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Qui n’a jamais eu peur de la mort? Ne pas savoir la gérer, ou même se demander : que va-t-il se passer après mon départ ? Comment mes proches vont réagir face à ma disparition soudaine ? C’est le postulat de Fragments Of him. Ce jeu explore les sentiments que l’entourage d’un défunt peuvent ressentir face à une telle nouvelle. Vous avez dit glauque ?
Une après-midi avec Fragments of him
Fragments Of Him est un jeu narratif, édité et développé par le studio indépendant néerlandais Sassybot (fondé en 2012), spécialisé dans les expériences vidéo-ludiques uniques. Il est disponible depuis le 3 mai sur Steam au prix de 20 euros, et bientôt sur Xbox One et PS4. Totalement en anglais, le jeu est découpé en 36 « scènes » qui se suivent et se ressemblent (et pour certaines, se répètent !).
Suite à la mort soudaine de Will, le joueur est plongé dans les souvenirs des quatre protagonistes principaux : la victime, son amant, son ex petite-amie et sa grand mère. L’objectif : partager avec eux cette période de deuil. Sujet peu commun pour un jeu, mais au moins, c’est original !
UN SCÉNARIO HORS DU COMMUN
Lorsqu’on connaît le contexte de Fragments of him, on sait que l’on ne va pas s’amuser avec des licornes de toutes les couleurs… Le ton est donné : la MORT d’un être cher et les conséquences que cela entraîne sur ceux qui restent. Le jeu comprend un noyau formé par quatre personnages principaux qui sont Will le défunt, Harry son amant, Sarah son ex petite amie et sa grand mère. Un quatuor qui porte le récit et apporte une forte émotion au jeu. Un scénario bien ficelé, qui permet de s’attacher et de s’approprier chaque personnage et peut-être même de s’identifier à l’un d’eux.
Comme je le disais, le scénario est intéressant, mais trop lisse. À part l’action principale du jeu, l’accident qui cause la mort de Will, il ne se passe pas grand-chose… Adepte de la lecture et des jeux platoniques, celui-ci est fait pour vous… Je ne vous cache pas que je l’ai trouvé à la longue ennuyeux, limite à cliquer sur ma souris sans réfléchir, un peu comme un robot.
LE JOUEUR A LE PREMIER RÔLE
Tout au long de Fragments of him, le joueur évolue à la première personne.Vous suivez et accompagnez Will lors de ses faits et gestes, par exemple lorsqu’il prend sa paire de clé, etc… Non ce n’est pas un jeu comme les Sims ! Certes on le voit nu dans sa douche, mais bon ce n’est pas l’élément principal du jeu petites coquines ou coquins…
Vous serez là, sans être présent, comme un fantôme, un esprit, avec une étrange impression de gérer une marionnette qui répond au moindre clic de la souris. C’est ce qui peut être perturbant dans un tel jeu, être à la fois joueur mais aussi spectateur, subir l’histoire en même temps que les différents personnages. Ce qui m’a frappé c’est lorsque l’on interagit avec un personnage, celui-ci apparaît et disparaît comme un songe, un rêve, une âme venant d’un autre monde…
Venons-en au gameplay. Rien de plus simple, il faut se déplacer avec le pavé directionnel du clavier, la souris servant de « caméra » pour se repérer. Lorsque vous vous trouvez devant un objet ou un personnage pour lequel une interaction est possible, un signal chaud-froid apparaît. Ne vous fiez pas aux couleurs, plus c’est rouge, plus vous êtes loin, plus c’est jaune, plus vous êtes prêt ! Mais hormis cela, tout est fait dans Fragments of him pour faciliter le déroulement, afin que le joueur puisse profiter du jeu et avancer dans cet univers.
L’interactivité, parlons-en. Elle me sort par les yeux car il y en a trop ! Par exemple, lorsque Will monte dans sa voiture, on doit l’aider à régler son rétroviseur, mettre la musique puis sa ceinture et ainsi de suite. Merci, je sais enfin comment bien me préparer pour mon apprentissage au permis (lol). Tout ça pour vous dire que c’est trop, ils auraient pu limiter l’interactivité car ça peut vite devenir rébarbatif…
NOIR ET BLANC, COULEUR DE PRÉDILECTION
On peut dire que les graphismes, les couleurs et les ambiances musicales ne passent pas inaperçu dans Fragments of him. Ma première réaction fut l’étonnement : un univers composé de blanc, de noir et de gris. Un monde hors du temps, presque figé. Moi qui d’habitude apprécie les jeux colorés, gais, etc.… et bien là c’est tout le contraire ! Mais à force de jouer, on s’y fait.
Malgré les couleurs froides qui accompagnent l’histoire, tout est représenté comme dans notre réalité et on peut donc s’imprégner de cette ambiance si spéciale. Ce qui est frappant, c’est que les éléments de la vie de tous les jours, comme les meubles ou la voiture de Will sont très distinctement reconnaissables et identifiables. Par contre, les expressions des visages sont inexistantes, laissant la place à des visages vides, sans aucun détail. De nos jours, les développeurs et créateurs de jeu apportent une réelle importance au charisme des personnages… Ici c’est tout le contraire, et c’est clairement le scénario qui a été mis en avant.
Côté ambiance sonore, Fragments of him est parfois lugubre, mais ça change selon la scène dans laquelle vous vous trouvez. Vous pouvez passer du rock à la techno, puis revenir à un son triste qui vous replonge de suite dans le deuil pesant.
Résumé des scores
Graphismes
Originalité
Jouabilité
Mortel
Jeu rempli d'émotions et de souvenirs déconseillé aux dépressifs !
Revue de presse
—Gamekult |
—Gamergen |
—JV.com |
—Gameblog |
Conclusions hâtives de l’amie Anais
Malgré le coté répétitif et les problèmes divers, j’ai aimé découvrir ce jeu original. Il sort du lot tout en traitant d’un sujet qui touche tout le monde un jour. Ici le thème n’est pas purement imaginaire, mais clairement réel et petit plus pour ce jeu, il intègre sans gêne le sujet de l’homosexualité. Le tout dans un univers graphique à part, qui vous permettra peut-être de vous plonger dans ce jeu narratif.
Site Officiel Fragments of him
A très bientôt sur Sitegeek
Anais Vallance
Interactivité et Scénario bien ficelé !
Bande annonce :
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Sympa l’article, bien écrie et ça donne envie de joué au jeux ^^