Plus personne n’espérait retrouver M. Indestructible, Elastigirl et leur famille très spéciale sur grand écran… Et pourtant, Les Indestructibles 2 débarque cette semaine et mon Dieu que c’est bon de les revoir !
Les Indestru-qui ?
Quand je pense que Les Indestructibles est sorti en 2004… Il doit sûrement y avoir une horde d’adolescents se demandant pourquoi de jeunes adultes (si, je suis jeune !) attendent impatiemment Les Indestructibles 2. C’est compréhensible. À l’époque, nous étions les adolescents et nous découvrions les déboires aussi touchants qu’hilarants de la famille Indestructible. Ce savant mélange d’aventures épiques de super héros et aléas du quotidien donnaient au film d’animation un cachet impérissable. Celui-ci a suscité un enthousiasme qui, en 14 ans, n’a pas faibli. C’est ce merveilleux sentiment que j’espérais retrouver dans Les Indestructibles 2. Le film figurait dans mon top 3 des attentes de 2018 et spoiler alert : c’est du tout bon !
Ils sont de retour !
Papa Man et Elastigirl power !
Commençons par les deux stars de la famille. Papa et Maman Indestructibles. Si le premier film proposait à Bob Parr, alias M. Indestructible, de remplir des missions incognito dans un monde qui avait banni les super héros, cette suite met à l’honneur Elastigirl. Et si de vilains trolls y verront l’influence des féminazis qui veulent nous imposer la tyrannie des quotas, ce choix narratif s’avère parfaitement justifié et intelligent. Il permet en outre au spectateur de découvrir de nouvelles facettes des deux époux/parents. Elastigirl d’abord, qui peut toujours compter sur le magnifique jeu de Holly Hunter en VO, se réjouit d’enfiler le costume pour lutter contre le crime. On sent l’effet de l’adrénaline sur cette maman qui a passé des années à s’occuper de sa famille.
Quoi ? Moi, partir en missions ? Mais, mais… et la famille traditionnelle alors ?!
Un rôle qui incombe cette fois-ci à M. Indestructible, qui apprend à la dure que la vie d’homme au foyer est loin d’être glamour. Ce qui donne lieu à des situations cocasses, drôles, humaines et adorables, qui ne sont pas sans résonner chez des parents qui se diront à plusieurs reprises « ah oui, ça je connais ! ». Là aussi, il faut saluer le travail de Craig T. Nelson qui prête sa voix à Bob Parr et qui l’humanise davantage, perpétuant ainsi l’héritage du premier volet.
Pas facile, la vie de papa/héros !
We are super family
Attention, cette inversion des rôles, comme je l’explique plus haut, n’a rien de militant. Je n’exclus pas qu’il s’agisse d’un choix politique, d’autant que le thème du féminisme est abordé de manière très implicite. Même chose pour la sociologie à l’ère des réseaux sociaux et le poids de l’opinion publique. Mais le propos fondamental de Les Indestructibles 2 se situe ailleurs. Il confronte les deux personnages principaux à des situations plus ou moins inédites impliquant de s’adapter. Soit une situation à laquelle n’importe qui peut être confronté. C’est cette dose de réalisme improbable qui fait la saveur de Les Indestructibles 2 et qui rend ses personnages extrêmement attachants.
D’ailleurs, ne nous limitons pas au couple Indestructible. Les enfants Flèche et Violette rempilent avec de superbes interactions fraternelles, mais aussi les péripéties typiques des enfants de leur âge. Quand ils n’aident pas leurs parents à sauver le monde, les enfants Indestructibles luttent contre leurs devoirs de math ou tentent de comprendre les histoires de coeur. Reste *la* mascotte du film : Jack-Jack Indestructible. Après un épisode nous ayant laissé sur notre faim et un teaser qui laissait craindre le gimmick facile, le bébé de la famille achève toute inquiétude chez le spectateur. Non seulement ses pouvoirs sont splendides, mais en plus le bébé est si adorable qu’on a envie de le serrer fort et lui pincer les joues (ou alors c’est le jeune papa en moi qui parle… mais j’en doute).
Jack-Jack est a-do-rable !
La madeleine de Bob
Il ne manquait plus que l’inégalable Samuel L. Jackson et son personnage Frozone pour nous donner les frissons que provoque Les Indestructibles 2. L’aura familière qui émane du film n’est pas étrangère à ce sentiment. Tout en regardant un film neuf, qui reprend les codes de son époque, Les Indestructibles 2 nous donne l’impression de retrouver cet univers si attachant comme si nous l’avions quitté hier à peine. Voire il y a 10 minutes, puisque cette suite reprend exactement là où s’était arrêté son aîné.
N’attendez rien de sophistiqué du scénario, celui-ci reste tout aussi classique que le premier. En revanche, l’écriture jouit du talent d’un Brad Bird au top de sa forme. C’est fin, c’est drôle et c’est magnifiquement rythmé. On ne s’ennuie pas une seconde et on a même envie d’y retourner. Vous pouvez ajouter à ce torrent de compliments une animation magnifique, avec des scènes d’action aussi nerveuses que lisibles. Inutile de s’attarder sur ce point, Pixar n’ayant plus à faire ses preuves. Le studio rappelle toutefois qu’il est maître dans son domaine et peut compter sur Michael Giacchino pour reprendre du service à la composition et nous fournir une tracklist qui, sans être mémorable, donne parfaitement le ton.
Les Indestructibles 2 après une dure journée de super héroïsme
Une famille incroyable
Vous l’aurez compris, Les Indesctructibles 2 m’a conquis. Que dis-je ? Le film a balayé toutes mes réticences à l’idée de voir une suite débarquer tant d’années après. On sent toutefois que Brad Bird était prêt à relever le défi et qu’il n’avait pas abandonné son bébé pour en réaliser une vulgaire suite commerciale. Les Indestructibles 2 n’est pas l’une de ses suites des années 90 qui escroquait des spectateurs naïfs arnaqués par la popularité d’un titre. Non, Pixar signe ici la continuité logique d’une de ses oeuvres les plus emblématiques et le fait avec brio. Ce n’est donc pas un désagréable sentiment de déjà-vu que suscite le film mais cette joie de retrouver, des années après, des proches qu’on aurait souhaité revoir plus tôt.
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à faire un tour sur le site officiel de Les Indestructibles 2.
À bientôt sur Sitegeek.fr,
Musa
Bande-annonce