Faire le test de l’extension Starcraft 2 sans jamais avoir joué au jeu de base, c’est un peu comme tenter de traverser la Manche tout en apprenant à nager. Un défi complètement fou mêlé à de la naïveté qui vous revient en pleine figure dès les premières parties sur ce jeu très exigeant. A défaut d’approfondir énormément dans la technique, mon texte vous proposera un regard neuf sur le prince des RTS sauce 2013 et l’univers qui s’en dégage. Tchi tcha !
Starcraft 2 : Le protos, le Zerg et le Terrans
On ne se lance pas dans Starcraft en bourrinant les 4 boutons colorés de sa manette comme on le ferait avec n’importe quel jeu triple A durant les 12 heures nécessitant son achèvement. Starcraft n’est pas qu’un jeu, c’est un monde parallèle avec ses codes, ses repères et son propre vocabulaire. Ce genre de jeu dont Blizzard a le secret et qui vous fait rapidement oublier qu’il y en a d’autres. Passé le gros tutoriel qu’est la campagne solo, il vous faudra approfondir le tout sur les nombreux forums de passionnés et chaînes YouTube qui sont dédiées au titre afin d’avoir une toute petite chance de gagner quelques parties en ligne. N’ayez crainte, l’investissement personnel considérable exigé initialement sera rapidement récompensé dès les premières parties où vous vous observerez en train d’évoluer au sein de ce gameplay riche, technique mais au combien jubilatoire. Si vous cherchez un défi vidéoludique, vous venez de le trouver ! Laissez-moi vous partager mon expérience stracraftienne au travers de ce test.
Pour survivre à la guerre, il faut devenir la guerre
Concernant Wing of liberty, le scénario continue l’histoire interrompue lors de la dernière extension du premier volet « Brood War » et suit principalement le destin des Terrans menés par Jim dans leur combat contre le dominion. Heart of the swarm vous proposera de suivre les Zergs avec pour héroïne l’emblématique Sara Kérrigan assoiffée de vengeance et prête à en découdre de toutes les manières pour se venger de Arcturus. Je ne vais pas vous en dire plus sur le scénario que je vous invite à découvrir par vous-même. Afin de motiver cette initiative, je vais vous partager la cinématique de lancement de l’extension « Heart of the swarm » afin que vous réalisiez le niveau de performance d’un titre comme Starcraft.
Micro analyse, macro jeu
Même si cela heurte mon égo de gamer, je dois vous avouer d’entrée de jeu que je suis un gros noob en la matière. Oh j’ai bien joué quelque peu à Alerte rouge, Tiberium Sun et frôlé le premier opus de Starcraft, ce qui me confère quelques bases en RTS. Cependant, SC2 exige un investissement énorme, et malgré les entraînements contre l’IA et le visionnage de nombreuses vidéos sur YouTube pour apprendre les fondamentaux, il faut reconnaître que mon niveau demeure misérable et les parties online sont là pour me le rappeler très cruellement. La campagne solo servira d’initiation pour manipuler les différentes composantes permettant de faire grossir votre faction. Les « escarmouches » contre l’ordinateur permettront ensuite de jouer ce que je considère comme de « vraies » parties de Starcraft où vous bénéficiez d’une autonomie totale contre votre adversaire. Il faudra jongler habilement avec vos build order pour construire les bons éléments au bon moment en fonction de la stratégie que vous souhaitez adopter. Ces stratégies peuvent favoriser la macro (développement de l’armée et de vos ressources) ou la micro (gestion des combats). Certaines stratégies très agressives vous permettront de développer très rapidement de quoi attaquer, pour ne pas dire défoncer, un adversaire pantouflard qui construit ses bâtiments sans suivre de schéma précis. Les raccourcis clavier que vous personnalisez en jeu serviront à switcher instantanément sur votre caserne ou l’usine, pour créer des unités et ensuite revenir sur la gestion de votre combat. Bref, si vous ne maîtrisez pas ces rudiments du gameplay, vous n’avez aucune chance. Ajoutez à ça le fait que les diverses factions sont très différentes et exigent un apprentissage spécifique. Passé ce stade, le jeu devient vraiment plaisant et purement stratégique. A force de combattre et de faire des erreurs ou de contempler des stratégies adverses, on obtient un bagage et de l’expérience nous permettant d’anticiper les choses et de prendre les bonnes initiatives pour gagner. C’est simple à dire mais j’aime autant vous prévenir que la route pour ne faire ne serait-ce qu’un tout petit résultat en ligne est longue, très longue. Il n’en demeure pas moins que ce gameplay très riche contraste énormément avec les jeux triple A à la mode où tout nous est toujours facilité. Ici il faudra vous investir mais au final, le jeu vous amusera durant des années et dispose d’une replay value énorme.
HoTS et parties online
L’extension HoTS apporte quelques modifications intéressantes pour le multi-joueurs afin de chambouler les stratégies en place et d’équilibrer le niveau entre les races. C’était l’occasion rêvée pour se lancer sur le jeu selon quelques spécialistes et c’est pourquoi j’ai décidé de découvrir ce titre exactement à ce moment-là. De nombreuses nouvelles unités sont disponibles et il faudra vous familiariser avec leurs spécificités. La transition est relativement simple contrairement à « Brood War » où les changements opérés s’apparentaient à une véritable révolution. Au stade actuel, même les joueurs pro n’ont pas encore la parfaite maîtrise du nouveau contexte et il faudra encore attendre des mois pour voir apparaitre des stratégies dévastatrices dans les différentes compétitions. A mon tout petit niveau, ces choses ne me concernent pas mais si vous souhaitez en savoir davantage, je vous invite à vous rendre sur le site Millenium
Starcraaaft, son univers impitoyableuh
L’univers de Starcraft est absolument incroyable. Le niveau de détails dans les différentes composantes du jeu est supérieur à celui de la plupart des films de science-fiction. Le level design à la hauteur contribue à rendre l’expérience exceptionnelle. Sur mon ordinateur pourtant robuste, je ne peux que laisser le niveau de détail intermédiaire et le rendu à l’écran frôle déjà la perfection. Voir mes factions s’activer comme une fourmilière est vraiment jubilatoire. Les campagnes solo sont parsemées de cinématiques dignes des grands films hollywoodiens et bénéficient d’un doublage français très bien réalisé (alors que je déteste habituellement les doublages). Très orienté réseau, le jeu propose un ladder et toutes les fonctionnalités modernes usuelles pour ce type de jeu : matchmaking, non classé, classé, liste d’amis, … L’ergonomie globale est très bonne et on en vient rapidement à jongler avec les différents menus. J’apprécie particulièrement le système permettant d’estimer votre niveau et de vous trouver des adversaires correspondants, ainsi que la gestion des différentes divisions (Bronze, Argent, Or, …). Voilà qui stimule énormément notre envie de réviser nos stratégies.
Conclusion sur Starcraft 2 :
Le prince des RTS sauce 2013 est beau, complexe, équilibré et propose de vivre une expérience vidéoludique inoubliable. Les deux campagnes solo brillent par une réalisation soignée et permettent de vous donner les rudiments pour affronter le multijoueur. En multi c’est l’extase, le jeu stimule votre intellect et vous propose un gameplay compétitif hors norme capable d’accaparer tout votre temps libre. Amis gamers, si vous n’avez jamais testé ce titre, vous loupez vraiment quelque chose