C’est bientôt Noël, et on parie que les hottes seront pleines de cadeaux geek ! Face à l’immensité, comment choisir… Chez Sitegeek, on est sympa : on a décidé de vous faciliter le travail. Entre références et nouveautés, nous allons tester les marques et produits qui pourraient entrer dans le « hotte parade » de Noël. Aujourd’hui, le nouveau casque sans fil Beoplay H7.
Une après-midi avec le Beoplay H7
Béoquoi ? Bang&Olufsen, « Béo » pour les intimes, était la référence ultime du son des années 70-80. Admirée pour son design de science-fiction (enceintes coniques, platines verticales…), l’entreprise danoise fut reine de la très haute fidélité à prix odieux. Mais au IIIe millénaire, B&O a été dépassée (ringardisée ?) par un marché toujours plus numérique, sans fil, et connecté. Pour ne pas mourir, la marque a amorcé un virage stratégique avec B&Oplay (ou Beoplay), gamme rajeunie au style (et au prix) plus cool. La cible : un public hipster, aisé, bobo, branché. De quoi faire fuir les puristes du son, pour qui B&O a trahi son âme.
Le H7, c’est quoi ?
Lancé le 15 octobre, le Beoplay H7 correspond à cette stratégie de “djeunization”. Petit frère des H6 et H8, dont il reprend l’essentiel du style, le H7 fait partie de ces casques Bluetooth tellement-haut-de-gamme-que-tu-dois-le-payer-à-crédit. Avec ses coussinets cerclés (entourant l’oreille au lieu de la couvrir), son cuir d’agneau (rien que ça !) et son alu brossé tactile, le H7 justifie un prix ultra sélect pour un casque : 450 euros ! Son défi : être digne d’une marque qui a inspiré des générations par la fidélité, la chaleur et la précision d’orfèvre de son son…
Packaging : Apple, sors de cette boîte !
Une grosse boîte au toucher doux. Qui s’ouvre en glissant. Et dévoile plusieurs étages, des petites boîtes savamment disposées… Oui, on devine facilement où B&O a copié puisé son inspiration. Hommage ou plagiat ? En tout cas, ça fait toujours son petit effet.
Le casque est disposé sur un présentoir noir en velours, comme un collier de diamants. En-dessous se cache un Tetris de petites boîtes noires (câble jack, chargeur USB, livret d’accueil, housse de transport). Une entrée en matière réussie.
Style : cuir, alu brossé… ce luxe si bizarre
Noir Old-school ou Crème-argenté vintage ? Les coloris proposés pour le Beoplay H7 sont conformes à l’esprit B&O : paisibles comme un cocon sonore… C’est tellement plus beau qu’un casque flashy sur les oreilles d’un chauve barbu ;) !
Le casque conserve le style pour le moins original de ses grands frères H6 et H8. Courbes, angles, alliage cuir/alu… Etrange, mais séduisant. Si l’on aime pas trop l’arceau, qui fait un peu hanse de sac, on est plus convaincu par les parties en alu brossé :
- Les charnières des écouteurs, astucieuses, qui tournent dans tous les sens, pour s’adapter à tous les visages (en théorie).
- Et l’extérieur des écouteurs, avec logo B&O. Notamment la zone tactile, côté droit. Sur le papier, c’est l’un des atouts design majeurs.
On apprécie aussi les coussinets circum-auraux (entourant les oreilles), taillés dans une mousse à mémoire de forme, et enrobés d’un joli cuir d’agneau ; la discrétion des boutons on/off, et des entrées jack et alim ; et la qualité de finition des accessoires (câbles soyeux, housse ultra douce…). B&O a un sacré sens du détail.
Attention tout de même : presque 300 grammes, ce n’est pas anodin. Cela revient à poser une BD ou deux smartphones sur sa tête ! On s’y fait, mais on ne l’oublie jamais totalement. Surtout pour les petites têtes : notre photographe n’a jamais trouvé un réglage assez confortable.
Connectique : tout pour plaire, sauf le wifi
Avec les casques Bluetooth, c’est quitte ou double. Ça marche tout de suite ou jamais. Pour le H7, le choix du Bluetooth 4.0, des codecs Aptx (pour une meilleure qualité de sons transférés) est parfait. Certains regrettent une puce NFC, mais à vrai dire, à quoi ça sert ? Par contre, on aurait vraiment aimé le wifi, pour rendre ce casque autonome à la maison. Le chargeur est réactif, et se branche solidement, le jack fait le job. La batterie est amovible. Bref, presque parfait.
Prise en main : un plug&listen comme on les aime
B&O a la délicate attention de vendre son Beoplay H7 chargé à bloc. Sans ouvrir le manuel, on se précipite sur le bouton on/off. Le casque émet un bip charmeur, une diode s’allume et le H7 s’affiche immédiatement sur son smartphone ou son laptop. Un clic, et hop, le son bascule. C’est tellement agréable quand la technologie marche en cinq secondes ! Et que ça dure : après 10 heures de test, le casque est encore en pleine forme. L’autonomie affichée de 20 heures est donc crédible. À noter : on a expérimenté quelques instabilités avec un Galaxy S3 et un iPhone 5C…
Malgré son poids, le casque se porte bien, les oreilles emmitouflées dans les coussinets à mémoire de forme. Des heures d’écoute ne posent pas de problème. L’absence de fil est un sacré confort. D’autant que le son ne semble pas en pâtir (on y reviendra).
La limite : la portée du Bluetooth (quelques mètres). Sans faire attention, on s’éloigne vite de la source, et là, c’est vite la cata.
Et la partie tactile, principal argument commercial ? Franchement, peut mieux faire, ce n’est pas très intuitif ! Lors des 5 premières minutes de tests, on a coupé le son 5 fois, et déclenché trois appels d’iPhone… Alors qu’on cherchait à baisser le volume ! Le manuel (un peu chiche pour un tel objet) précise que cela marche un peu comme un trackpad. Selon le geste et la zone, vous pouvez gérer le volume, faire pause, changer de morceau, décrocher le téléphone, rappeler le dernier numéro ou raccrocher le téléphone. Rigolo, mais encore un peu gadget, par manque de précision.
Dernière surprise : ce casque est doté d’un micro… invisible ! Les appels fonctionnent, même si l’interlocuteur entendra une voix un peu étouffée et lointaine. Par contre, l’écoute des appels est confortable.
Performance sonore : Oh my claque !
Tout juste sorti du son cristallin de la Sonos Play:3, on attendait B&O de pied ferme. Surtout après avoir lu l’intense bashing sur la toile. Chers trolls, désolé d’avance : l’expérience fut… fantastique ! Des basses marquées et profondes. Des aigües purs et précis. Mais surtout des médiums d’orfèvre, complexes et riches. On entend l’ongle qui effleure la guitare, le cliquet qui active la trompette. On décèle même la langue qui humecte les lèvres du chanteur. L’image sonore est un paysage presque infini. Un tableau dantesque. On a beau le tester, l’épuiser, le pousser à fond, rien n’y fait : le Beoplay H7 inspire un sentiment jubilatoire.
Deux bémols tout de même, lors d’un usage nomade. D’abord, l’isolation passive des bruits ambiants n’est pas parfaite. On n’est pas totalement dans notre bulle. Dans l’autre sens, même à volume moyen, on fait profiter le voisinage de notre écoute. Un sujet à améliorer pour un futur H9 ?
Gwenaël Cadoret (le Frenchy)
En résumé
Packaging
Design
Connectique
Prise en main
Son
Addictif
Son merveilleux, style original... Le H7, meilleur casque du marché ?
Conclusions hâtives de l’ami Gwen le Frenchy
C’est embêtant, quand un produit est trop convaincant. On multiplie les tests, on invite ses potes, on demande même à la photographe d’essayer. Mais le résultat est là : le Beoplay H7 est une merveille. Le genre d’objet qui provoque une irrésistible envie d’achat, malgré son prix indécent. Pour ceux qui en ont les moyens, le voyage sera cosmique.
Et vous qu’avez-vous pensé de ce H7 ? Êtes-vous prêt à investir 500 € dans un (bon) casque ?
Gwenaël Cadoret (Le Frenchy)
En résumé
Packaging
Design
Connectique
Prise en main
Son
Addictif
Son merveilleux, style original... Le H7, meilleur casque du marché ?
Un câlin pour tympans
Beoplay H7 |
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Marque | B&OPlay |
Modèle | H7 |
Autonomie | 20 heures |
Date de sortie | 15 octobre 2015 |
Prix | 449 € |
Salut, ça n’existe pas des casques wifi à ma connaissance, et si ça l’est ça devrait être interdit !! trop dangereux, très loin du bluetooth en terme de DAS…
Sinon ce casque a un son magnifique, propre chaleureux, naturelle, et profond, et super bien aéré. Par contre pas de réduction de bruit… le H9 semble avoir un son un peu moins bon.
J’ai été intrigué par le retour de la marque il y a quelques années car mon père etait fidèle aux produits B&0. Mais j’ai été un peu déçu par cet achat, certes il est beau, le son est bon etc… finitions dignes de la pomme. Mais il n’y a aucune isolation passive du coup le son est, certe bon mais vite pollué dans un environnement moyennement bruyant (conversations à proximité), ne songez pas à prendre l’avion avec. L’interface tactile n’est pas très intuitive et le port de lunettes provoque des douleurs au niveau des coussinets. Outre ces désagréments, le casque est esthétiquement reussi mais ce niveau de finitions est devenu standard sur les produits haut de gamme, la qualité du son est bonne si on reste en usage sédentaire. Du coup je vais tester le QC35 moins bien fini avec une qualitée sonore peut être inférieur mais mieux isolé, puis je trancherai. Je ne suis généralement pas regardant au niveau du tarif tant que la qualité répond à mon besoin, mais c’est une raison de plus pour être pointilleux et challenger la concurence.
Magnifique ce casque, je ne connaissais pas du tout la marque.
Je t’invite à vite tester un de leurs produits… C’est juste dingue. Même un court passage en boutique B&O (doit y’en avoir une à Bruxelles), laisse un sacré souvenir.