ININ Games et STUDIOARTDINK viennent vous proposent Wonder Boy : Asha in Monster World dans des versions physiques et numériques depuis ce 28 mai 2021 dans nos contrées. Que vaut cette relecture des aventures de la bande à Wonder Boy ?
Wonder Boy et Monster World, un univers à part entière
Wonder Boy fait partie des héros légendaires qui ont participé à la grande histoire de Sega, que ce soit en arcade ou sur consoles. Le premier épisode de cette série de six titres, appelé simplement Wonder boy en Europe, a été réalisé par Ryuichi Nishizawa et sa société Escape, pour sortir en salles d’arcade en 1986. Dans la foulée, auréolé de son succès en salles, le titre sera adapté par Sega sur sa console de salon 8-bit, la Sega Master System, ainsi que sur Game Gear.
Parmi les suites de ce jeu de plateformes dans la pure tradition du Super Mario de Nintendo, Monster World IV n’est sorti qu’au Japon, en 1994 sur la Megadrive Nippone. Cette version propose une approche un peu plus axée RPG dans certains mécanismes. Ce n’est qu’en 2019, avec la sortie de la Sega Megadrive Mini, que le titre sera disponible au format européen, dans la sélection des 40 titres disponibles, à l’instar de Tetris, dont je vous parlais récemment.
Quoi de neuf dans ce reboot Wonder Boy : Asha in Monster World ?
Grosso modo, c’est l’histoire d’une paire de héros courageux qui s’apprêtent à sauver le monde. Asha, avec son compagnon Pepelogoo, doit libérer les quatre esprits confinés par les forces du mal dont elle découvrira l’origine tout au long de son périple. Bien que l‘histoire reste fidèle au jeu original de 1994, ce remake complet de Monster World IV, avec des graphismes améliorés en 3D Cel Shading, un gameplay 2D et un contenu de jeu affiné reste proche du jeu originel. Et pour ceux qui n’avaient jamais essayé l’épisode de 1994, sachez qu’il est inclus dans les versions physiques du titre, comme expliqué plus bas dans la description des packs disponibles.
Des éditions simples et des versions physiques généreuses
Les éditions simples
Les versions digitales Switch et PS4 de STUDIOARTDINK sont disponibles en ligne au prix de 34,99 €. La version PC, via Steam sortira le 29 juin, pour le même budget que ses homologues sur consoles.
Les éditions physiques limitées et exclusives
Trois éditions limitées pour Switch et PS4 peuvent être commandées exclusivement chez Strictly Limited Games. Les trois éditions incluent le Monster World IV original :
- L’édition limitée est disponible pour 39,99 €. Elle comprend un manuel couleur exclusif et une pochette réversible.
- L’édition Collector comprend des accessoires comme on en raffole, dont la Carte du Monster World, 2 bandes-son (Original et Remix), un artbook, une balle anti-stress Pepelogoo etc, pour la modique somme de 99,99 €.
- La Méga Édition Collector célèbre les origines du jeu et comprend tout ce qui concerne l’édition Collector ainsi que des objets supplémentaires comme la figurine Asha et Pepelogoo (18 cm / 7,1 “), un Pin’s Asha Pixel, un autocollant pour votre console, etc. Pour cette version du fan absolu, il faudra vous délester de 179,99 €.
Alors, ça donne quoi pad en main en 2021 ce Wonder Boy Asha in Monster World ?
Technique
J’ai donc testé le titre sur PS4 Pro. Au rayon des graphismes, le résultat est assez cool. Les sprites sont lisses et mignons. Les développeurs ont très bien intégré la 3D dans l’univers 2D et les couleurs vives assurent une identité visuelle qui fonctionne. Le vrai défi de ce remake consistait à réaliser un jeu moderne, tout en respectant les codes esthétiques de 1994. Selon l’aveu des développeurs, Asha devait absolument être reconnaissable immédiatement, sinon, le jeu aurait fait un flop assuré. Évidemment, on est loin des standards actuels, mais l’équilibre est atteint. Le travail autour des mélodies et des voix a aussi été très soigné. Les musiques fonctionnent parfaitement, ainsi que les bruitages et interventions des personnages.
Jouabilité
Les mécanismes de Wonder Boy Asha in Monster World sont très basiques. Vous sautez, vous frappez avec votre épée, que vous pouvez upgrader à la petite boutique. Vous bloquez avec votre bouclier. Jusque-là, rien de fou-fou. En appuyant vers le haut ou vers le bas en frappant, vous déclencherez des coups d’épée dirigés. Le coup d’épée bas est très efficace et fera d’ailleurs les choux gras des speed runners car direct et rapide. Rapidement, vous récupérerez votre compagnon de route : Pepelogoo. Avec lui, le gameplay se réinvente pour devenir beaucoup plus subtil et intéressant. Vous pouvez l’utiliser comme bouclier pare-feu. Il sert aussi surtout de module pour voler ou pour déclencher un double saut. Enfin, vous pouvez également le lancer contre les ennemis ou des mécanismes à déclencher. Les combats contre les ennemis montent en puissance au fur et à mesure de l’aventure et les affrontements contre les boss demandent encore plus d’adresse.
Plaisir du testeur
La Nostalgie, la patte graphique au goût du jour et la fluidité des déplacements de Asha procurent un plaisir immédiat. Les petits détails de l’animation, comme Asha qui bouge ses fesses lorsqu’elle ouvre un coffret bonus fonctionne aussi. Toutefois, force est de constater qu‘après une heure de jeu, toutes ces petites touches ont tendance à devenir récurrentes, voire lassantes. Les ennemis sont peu variés, et c’est d’autant plus frustrant qu’ils sont sympas ces personnages. On aurait donc envie d’en voir plus. Un gros défaut du jeu concerne les sauvegardes. La sauvegarde automatique n’existe pas ! Ce qui signifie que dès que vous perdez une vie, le game over s’affiche. Lors de ma première partie, mon premier game over s’est soldé par des jurons peu catholiques ! En effet, étant donné que le jeu ne vous précise pas ce détail, vous vous retrouvez comme un idiot à voir tous vos efforts réduits à néant. Pour les parties suivantes, vous n’oublierez plus de régulièrement aller dans le menu pour sauver votre progression.
Conclusion
Pour conclure, ce Wonder Boy Asha in Monster World tient ses promesses et relance un titre peu connu dans nos contrées. La licence Wonder Boy a le vent en poupe ces derniers temps et le filon est bien exploité, c’est sympa. Par contre, le titre souffre des mêmes syndromes que la version de 1994. Trop de moments d’errance ou à répéter les mêmes mouvements pour résoudre des missions ont tendance à lasser. Je conseillerai donc ce titre au public cible uniquement à condition que vous soyez patients, et que le rythme ne soit pas un élément inéluctable à votre lecture d’un jeu vidéo. Sinon, les aventures de la petite Asha risque de vous endormir à petits feux…
À bientôt pour d’autres tests sur sitegeek.fr,
Vega