Les films sont une escapade bienvenue à notre réalité, mais on y trouve toutefois quelques similitudes avec notre quotidien. Quelle est la différence entre fiction et réalité lorsqu’on parle d’énergie dans les films ?
Gravity et les panneaux solaires
Des panneaux solaires sur la Station spatiale internationale
Dans le film Gravity, réalisé par Alfonso Cuaron, les panneaux solaires de l’ISS sont réparés à certains moments. Cette représentation est proche de la réalité, puisque la Station spatiale internationale est bel et bien équipée d’une installation solaire, aussi surprenant que cela puisse paraître.
De nouveaux panneaux solaires sont d’ailleurs venus s’installer sur la station en juin 2021. Ils sont fournis par le constructeur aéronautique et aérospatial américain Boeing, et ont été installés par Thomas Pesquet et Shane Kimbrough lors de leur récent voyage dans l’espace.
Les deux premiers panneaux solaires avaient été installés en décembre 2000, et ce en 13 minutes seulement !
À quoi servent les panneaux solaires de l’ISS ?
Les panneaux solaires installés sur la Station spatiale internationale revêtent une importance cruciale : ces panneaux solaires iROSA (pour ISS Roll-Out Solar Array) permettent en effet d’ajouter de la puissance électrique à la station.
Au total, ce sont six panneaux solaires qui vont redonner du potentiel à la station internationale. Ces panneaux sont roulés, et fourniront 120 kWh de puissance supplémentaire.
Une installation moins performante que prévue
Pour gagner du temps sur l’installation de ces panneaux solaires, la NASA et Boeing ont décidé de les placer sur les panneaux solaires existants. Ces derniers produisent une légère ombre, qui n’empêche pas toutefois aux nouveaux panneaux solaires iROSA de produire entre 20 et 30% d’énergie supplémentaire, et ce d’ici l’horizon 2030.
Alors, fiction ou réalité ?
Gravity est un film qui s’illustre ainsi donc par sa ressemblance à la réalité : les panneaux solaires sont bel et bien installés par les astronautes, et, comme toute installation que l’on souhaite voir durer dans le temps, il est nécessaire de les entretenir. La scène montrant les dégâts sur les panneaux solaires et leur réparation a même été validée par l’astronaute Thomas Pesquet, bluffé par le réalisme du film !
Star Wars et l’énergie électrique
Comment fonctionnent les sabres lasers de Star Wars ?
De nombreux spécialistes ont décrié la fiction du film Star Wars, affirmant que les sabres lasers n’étaient pas plausibles scientifiquement parlant. En effet, les sabres lasers fonctionnent grâce à une poignée à lame lumineuse pure, qui est ainsi considérée comme étant une lame énergétique.
D’où vient l’énergie des sabres lasers de Star Wars ?
Le sabre laser produirait ainsi près d’un milliard de Watts, mais d’où vient cette énergie ? Selon les réalisateurs du film, elle vient de la force, ce qui, pour la science-fiction, fonctionne … mais pas dans la réalité !
Pour pouvoir produire de la lumière, il faut en effet pouvoir bénéficier d’une fourniture en électricité, produite, par exemple, par des énergies renouvelables, telles que l’énergie solaire, ou l’énergie éolienne. Il faut ensuite que cette énergie soit transformée en courant électrique, afin de pouvoir être utilisée par les sabres lasers ! Pour un peu plus de réalisme, il faudrait donc que les sabres lasers utilisés par les Jedis de Star Wars puissent être rechargés, sur une borne électrique, afin de produire l’énergie nécessaire à leur fonctionnement.
Un dernier indice nous prouve bien que les sabres lasers appartiennent bien plus à la fiction qu’à la réalité : si la lumière jaillissant de ces armes était réellement de lumière, alors pourquoi ces rais de couleurs ne peuvent-ils se croiser sans se bloquer ? Le mystère de la force reste donc intact …
Des films qui alertent
Demain, un film plus réel que fictionnel
L’énergie est un sujet souvent pris à parti dans les films abordant la question de l’environnement. Hélas, ces films sont plus réels qu’ils ne relèvent de la fiction ! C’est le cas par exemple du film Demain, réalisé par Mélanie Laurent et Cyril Dion. Ce film nous permet de toucher les limites de notre consommation énergétique, tout en évaluant les scénarios possibles suivant notre consommation.
Don’t Look Up, un échec réaliste ?
Plus récemment, le film Don’t Look Up est sorti sur la plateforme de streaming Netflix. Ce film est avant tout un cri d’alerte face au réchauffement climatique. Deux astronomes, persuadés qu’une météorite va détruire notre planète, se lancent dans une grande tournée médiatique afin d’alerter notre monde de sa fin proche.
Bien que ce film ait beaucoup déçu ceux qui l’ont visionné, il est assez réaliste, avec, toutefois, ses limites. Un risque de collision entre la Terre et des astéroïdes existe bien et le réchauffement climatique, lui, est une réalité à laquelle nous sommes confrontés régulièrement. C’est le résultat de notre consommation énergétique, entre autres, et c’est pourquoi les gouvernements de divers pays prennent des mesures visant à réduire notre impact énergétique : en promulguant des énergies plus vertes, en mettant en place un marché de l’immobilier plus performant et moins énergivore, donc moins polluant …