat d’un jeu tout même bien abouti. Mais rien à faire, je n’arrive plus à aimer Assassin comme à l’époque d’Altair et Desmond. Peut-être m’étais-je bercé d’illusions bien trop grandes en pensant que l’histoire allait avancer pour nous amener un jour à notre époque. Et si Syndicate m’avait redonné de l’espoir en me propulsant par moment en tant que protagoniste durant la guerre mondiale tout cela est à présent à nouveau balayé par Origins. J’ai cette sensation désagréable qu’Ubisoft me prend pour un âne en me donnant une carotte qui s’éloigne et se rapproche selon que la licence m’intéresse ou non.
Il se pourrait bien que certain d’entre vous rient en disant qu’il m’aura fallu 11 volets avant de comprendre cela. Là où d’autre crieront au blasphème en me signalant qu’Origins renouvelle le genre et redonne un coup de frais à la série. Mais bon, chacun son propre ressenti. La petite flamme d’Assassin s’est éteinte en moi et pas sûr que je ferais le saut de la foi pour Ubisoft. Dommage, je resterai à jamais sur la déception de l’assassinat de Desmond au profit de la création d’une licence prévue pour être plus commerciale qu’Originale.
Résumé des scores
Graphismes
Fun
Jouabilité
Originalité
Reboot ?
Assassin's Creed reste et restera une référence mais à force de vouloir profiter de la licence jusqu'au bout du bout j'espère qu'ils ne finiront pas par le regretter.
Revue de presse
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–/20JV.com |
–/20Gameblog |
En bref
Soyons clair Assassin’s Creed Origins est un excellent jeu. Et dans la liste grandissante de la licence il vient aisément se poser dans le top 3 des meilleurs épisodes. Si vous êtes encore fan d’Assassin ou que vous ne connaissez pas la licence alors ce jeu se doit d’être dans votre liste à Papa Noël. Par contre si, comme moi, vous ne roulez pas sur l’or et que vous hésitez ne fusse qu’un peu alors je vous conseillerais d’attendre une réduction de prix ou de le trouver en occasion. Histoire de limiter les dégâts si vous aussi êtes lassé de cette histoire sans fin.
Plus d’infos sur le site officiel d’Assassins’s Creed Origins
A très bientôt sur Sitegeek
Frédéric Perez
Bayek
Bande-annonce :
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