Tirant son histoire du jeu de rôle du même nom sorti dans les années ’90, Werewolf The Apocalypse Earthblood va s’essayer au genre Beat Them All. Mais est-ce qu’infiltration, dialogue et combats de zones font bon ménage ?
Werewolf The Apocalypse Earthblood – Tout droit tiré du jeu de rôle éponyme
L’histoire de Werewolf The Apocalypse Earthblood s’inspire donc directement de l’univers du jeu de rôle, perso je ne connaissais pas avant de m’y essayer. Ceci étant dit on s’y retrouve vite dans la mesure où on a des Lycans capables de se transformer soit en loup soit en loup-garou, ceux-ci étant des fervents défenseurs de la nature elle-même : Gaïa. Pour les amateurs de fantastique on n’est donc pas en terre inconnue dans les termes utilisés.
Pour ce qui est du scénario du jeu je ne vais pas vous cacher que je n’ai pas tout lu dans le détail. Pour la simple et bonne raison que dès les premières minutes du jeu on a des scènes de dialogues bien trop longues. Entrecoupées, qui plus est, de propositions de choix de réponses aussi inutiles que fatigantes. Même si j’imagine bien que ceci est mis en place pour donner un petit sentiment de participation du joueur comme lors d’un JDR.
Pour ceux qui seraient tout de même curieux voici le résumé officiel :
Gaïa, la Terre nourricière, se meurt. Dévastée par l’insatiable voracité de l’humanité, elle succombe au chaos engendré par le Wyrm, une force cosmique de putréfaction et de destruction. Œuvrant sans vergogne au sein de l’entreprise Endron, les serviteurs du Wyrm sont aux aguets, farouchement déterminés à se repaître du cadavre de Mère Nature.
Jadis protecteur de Gaïa, né sous la pleine lune baptisée « Égide de l’Ahroun », et fier guerrier lycanthrope de la tribu Fianna, Cahal a choisi l’exil après s’être abandonné à sa Rage dévastatrice. À la recherche de sa fille disparue, Cahal découvre que son ancienne meute tribale est en danger. Il décide alors de porter secours à ses compagnons d’antan.
N’est pas Dante qui veut
Passons donc sur le scénario, ce ne sera pas par là que le jeu brillera (même si cela fera certainement plaisir aux fans du JDR d’être dans le monde de leur jeu). Arrive alors le gameplay et là les développeurs de chez Cyanide Studios ont fait l’étrange choix de proposer un mode furtif au sein même de ce jeu aux apparences de Beat Them All. Je suppose qu’ils ont trouvé cette idée dans un de leur anciens jeu : Styx. Mais franchement, lorsqu’on joue à un jeu où l’on est capable de se transformer en loup-garou est-ce qu’on a envie de raser les murs ?
Et bien en fait étonnamment, oui, vous allez avoir envie d’éviter les combats ! Pas tant parce que le loup serait sympa à jouer, loin de là d’ailleurs car mis à part lorsqu’il marche tous les mouvements de celui-ci sont risibles, particulièrement le saut. Non mais surtout parce qu’au final lorsque les combats débutent ceux-ci sont plutôt fades. On est à des années lumières de la classe d’un Dante. Les ennemis sont redondants au possible, la caméra (comme souvent dans ce genre de jeu) est catastrophique malgré l’existence d’un “lock” et on finit par avoir une seule envie c’est que cela se termine afin de s’assurer qu’on restera bien discret dans la prochaine pièce.
Des fausses bonnes idées
Au rayon des mauvaises idées on a le fait d’avoir les ennemis qui arrivent toujours du même endroit. Sans rire c’était trop facile pour eux de simplement les faire débarquer par les portes ? Si je devais imaginer une seule seconde me transposer dans cet univers je serais juste mort de rire de voir que dans toutes les pièces les méchants ont cru que c’était une bonne idée d’avoir des portes distributeurs d’ennemis.
Idem pour le fait de nous faire une base vers laquelle on est sans arrêt obligé de rentrer pour aller vers la prochaine mission. Quel intérêt à nous faire courir 5 minutes de la zone de combat vers les grottes pour revenir à la même zone de combat. Si ce n’est d’essayer de rallonger la durée de vie du jeu de manière factice. Et enfin la forme humaine de Cahal est tout bonnement inutile j’aurai aimé pouvoir au moins faire plus qu’étrangler sournoisement sous ses traits, mais bon…
Des graphismes dépassés mais pas moches pour autant
Après l’histoire et le gameplay vient bien évidemment l’esthétique de Werewolf The Apocalypse Earthblood et là c’est assez difficile de se prononcer. Je mentirais si je disais qu’il n’est pas correct, les textures sont plutôt fines (un tout petit peu plus sur PC que sur consoles) la lumière est bien gérée mais alors les animations semblent tout droit sorties d’un Max Payne 2, qui date de 2003 je rappelle.
Encore une fois ce n’est pas laid pour autant et les mouvements du loup-garou en combat sont assez bien maitrisés mais on est quand même encore loin de la claque visuelle d’un Devil May Cry 5 qui a pourtant déjà 2 ans. Et comme je le disais plus haut j’ai eu la chance de m’essayer aux version consoles (Xbox One X/PS4 Pro) et PC. Cela m’a permis de voir que pour ce jeu-ci il n’y a vraiment pas de grande différence d’un support à l’autre. Même en comparant les images de près il faudra fouiller en mode Michel & Michel pour trouver les différences.
Découvrez la bande-annonce de Werewolf The Apocalypse Earthblood
En bref
Je pourrais encore vous parler du côté RPG du jeu qui est anecdotique tant vous pourriez faire tout le jeu sans améliorer votre perso ou encore de la durée de vie qui n’arrivera jamais aux 15h d’un Devil May Cry. Mais je crois que vous avez compris l’idée générale Werewolf ne sera pas LE jeu de ce début d’année c’est certain. Peut-être que les fans de cet univers précisément trouveront du plaisir à parcourir l’usine d’Endron de long en large mais pour les autres il y a de fortes chances que vous passerez un meilleur moment en jouant avec Dante et/ou Snake.
Pour plus d’infos sur Werewolf The Apocalypse Earthblood n’hésitez pas à aller faire un tour sur le site officiel du jeu.
À bientôt sur Sitegeek.
Frédéric Perez