Que vous soyez simple internaute ou propriétaire de site, il est intéressant de comprendre et connaitre les différentes méthodes de financement présentes sur le web. À la fois pour votre culture personnelle, et car ces dernières peuvent avoir pas mal d’influence sur les contenus proposés. Actif depuis 2009 sur la toile, tout d’abord avec Be-Games et maintenant Sitegeek, j’ai largement fait le tour du sujet et été contacté par un nombre incalculable de structures marketing. Au travers de cet article, je tâcherai de vous proposer une synthèse des pratiques les plus courantes, tout en y apportant ma critique personnelle.

La publicité – Méthode historique en perte de vitesse

Présente depuis toujours sur la toile, la publicité est un moyen simple de monétiser son site. Vous insérez un bloc publicitaire dans une zone « chaude » de votre site et en échange vous obtenez une rémunération. Les montants proposés par les agences sont souvent dérisoires pour un petit site, mais peuvent atteindre des sommes astronomiques pour les sites leaders dans leurs niches respectives. Cette méthode est en perte de vitesse car elle est vraiment mal perçue par les internautes, encore traumatisés par l’agression visuelle du web des années 2000. Les rémunérations diminuent chaque année et de plus en plus de personnes surfent avec un bloqueur de publicités. Pour l’anecdote, certains webmasters s’amusent à faire des fermes de milliers de sites « bidons » MFA – Made for Adsense (la régie pub de Google) et parviennent même à en vivre. Sur Sitegeek, on estime inintéressant de dénaturer le projet pour gagner quelques centaines d’euros par mois.

Akinator - des pavets publicitaires disgracieux ciblés et géolocalisés polluent la page

Akinator – des pavets publicitaires disgracieux ciblés et géolocalisés polluent la page

Les influenceurs – placer un produit, un article, contre rémunération

Plus difficile à identifier, les placements de produits ou d’articles pullulent sur la toile. Que vous soyez le propriétaire d’un site populaire, un mec influent sur Twitter ou un instagrameur émérite, il y a de fortes chances que vous soyez contacté par un tas de marques. Si en premier lieu on vous offre un tas de produits en espérant que vous allez en parler, il arrive assez vite qu’on vous propose également de l’argent pour s’assurer que vous le fassiez ; quitte à parfois même l’écrire à votre place (…). Je n’ai rien contre la pratique mais elle implique de toujours avoir un esprit critique face aux contenus proposés sur la toile et aux personnes que vous suivez sur les réseaux. Généralement, à moins d’être un peu naïf, on détecte assez vite les publications « non naturelles ». Pour l’anecdote, plusieurs centaines d’euros pour une photo d’un produit cosmétique sur le compte Instagram d’une blogueuse mode de troisième zone, c’est une réalité. Sur Sitegeek, on peut par exemple garder la plupart des produits testés. Rassurez-vous cela n’impacte pas nos tests, mais certains pourraient être tentés de faire un peu zèle pour obtenir toujours plus d’avantages de ce type.

Nabilla - Un tweet de sa part pour faire la promotion d'une marque se négocie à 2000€

Nabilla – Un tweet de sa part pour faire la promotion d’une marque se négocie à 2000€

L’affiliation – intégrer des liens e-commerces et avoir son pourcentage

Largement popularisée par Amazon, la pratique de l’affiliation est maintenant très répandue. En gros, lorsque vous évoquez un ou des produits sur votre site, vous fournissez des liens boutiques permettant à l’internaute d’acheter le produit. Via un système de tracking, le revendeur vous identifie et chaque mois vous obtenez une rémunération. La méthode de calcul dépend de la plateforme choisie et si les concepts webmarketing ne vous effraient pas, vous trouverez  un article du guide digital 1and1 expliquant plus en détails le fonctionnement de l’affiliation. Sur Sitegeek, on a des comptes partenaires avec Amazon, Gearbest, Micromania, Boulanger et Priceminister pour lesquels nous gagnons un pourcentage (5% généralement) sur les ventes générées. Cette méthode me plait beaucoup, car je trouve que ces liens complètent de façon intéressante un test produit pour les lecteurs et que ces boutiques proposent des offres compétitives.

Sitegeek - Notre fiche produit avec des liens affiliés vers nos boutiques partenaires

Sitegeek – Notre fiche produit avec des liens affiliés vers nos boutiques partenaires

 

La revente de données personnelles à des tiers

Vous avez forcément croisé de nombreuses fois sur la toile des formulaires à remplir avec une case cochée par défaut « Autoriser truc-bidule à communiquer vos informations à des partenaires ». Derrière cette phrase anodine se cache un vrai business. En effet, de nombreuses entreprises marketing paient de coquettes sommes pour avoir à disposition des listes d’adresses emails ou numéros de téléphone d’une niche bien précise. On m’a proposé plus de 1000€ par mois pour une base de 40 000 adresses exploitables (que je pourrais récupérer facilement au travers de concours…). L’effet pervers est alors d’inonder les lecteurs de publicités de sites de rencontre ou autres, sans avoir le moindre contrôle sur la chose… Vu les montants en jeu, je comprends l’omniprésence de la pratique sur la toile, mais comme je n’aime pas recevoir des spams, je n’ai certainement pas envie d’en transmettre à nos lecteurs.

Brico - Un célèbre site de bricolage vous demander l'autorisation de transmettre votre email à des partenaires

Brico – Un célèbre site de bricolage vous demande l’autorisation de transmettre votre email à des partenaires

 

Le SEO : liens sponsorisés

Une des principales raisons de la réussite d’un site internet, c’est son positionnement sur le moteur de recherche Google. Sans entrer dans les détails des mécaniques de Google, plus vous avez de liens vers votre site, mieux Google va considérer le vôtre ; dans le sens où il est pris comme référence par de nombreuses entités du web. À mesure que votre site gagne en popularité, vous allez être contacté par des agences intéressées par le fait d’obtenir des liens sur le vôtre. Généralement à inclure dans un article dédié dont le contenu est sans importance à leurs yeux, ou simplement incorporés dans le footer. Les montants en jeu dépendent de l’audience de votre site et de la thématique en question. À titre d’information : 99 demandes sur 100 concernent des sites de casinos en ligne, ces plateformes ont des budgets impressionnants assignés à cette pratique.

SEO - Tous les liens qui pointent vers votre site viennent le renforcer

SEO – Tous les liens qui pointent vers votre site viennent le renforcer

Conclusion : Un équilibre difficile à trouver

Pour faire face aux frais d’hébergement, des concours, des déplacements, ou tout simplement pour obtenir une rémunération complémentaire : il reste intéressant pour un webmaster de monétiser son site. Libre à chacun de faire ce qui lui plait mais je recommande vivement de remettre en question chacune de vos décisions. Personne n’a envie de visualiser un site qui ressemble à un sapin de Noël et inonde ses membres d’articles sponsorisés en tout genre. De nombreux projets sont morts suite à une monétisation mal menée, impactant un peu trop la ligne éditoriale originale ; ce qui ne plait évidemment pas à vos fans de la première heure et surtout aux lecteurs avisés.

Avec une bonne stratégie, à vous le pactole !

Avec une bonne stratégie, à vous le pactole !

Internautes, restez critiques face à tout ce que vous lirez sur la toile, l’honnêteté intellectuelle n’est pas une règle fondamentale aussi respectée qu’elle le devrait.

N’hésitez pas à me poser toutes vos questions dans les commentaires, j’y répondrai volontiers.

À très bientôt sur Sitegeek,

Gwen